- Avis Rédaction /20
Le message était particulièrement séduisant: «Le plaisir de conduire d’une essence avec la consommation d’un Diesel». Lorsque Mazda présenta en 2018 son 2.0 SkyActiv-X, les attentes étaient particulièrement élevées. Mais, un an plus tard, les premiers résultats des essais étaient plutôt mitigés: ce moteur était sobre, mais pas «aussi sobre qu’un Diesel». Le moteur était performant aussi, mais pas «performant comme un moteur de 180 ch». Le verdict était clair. Les promesses n’étaient donc pas totalement tenues… Et pourtant, quasiment tous ceux qui ont pu rouler avec cette motorisation étaient enthousiastes. J’étais donc d’autant plus curieux de pouvoir à mon tour essayer le CX-30 avec ce moteur.
Chouette
Ce que l’on remarque tout de suite, c’est que ce moteur SkyActiv-X n’est pas un bloc GTI brillant par sa nervosité. J’aurais aussi attendu davantage de «mordant» d’un moteur de 180 ch. Ce 4-cylindres est cependant assez plein et offre une belle souplesse à bas régime, ce qui lui permet de toujours disposer de suffisamment de réserves. Il semble même trouver un second souffle à partir de 3.000 tr/min. Au-delà de ce régime, il se montre en effet plus réactif.
La boîte de vitesses manuelle de notre véhicule de test est parfaite pour goûter de temps à autre au caractère de ce moteur. Oui, une automatique, c’est plus pratique dans les embouteillages par exemple, mais les montées en régimes ne sont pas vraiment agréables quand on enfonce bien l’accélérateur. Je préfère donc cette boîte manuelle, surtout que celle du CX-30 est facile à manier.
Et la consommation? Après une semaine d’essai, j’ai enregistré une moyenne de 6,4 l/100 km. Ce n’est peut-être pas aussi spectaculaire qu’espéré – le «simple» 2.0 SkyActiv-G doit pouvoir atteindre ce genre de valeur –, mais cela demeure un résultat très méritoire pour un modèle aussi haut sur pattes. Et dans des circonstances plus favorables, les longs trajets n’étant pas encore possibles au cours de cet essai réalisé en début de déconfinement, la consommation aurait pu être certainement encore réduite de quelques décilitres.
Dommage
Le SkyActiv-X est globalement très bien insonorisé, mais aux alentours de 2.500 tours, le 4-cylindres affiche une sonorité plutôt irritante. Et c’est précisément le régime qu’adopte ce CX-30 à 120 km/h. Une sixième un peu plus longue aurait pu résoudre ce problème. Augmenter un peu le son de l’excellente installation audio (signée Bose sur les versions les plus chères) est évidemment une solution.
Pour le reste, il n’y a pas beaucoup plus à dire sur ce CX-30. Visuellement, j’ai un peu de mal avec le plastique noir omniprésent sur la carrosserie et qui doit lui offrir un «look off-road». Je le sais: tout le monde utilise le même truc. Mais sur cette Mazda, les garnitures placées autour des passages de roue ainsi que sous les portes et les boucliers sont vraiment très proéminentes. Elles alourdissent le bas de ce modèle, alors que sa partie supérieure est plutôt fine. Sur le CX-3 et le CX-5, cet équilibre est mieux réussi.
Les traits de crossover caractérisant ce CX-30 ne sont pas vraiment favorables au niveau de l’espace intérieur. Par exemple, on ne dispose pas de l’espace au toit d’un «vrai» SUV, pas même à l’avant. Si cela ne pose pas vraiment problème avec mon 1m80, les conducteurs de grande taille seront avertis.
Et donc
Si ce moteur SkyActiv-X est un peu plus introverti que je l’avais imaginé, il ne déçoit cependant pas: il est bien plein et sa souplesse est parfaitement adaptée à ce cocon soigné et insonorisé qu’est la Mazda CX-30. Cela n’empêche que s’il s’agissait de mon propre budget, je demanderais d’abord à essayer le 2.0 SkyActiv-G, qui coûte 1.700 euros de moins, avant de signer le bon de commande d’un CX-30...
Dans cet article : Mazda, Mazda CX-30
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