- Avis Rédaction /20
Pas encore électrique, l’Audi A8 récemment restylée existe bien en variante hybride rechargeable. L’A8 60 TFSI e Quattro associe un V6 3.0 l turbocompressé essence de 340 ch (250 kW) et 500 Nm et un petit moteur électrique de 60 kW (82 ch) en continu et 100 kW (136 ch) en pic avec un couple de 400 Nm. Grâce à ce duo, cette voiture de 5,20 m de long dispose d’une écurie de 462 ch (340 kW) et 700 Nm. La batterie lithium-ion a une capacité utile de 14,4 kWh. Elle se recharge avec une puissance maximale de 7,4 kW. Il faut donc 2 heures au minimum sur la prise pour récupérer 100 % d’autonomie électrique.
J'ai aimé Audi A8 60 TFSI e quattro
Dans le trio BMW Série 7 (i7) et Mercedes Classe S (EQS), l’Audi A8 apparaît comme la moins audacieuse. Pourtant, ce classicisme apparent cache une technologie à la pointe, au service des passagers. Tout comme la finition, taillée au cordeau. Sans fioritures, mais avec, en vrac, des stores associés à la commande des vitres électriques, des sièges chauffants et massants à l’avant et à l’arrière, une prise 230 V à l’arrière, du multimédia à la page et une ambiance sonore de salon de mélomanes. On n’en attend pas moins d’un vaisseau amiral axé sur le luxe. Cette sérénité est également apportée par un empattement de 3 m qui laisse pas mal de place aux jambes. Il y a une 5e place, mais - comme presque toujours - ce sera celle du puni.
L’Audi A8 ne lésine pas sur les écrans tactiles pour commander les différentes fonctions, y compris à l’arrière. Il y a également des boutons. Tout cela est bien rangé, bien agencé, bien pensé. Certes, il a parfois fallu appuyer un peu fort pour encoder une adresse dans la navigation (à cause de mains froides ?). Mais on s’y retrouve vite et la marque d’Ingolstadt fait mieux que d’autres à ce niveau. Le confort général ressenti à bord, l’Allemande le doit aussi à son châssis. L’A8 est bien assise sur la route, sans contrecarrer le bien-être des passagers. Les ingénieurs de la marque aux anneaux ont veillé à jongler entre rudesse et souplesse. Cela donne un tempérament serein. Surtout sur les grands axes. Et malgré son poids, la voiture a suffisamment d’agilité pour ne pas être pénible dans les virages à la campagne. Elle est même surprenante pour son gabarit et sa masse. En ville, les 4 roues directrices sont d’un apport non négligeable pour faciliter les manœuvres. N’oublions pas non plus la transmission intégrale quattro pour permettre à l’Audi de garder le cap.
C’est la nuit surtout que l’Audi A8 s’affirme. L’ambiance lumineuse offre un cocon rassurant et personnalisable. Mais le plus surprenant est dans la halo des phares LED Digital Matrix. Ils sont d’une efficacité redoutable. 1,3 million de micro miroirs s’activent pour inonder l’environnement de lumière sans éblouir les autres usagers (personne ne s’est plaint en tout cas). Ce système laisse aussi apparaître sur la route des flèches à travers le faisceau lumineux pour guider le conducteur. Rien ne semble lui échapper. En prime, les phares avant offrent des animations lumineuses personnalisables. C’est amusant au démarrage ou à l’extinction… des feux. À l’arrière, la technologie OLED de sa rampe lumineuse la rend visible de loin et peut adapter sa luminosité en cas de danger.
Je n'ai pas aimé Audi A8 60 TFSI e quattro
La solution hybride de 462 ch donne pas mal de puissance, un son velouté avec le V6 et une accélération de 0 à 100 km/h en 4,7 s à l’Audi A8 60 TFSI e quattro. Rien à dire de ce côté-là. La consommation en mode hybride avec la batterie à bout de souffle peut vite dépasser les 12 l/100 km. Mais, on peut raisonnablement rester à une moyenne 8,5 l/100 km en veillant à la brancher dès que possible lors de longs trajets et en calmant le pied droit. L’autonomie électrique est officiellement de 59 km. Mais on peut être bien content si on arrive à faire 40 km dans un silence apaisant. La gestion de la recharge en roulant ou de la préservation de la réserve électrique passe via le menu e-Tron sur l’écran principal. Autre petit hiatus de cette motorisation : sa paresse au redémarrage, y compris en laissant filer la voiture à un céder le passage. Il y a un petit temps de latence agaçant en laissant faire la boîte Tiptronic à 8 rapports. Il faut dire que déplacer 2,4 tonnes, ça demande de l’énergie !
Donc Audi A8 60 TFSI e quattro
Comment ne pas prendre plaisir dans une voiture comme l’Audi A8 60 TFSI e quattro ? On reste au volant d’une longue berline, routière, confortable et affutée. Le soin à bord de l’habitacle, la puissance et les technologies au service des occupants sont des alliés des avaleurs de kilomètres. Certes, pour diminuer la consommation et son empreinte écologique, il faut être vigilant avec le système hybride. La recharge systématique et rigoureuse est indispensable. Et avant de monter sur l’autoroute pour un long trajet, il faudra chipoter sur l’écran pour garder la réserve électrique, ou remplir la batterie avant d’avancer à pas feutrés en ville.
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