Essais blog / Que pensez-vous de la BMW 220i Coupé

Combien j'ai aimé la Toyota GR86. Même après un week-end en famille avec femme et enfants, l'amour est resté intact. Bien que je doive admettre que le plaisir de conduire surspécialisé s'accompagne de nombreux compromis. La finition est médiocre, les matériaux utilisés sont décevants et les caractéristiques de luxe et de confort sont à la traîne. Il n'y a pas de miracle pour une voiture de sport analogique à l'ère numérique.

Et puis la Série 2 Coupé arrive au coin de la rue. Contrairement à la Z4 Roadster et à la GR Supra, cette BMW n'a rien en commun avec la Toyota (qui s'est à nouveau associée à Subaru pour développer la GR86). Sauf pour le concept. Car la BMW 2 Coupé prêche également le plaisir de conduire à l'ancienne, mais enveloppe cette ambition dans un écrin plus moderne.

Pour que la comparaison soit un peu juste, j'ai conduit pendant une semaine la BMW 220i Coupé. À l'avant, on trouve un moteur turbo essence de 2 litres qui transmet 184 ch et 300 Nm aux roues arrière via une transmission automatique à huit rapports. Le sprint de 0 à 100 km/h prend 7,5 s et la vitesse maximale est de 236 km/h. C'est un peu plus lent que le GR86, mais passer à la 230i augmenterait encore la différence de prix avec la Toyota... à plus de 15.000 €.

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Je ne suis pas un fan du design contemporain de BMW. Ni des grilles de radiateur ridicules, ni des blocs de feux arrière noirs. Au départ, j'ai également trouvé que la BMW Série 2 était une horreur à regarder. Du moins sur le papier ou sur un écran d'ordinateur, car en chair et en os, ce n'est pas si mal.

Personnellement, je n'aurais pas choisi les jantes noires. Mais le gris Brooklyn est superbe sur la BMW Série 2 Coupé. Il fait joliment ressortir les lignes et contraste les reins des blocs de lumière. Tous les détails du design ne sont pas également réussis, mais les proportions sont justes.

L'intérieur est typiquement BMW. Clair, bien assemblé et technologiquement à jour, mais un peu générique et prévisible. Il manque quelque chose de typique d'une BMW 2 Coupé, pour que vous n'ayez pas l'impression d'une équipe de designers adaptes du copier-coller, pour la énième fois.

La position assise est excellente. Je suis particulièrement fan des sièges, avec cet élément extensible pour les avant-jambes. Vous pouvez également régler le siège bien bas, comme il devrait l'être dans un coupé. Seule la jante du volant pourrait être un peu plus fine. L'accès aux sièges arrière n'est pas génial, mais il y a plus de place que dans un GR86. Et avec un volume de chargement de 390 l, le coffre est  nettement plus spacieux. Une BMW sportive qui est plus pratique qu'une Toyota, ce n'est pas souvent.....

Munich a fait de son mieux pour donner à la BMW Série 2 Coupé un comportement dynamique et cela se voit. La voie plus large et l'empattement plus long offrent plus de stabilité que dans la génération précédente, mais la parfaite répartition des poids 50/50 garantit toujours la netteté, l'équilibre et le contrôle. Ce n'est pas évident au début, mais quelques manipulations sur les modes de conduite et une route déserte démontrent que la connexion entre l'homme et la machine fait des merveilles.

Flop

La boîte de vitesses à huit rapports est excellente, mais une option de changement manuel n'aurait pas été déplacée dans la BMW Série 2 Coupé. Et beaucoup de gadgets s'avèrent inutiles, de toute façon, pour le public auquel ce coupé sport est a priori destiné. La couche de luxe est peut-être un peu trop épaisse, ce qui atténue aussi un peu le plaisir et les sensations de conduite.

Parler de sensations.... Le moteur à essence pressurisé de deux litres est exceptionnellement doux et remarquablement silencieux, et même assez économique pour ceux qui préservent la pédale de droite. Mais le quatre-temps manque d'éclat, comme si le moteur ne se souciait pas du tout du nombre de tours qui tournent réellement ou de ce qu'est une zone rouge. Les palettes de changement de vitesse, qui ne sont pas géniales, sont donc peu utiles.

Le fait que le 2 litres turbo essence se soit avéré un fardeau plutôt qu'une bénédiction est également dû au poids élevé de la BMW Série 2 Coupé. Il doit entraîner plus de 1,5 tonne, malgré toutes sortes de matériaux légers et de méthodes de construction ingénieuses. La BMW a superbement tenté de cacher ses kilos, car ce n'est qu'au freinage que l'on ressent vraiment la masse. Il est intéressant de noter que les étriers de frein arrière sont également finis en bleu, d'ailleurs.

Et donc ?

Il gelait à pierre fendre pendant la plus grande partie de la période d'essai. De plus, je suis resté allongé chez moi, tremblant de fièvre, si bien que je n'ai malheureusement pas parcouru beaucoup de kilomètres à bord. Mais ces quelques sorties ont permis de faire un instantané avec la BMW 220i Coupé. Beaucoup plus polyvalente qu'une Toyota GR86, le passage à ce type de voiture sportive est un peu plus aisé.

Mais ce que la Toyota GR86 vous offre sur un plateau, la BMW 2 Coupé doit le chercher avec insistance : le talent de transformer un simple déplacement de A à B en une promenade amusante. C'est possible, même avec ce deux litres quelque peu discret. Mais cela pourrait être plus croustillant.

Peut-être BMW aurait-il dû essayer de rendre la Série 2 Coupé un peu moins chère. En économisant un peu sur le luxe, ce qui accentuerait la différence avec la Série 4 Coupé et même le Z4 Roadster. Plus dans la lignée de la BMW Série 1 Coupé tii Concept 2007, par exemple. Cela dit, je me frotte les mains en attendant la nouvelle BMW M2. Ça, ça va être un jouet...