En bref
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La dynamique
La Model 3 enterre la concurrence thermique. Les performances sont celles d'une voiture de sport, atteintes avec une aisance et dans un silence admirables. Mais peut-être le style est-il un peu trop discret eu égard au potentiel? Cette Tesla colle à la route comme une ventouse, mais le fait trop peu savoir, par la faute d'une direction trop peu communicative et au rendu artificiel. Dommage, car cette Model 3 peut aller vraiment vite…
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Sécurité
La Model 3 dispose de série de nombreuses aides à la conduite dont l'Auto Pilot, appelé à connaître des développements du fait que Tesla est toujours en mesure de mettre ses produits à jour en cas d'arrivée de quelque chose de nouveau. Le contrôle de stabilité se montre très efficace; un peu trop, même, si l'on aime se faire plaisir au volant. La sécurité passive est dans la bonne moyenne, mais la voiture n'a pas encore été évaluée aux essais de collision Euro-NCAP.
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Confort
La «3» n’a ni ressorts pneumatiques, ni amortisseurs pilotés, ce qui rend la suspension un peu trop ferme pour nos mauvaises routes. Mais le pire, ce sont ses sièges, peu confortables et manquant par trop de soutien latéral. Habitabilité satisfaisante à l'arrière, mais impossible de glisser les pieds sous les sièges avant. Et la banquette (chauffante!) manque de confort. Le tableau de bord surprend, au début, mais les commandes sont organisées de façon logique.
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Sens pratique
Les poignées intégrées présentent un fonctionnement inhabituel et l’ouvertures des portes arrière manque d’amplitude. Si l'équipement de série peut être qualifié de complet, on déplore le peu d'espaces de rangement, l’habitacle dépouillé et la finition perfectible, surtout si l'on compare avec les premium européennes. Pas de hayon, ce qui n'empêche pas le coffre d'être extensible. Le petit coffre à l'avant n'accueillera guère que les câbles de recharge…
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La connectivité
Une marque comme Tesla ne peut rester en retrait pour la connectivité; la Model 3 communique de façon étendue avec son conducteur (parfois trop) et avec l’extérieur. L'écran de 15" est ce qui retient le plus l'attention dans l'habitacle. Il offre moult possibilités, de la navigation sur une carte très grande (Google) à de multiples données et statistiques sur la consommation, le style de conduite, etc. Les infos foisonnent (parfois un peu trop).
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Budget
La «petite» Tesla est un peu moins onéreuse que ses grandes sœurs, mais cette exécution haut de gamme n'est pas donnée… Même la version la plus abordable vous coûtera 50.000 euros (batteries de moindre capacité). Tesla accorde à la Model 3 une garantie générale de 4 ans ou 80.000 km, et 8 ans sur le moteur et la batterie. Comme toujours avec les électriques, la consommation est liée à la conduite. Si l'on roule calmement, on dépassera les 400 km d'autonomie.
L'atypique constructeur américain franchit une étape supplémentaire. La plus petite des Tesla n'est pas une Model S en réduction. De certains points de vue, elle lui est même supérieure (comportement routier), tandis que, pour d'autres, elle n'a vraiment rien à lui envier et s'avère bien mieux adaptée à notre réseau routier. Avec des prix moins dissuasifs, elle croiserait directement le fer avec les moyennes premium (A4, Série 3 et Classe C). Parfaite? Non, bien sûr: suspension plutôt ferme, sièges assez peu confortables, finition pas au niveau européen, grand écran central trop distrayant, reste de l'habitacle plutôt dépouillé, sensations de conduite trop artificielles... Reste qu'au bout du compte, la Tesla Model 3 est là et la concurrence doit s’y faire. En fait son pouvoir de séduction dépend surtout du degré d'ouverture d'esprit de son futur propriétaire…
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