Essais blog / Qu'avons-nous pensé de la Nissan Ariya ?

Le Nissan Ariya n'est plus vraiment une nouveauté à proprement parler. Le SUV électrique a été présenté en 2020 lors de l'une de mes premières présentations entièrement numériques, car d'autres suivraient bientôt tout au long du confinement initié par la pandémie de covid-19. À l'époque, le marché des VE était complètement différent. Plus pauvre surtout, car la gamme des SUV électriques a explosé depuis. 

Pourtant, la Nissan Ariya n'a pas été en mesure de montrer la voie, comme l'avait fait auparavant la Leaf électrique. Des problèmes de puces électroniques ont particulièrement touché le constructeur japonais, qui n'a cessé de retarder son lancement. Et c'est ainsi qu'un pionnier potentiel a été réduit au rôle d'énième suiveur. Mais la qualité finit toujours par l'emporter. Alors, que vaut vraiment cette Nissan Ariya ? 

J'ai aimé Nissan Ariya

Bien que la Nissan Ariya partage son architecture EV avec la Renault Mégane E-Tech Electric, de nombreuses différences avec sa cousine française subsistent. Par exemple, le choix d'un pack de batteries du fournisseur chinois CATL au lieu de LG, des batteries d'une capacité de 91 kWh (87 kWh nets) - la Mégane plus compacte s'en tient à un maximum de 60 kWh. Cela se traduit par une autonomie théorique de 525 km, dont 450 environ subsistent en conditions réelles. La consommation moyenne de l'essai est également restée nettement inférieure à 20 kWh/100 km.

Comme la Renault Mégane E-Tech Electric, la Nissan Ariya repose sur un moteur électrique synchrone où le champ magnétique n'est pas généré par des aimants permanents, mais par des enroulements autour du rotor. Une solution qui serait nettement moins coûteuse. Ce moteur synchrone transmet une puissance de 242 ch et un couple maximal de 300 Nm aux roues avant.

La Nissan Ariya préfère un mode de locomotion souple et fluide.

Contrairement à beaucoup d'autres SUV électriques, le Nissan Ariya n'est pas un sprinter. Certes, 7,6 s ne constituent pas un mauvais chrono pour le sprint de 0 à 100 km/h, du moins pas pour un crossover de 4,6 m de long et de près de 2,2 t. Mais on remarque rarement ce potentiel sur la route. Le Nissan Ariya préfère une manière douce et fluide d'avancer, un style de conduite soutenu par le calibrage intelligent du ePedal Step - en fait un frein moteur variable qui interprète la situation du trafic en fonction de votre vitesse. La japonaise se conduit comme une voiture, pas comme un jeu vidéo.

Les lignes ne seront pas un problème, car la Nissan Ariya est dotée d'une carrosserie au design élégant. Les phares effilés et la ligne de toit plongeante ajoutent le panache nécessaire, tandis que la peinture bicolore et les détails chromés injectent un peu de classe supplémentaire. Je ressens même un peu de vibrations Lexus et je le dis comme un compliment.

L'intérieur de la Nissan Ariya dégage lui aussi une ambiance haut de gamme, avec une mention spéciale pour les boutons tactiles haptiques parfaitement intégrés au tableau de bord et à l'accoudoir central - coulissant électriquement, d'ailleurs. Ils sont superbes, faciles à trouver et répondent comme il se doit. Sous ce tunnel central, vous trouverez un porte-smartphone pratique avec chargeur à induction, dommage qu'un espace de rangement supplémentaire n'ait pas été prévu.

Je n'ai pas aimé Nissan Ariya

Le tableau de bord numérique et l'écran du système d'infodivertissement central sont tous deux élégants ; de plus, ils sont faciles et intuitifs à manipuler. Même s'il faut parfois chercher un peu, car certains réglages se font via l'écran tactile et d'autres via les boutons du volant multifonction. Les avertissements et interventions parfois trop zélés des systèmes d'aide à la conduite m'ont également donné du fil à retordre.

Je n'étais pas vraiment à l'aise. Parce que le toit de la Nissan Ariya était trop proche de mon crâne. Et parce que le plancher haut poussait mes genoux vers le haut, m'obligeant à incliner davantage mon siège. Dans un SUV, je préfère m'asseoir un peu plus droit, mais les batteries ont aussi besoin d'espace. En fait, on est mieux assis à l'arrière, même si on doit partager la banquette arrière avec deux autres adultes. La suspension est cependant un peu dure, comme c'est le cas pour la plupart des SUV électriques de nos jours.

Dommage cependant que vous deviez payer pour le chargeur triphasé interne de 22 kW.

La capacité de charge rapide de la Nissan Ariya est de 130 kW, une demi-heure suffit donc pour faire passer le pack de batteries de 2 à 80 % de son potentiel. Dommage, cependant, qu'il faille payer pour le chargeur triphasé interne de 22 kW, toujours indispensable si l'on veut recharger régulièrement sa voiture électrique à une borne publique. Comme dans mon cas, car j'habite dans une maison mitoyenne au centre ville et ne dispose donc pas de ma propre wallbox.

Le principe est génial, mais la mise en œuvre reste un problème. Je parle du rétroviseur intérieur numérique, qui a souffert de la caméra sale et n'a réussi à projeter que des images floues sur le rétroviseur. 

Donc Nissan Ariya

La Nissan Ariya est un véhicule d'apparence agréable, assez élégant, qui se conduit agréablement, dispose d'une autonomie suffisante et peut recharger ses batteries juste assez vite. Le prix est élevé, mais vous obtenez également beaucoup d'équipements en retour. Je suis un fan de l'intérieur, en particulier de ces boutons tactiles intégrés, mais je suis agacé par la position assise exiguë et les sons intrusifs.

Donc oui, la Nissan Ariya est très bien. Dommage que nous ayons dû l'attendre si longtemps et que ce SUV électrique ait perdu un peu de son élan.