Essais blog / Qu'avons-nous pensé de la BMW i7 ?

J'aime le luxe et le confort. À tel point que dans le garage de mes rêves, il y aurait toujours une place réservée à une Mercedes Classe S. Du moins, c'était le cas jusqu'à récemment. Après toutes les critiques positives sur la nouvelle Série 7 de BMW - une série sous laquelle je répertorie également cette i7 pour des raisons de commodité - la Mercedes se retrouvait quelque peu chahutée.

Et si la meilleure limousine du moment venait de Munich ? Ne devrait-elle pas alors obtenir cette place (imaginaire) ? Bref, la nouvelle BMW i7 xDrive60 est-elle le nouveau Graal ?

J'ai aimé BMW i7 xDrive60

Ma progéniture appartient à la fameuse génération Alpha. C'est celle où les pouces et les index sont les doigts les mieux développés. À force de glisser et de tapoter sur des écrans de toutes sortes. C'est peu de dire qu'ils étaient aux anges à l'arrière de la BMW i7 !
Pour chacun, un écran tactile dans leur portière respective qui leur permettait de régler le mode d'ambiance, de contrôler la température ou de s'offrir un massage. Mais le clou du spectacle se logeait encore ailleurs. En effet, grâce à la commande "Display off", l'écran géant (31,3 pouces !) situé au plafond s'est déployé, laissant alors le choix entre la Fire TV d'Amazon ou un lecteur multimédia connecté via HDMI. 

Les portes qui s'ouvrent et se referment automatiquement constituent un autre spectacle. Grâce à l'application qui l'accompagne, vous pouvez ensuite garer la BMW i7 sans être au volant, tandis que l'assistant de stationnement intelligent se souvient des manœuvres que vous effectuez le plus souvent pour les répéter ensuite de manière autonome.

Vous devez avoir saisi le thème, n'est-ce pas ? Avec cette i7, BMW veut éclipser ses concurrents par sa grandeur technologique. Mission accomplie. Sans trop s'éloigner de la préoccupation principale : offrir aux riches de ce monde un prolongement automobile du canapé design qu'ils ont dans leur hôtel particulier. Le confort s'écrit donc avec un grand C. Là encore, carton plein pour cette BMW Série 7 électrique.

On en oublierait presque qu'elle a été conçue pour parcourir des kilomètres. Une tâche dont la BMW i7 s'acquitte avec brio. Silencieuse et exceptionnellement confortable, elle navigue dans l'arrière-pays. Si vous avez besoin de prendre de la vitesse, il suffit d'appuyer plus fort sur la pédale de droite, tout en tirant de manière tout aussi décisive sur la palette Boost derrière le volant. Ensuite, les 544 ch et 745 Nm du moteur emmènent cette béhème vers l'horizon à une vitesse vertigineuse - de 0 à 100 km/h en 6,1 s.

Le plus impressionnant est peut-être la façon dont l'électronique surveille tous ces progrès et ajuste les organes périphériques en conséquence. Si vous relâchez l'accélérateur et que les caméras et les capteurs ne voient pas d'obstacles immédiats, cette BMW i7 continuera à se gonfler de l'énergie cinétique accumulée (roue libre). Si vous vous rapprochez d'un véhicule - mais il peut tout aussi bien s'agir d'une intersection, d'un virage serré ou d'une agglomération - les moteurs électriques synchrones passent en mode récupération et vous bénéficiez d'une agréable gestion à pédale unique qui ralentit la BMW jusqu'à la vitesse appropriée. Sans toutefois l'arrêter complètement. 

Un réglage qui rend la conduite non seulement extrêmement agréable, mais aussi très naturelle. A tel point qu'une fois en route, à part tenir le volant, on n'a plus rien - ou presque - à faire.

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Et surtout, n'oubliez pas ce dernier point. Car c'est dans ce bien-être que réside le véritable "Freude am Fahren" de cette BMW. La dynamique ? Il faut aller voir ailleurs. Chez Mercedes et son EQS, par exemple. Pourtant, du côté de Munich, ils ont fourni à la i7 plus ou moins les mêmes armes. Deux moteurs, donc une transmission intégrale de fait. Quatre roues directrices également, ainsi que des amortisseurs adaptatifs et une suspension pneumatique. Malheureusement, BMW a oublié d'y ajouter une direction au ressenti agréable. En particulier dans les réglages les plus confortables, la direction semble trop légère. Ce n'est pas grave quand il s'agit d'aller tout droit, mais dès que ça commence à tourner, la confiance diminue proportionnellement au degré de souplesse dans les virages. 

De leur côté, les enfants m'ont expliqué qu'ils avaient un écran mais qu'ils ne pouvaient pas jouer dessus. Apparemment, le contenu numérique ne devrait provenir que de la Fire TV d'Amazon ou d'un support d'images que vous connectez via HDMI. Une clé USB avec quelques films ? Trop vulgaire pour cette chère BMW ?

De notre côté, nous avons trouvé inquiétant de devoir entrer dans le système d'infodivertissement pour presque tout. La commande à distance du régulateur de vitesse adaptatif ? Il faut faire un geste. Commencer un massage ? Swipe. Régler un peu la température ? Un coup de pouce. Le tunnel central contient quelques raccourcis, mais ceux-ci vous ramènent souvent au menu principal, après quoi vous devez parcourir les sous-sections pour trouver ce que vous cherchez. Cela pourrait être plus ergonomique, non ?

Je ne suis pas non plus totalement convaincu par ces portes à déverrouillage automatique. Oui, elles laissent les passants bouche bée quand on les fait pivoter. Mais il faut plusieurs secondes pour que ce "miracle" se produise. Un temps pendant lequel ces mêmes passants risquent de se demander pourquoi vous vous tenez comme un con devant votre porte. En d'autres termes, l'ouvrir soi-même est encore plus rapide et plus fluide.

Enfin, la consommation mérite également d'être mentionnée. À un moment donné, l'i7 a consommé 30,1 kWh/100 km. C'est gigantesque ! Mais cela n'a que peu ou pas d'impact sur la praticité de l'engin. Je me suis promené pendant une semaine entière sans brancher l'i7 une seule fois. Et je ne me suis pas contenté de faire le tour du clocher de l'église. Il est donc tout à fait possible de parcourir 400 km avec une charge - ce qui est tout à fait logique avec une batterie d'une capacité utile de 101,7 kWh - même si l'on est encore loin des 594 km annoncés par la norme WLTP.

Donc BMW i7 xDrive60

Les garages de rêve n'ont heureusement pas de limites. Dans le mien, donc, la Classe S accuillerait cette i7. Ce qui, en soi, est une victoire pour la BMW. Car même si cette caverne d'Ali Baba est infiniment grande, toute monture n'y trouve pas sa place. 

Il faut qu'elle soit spéciale. Et cette BMW i7 xDrive60 l'a prouvé avec brio. Tant sur le plan esthétique - ce n'est pas exactement ma tasse de thé non plus, mais ce design a du caractère - que sur le plan de l'ingéniosité technologique, la limousine m'a époustouflé. Même si tout n'a pas fonctionné de manière aussi intuitive et fluide que prévu. 

Il en va de même pour la tenue de route. C'est l'une des voitures les plus agréables que j'ai eu le plaisir de conduire ces derniers mois. Il faudra attendre encore un peu, mais ce titre de voiture de l'année que nous pourrions décerner à titre personnel, la BMW en sera sacrément proche.

Il faut dire qu'avec moi, on marque des points avec de la douceur. Et en me déchargeant le plus possible de mes tâches pendant la conduite. Des points sur lesquels la BMW i7 excelle. Mais en même temps, cela signifie qu'en traçant une carte aussi claire, vous excluez toute une série de personnes intéressées. Ceux qui aiment déjà prendre un virage de temps en temps. Ou qui n'aiment pas les réglages numériques, par exemple.