Essai détaillé / Seat Ibiza 1.2 & SC 1.4 TDI

Comme celles qui l'ont précédée, l'Ibiza «4» est disponible en 3 et 5 portes. Sous les conseils du nouveau designer maison (Luc Donckerwolke, venu de chez Lamborghini tout de même...), Seat a toutefois souhaité marquer davantage la différence entre les deux versions. La 3 portes, dénommée SC (pour SportCoupé) pour l'occasion, a désormais droit à une poupe plus expressive que celle de son homologue 5 portes. Concrètement, les deux modèles partagent leurs éléments de carrosserie jusqu'au sommet du pare-brise, après quoi la ligne de toit de la SC s'épaissit en plongeant davantage que celle de la 5 portes, laissant apparaître des vitres latérales plus effilées. Quoi qu'il en soit, l'une et l'autre reposent bien évidemment sur la même base technique : la dernière plate-forme du groupe Volkswagen (dénommée A05), que reprendront également les futures Audi A1 et VW Polo. Pour ce qui concerne l'encombrement, les Ibiza «4» SC et 5 portes sont respectivement 6 et 7,5 cm plus longues que les modèles qu'elles remplacent, pour des largeurs et hauteurs quasiment inchangées.

Conduite : 128/200

De conception moderne et pourvu d'un arbre d'équilibrage, le 1.2 ne vibre quasiment pas aux régimes courants (de 2000 à 4000 tr/min). Il fait preuve d'une belle onctuosité et d'une incroyable souplesse pour un si petit moteur. Le 1.4 TDI n'est pas non plus avare dans l'effort. Toujours très élastique et volontaire, il a en revanche plus de mal à rester discret. Et il est accouplé ici à une boîte manuelle à 5 rapports dont l'étagement très long le met peu en valeur. La direction pèche par une montée en effort un peu trop légère, mais on s'y fait à la longue.

Sécurité : 144/200

Rien à redire sur le système de freinage, qui remplit son rôle sans faiblir. Le comportement routier de l'Ibiza progresse grâce à un train avant qui gagne en rigueur et en précision, tandis que l'arrière est devenu plus stable et moins réactif aux transferts de charges. La sécurité à bord s'est également améliorée avec le montage de série des airbags latéraux avant. Ainsi parée, la nouvelle Ibiza a récolté le score maximal ultraconvoité de 5 étoiles au test de l'organisme indépendant Euro-NCAP.

Confort : 124/200

Même s'il existe un châssis Sport, le «toucher de route» de l'Ibiza montée sur une suspension «classique» nous a déjà paru très ferme, en ce sens qu'il répercute sèchement les aspérités dans l'habitacle. L'ibérique se rattrape avec un habitacle agréable et une position de conduite peaufinée pour tous les gabarits. L'habitabilité générale ne progresse pas vraiment, mais reste quasiment identique à bord de la 5 portes et de la SC.

Fonctionnalité : 136/200

L'accroissement en longueur de la carrosserie profite surtout au volume du coffre, qui gagne environ 30 l au passage. Saluons également l'initiative de Seat, qui intègre d'office un système de mémoire dans le mécanisme de basculement des sièges avant de ses versions SC. Un des progrès les plus marquants du modèle concerne la finition intérieure. De plus bel aspect, les matériaux sont aussi désormais bien assemblés, ce qui rehausse considérablement la qualité perçue de l'ensemble.

Budget : 148/200

Avec des consommations respectives de 6,0 et 6,4 l/100 km, nos deux petits moteurs sont plutôt prévenants pour le portefeuille. Davantage le petit TDI, qui peut encore facilement réduire son appétit d'un bon demi-litre. Dans ces conditions, l'autonomie atteint généralement 700 km, voire plus selon utilisation. On reste par contre un peu dubitatif sur la fréquence des entretiens recommandée par Seat et fixée à 15.000 km, alors que les mêmes mécaniques montées dans d'autres modèles du groupe acceptent le double sans broncher...

Conclusion : 680/1000

D'une génération à l'autre, la Seat Ibiza a considérablement gagné en sex-appeal. À ses lignes ciselées et à son regard plus acéré viennent se greffer d'autres améliorations visant à renforcer son pouvoir de séduction face à la concurrence. Qualité de finition, position de conduite soignée, habitacle agréable ou encore volume du coffre en augmentation, l'Ibiza a plutôt bien progressé. Principalement urbaine, seul ou à deux, ou comme seconde voiture, la 1.2 saura vous combler par son homogénéité et son budget d'utilisation relativement serré. Gros rouleur, envie d'un peu plus d'aisance sur les longs déplacements, choisissez le 1.4 TDI. Celui-là ne vous ménagera sans doute pas les oreilles, mais vous ravira mieux que quiconque à chacun de vos passages à la pompe. Après quoi, SC ou 5 portes, on vous laisse libre choix...

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1432 du 12 novembre 2008.