Essais blog / Qu'avons-nous pensé de la Microlino ?

À mesure que nos villes deviennent plus densément peuplées, leurs routes deviennent également plus encombrées. Une saturation qui concerne également la problématique du stationnement. C'est pourquoi les autorités locales font tout ce qui est en leur pouvoir pour que la reine automobile reste le plus possible en dehors des murs de la ville. Avec des alternatives qui promettent un passage plus fluide, mais souvent avec une perte de confort.

Car soit on se passe de toit (scooter ou vélo), soit on partage son transport avec d'autres (voiture partagée ou transports publics). C'est là qu'intervient la Microlino. En effet, avec à peine 2,5 m de long, elle est deux fois moins longue qu'une voiture (de ville) ordinaire - ce qui permet de la garer aussi bien en travers qu'en parallèle au trottoir - tout en conservant son confort. Le compromis idéal ?

J'ai aimé Microlino

Si vous n'avez pas spontanément le sourire aux lèvres lorsque l'engin passe, vous l'aurez à coup sûr lorsque tout l'avant s'ouvrira. Autant dire qu'il n'y a pas grand-chose de plus cool à conduire en ce moment que la Microlino. Le clou du spectacle avec la "porte" géante (avec fonction de fermeture en douceur !) ne fait qu'ajouter à l'attrait de la micromobile. Un charme qui couvre ses nombreux défauts comme un manteau d'amour. Mais nous y reviendrons.

L'éloge doit d'abord être fait, entre autres, pour le volume des bagages. Avec 230 litres, la Microlino dépasse même la Mini ! Vous pouvez jouer avec ce volume en faisant coulisser la banquette deux places. Vous connaissez ainsi le nombre officiel d'occupants que vous pouvez transporter à bord de cette Microlino. Officiellement, parce que l'expérience montre que, si l'on se serre suffisamment, deux enfants peuvent également se glisser à côté du conducteur adulte (bien que cela ne soit pas autorisé).

Si vous restez dans la légalité, vous et votre voisin de siège êtes très à l'aise. Il y a de toute façon beaucoup d'espace pour les jambes (banquette coulissante, rappelons-le), le toit inclinable offre également suffisamment d'espace pour votre tête, de sorte que seules vos épaules se sentiront peut-être à l'étroit. Cela ne dépend que de vous. Faites donc attention à qui vous invitez à côté de vous. J'ai également apprécié le mini-affichage contre la poignée de porte. Tout comme la Microlino avec fusée qui orne le bouton Sport. D'ailleurs, selon la disposition que vous avez choisie pour le combiné d'instruments, vous pouvez également voir ces flammes d'échappement projetées en binaire lorsque vous activez la fonction Sport.

Non pas que cela vous rende beaucoup plus rapide - comme indiqué dans la catégorie L7e, la vitesse de pointe est limitée à 90 km/h. Mais cela vous permet de faire exploser les 17 chevaux un peu plus rapidement aux feux de circulation (0-50 km/h en 5 secondes). En laissant derrière vous de nombreux usagers de la route qui riaient sans doute un peu en vous voyant vous glisser à côté d'eux. Un réglage qui fera évidemment diminuer l'autonomie un peu plus vite. Ce qui en soi n'est pas vraiment un problème, puisque les 10,5 kWh de la batterie auraient permis à notre Microlino d'essai de parcourir 140 km en pratique. (WLTP : 177 km). 

Je n'ai pas aimé Microlino

La Microlino n'est pas vraiment confortable. À cause de la fermeté du siège, mais plus encore en raison de la dureté de la suspension. On sent chaque jointure, chaque trou et chaque pierre. À croire que les fondateurs suisses de la marque n'ont jamais mis les pieds dans une ville belge. Sinon, ils auraient su qu'avec un tel réglage, la Microlino permet de faire du city hopping à Bruxelles et en Belgique de manière particulièrement littérale. En d'autres termes, tous ceux qui accordent une certaine importance à leurs reins ont déjà renoncé à ce projet.

Le choix des matériaux laisse également à désirer. Certes, je sais qu'il ne faut pas s'attendre à du cuir de luxe ou de l'alcantara dans une micromobile, mais les plastiques durs sont très rudimentaires dans celle-ci. En termes de composition, mais aussi sur le plan de l'assemblage.

Cela rend la pilule financière un peu plus difficile à avaler. Car ce n'est que lorsque la facture est présentée qu'elle devient vraiment douloureuse. Notre version Pioneer (une série limitée à 999 unités) avec la batterie de 10,5 kWh (il existe une autre option moins chère de 5,5 kWh ainsi qu'une variante de 15 kWh encore plus onéreuse de 2000 €) s'affiche à 19.990 €. Une somme qui peut donc grimper jusqu'à près de 26.000 € si l'on souhaite combiner la plus grosse batterie avec une teinte un peu particulière.

Une majoration qui, soit dit en passant, vous prive encore de climatisation, de radio ou même de rétroviseur. Un prix peut déjà être relatif, mais je pense que nous sommes d'accord sur le fait qu'il s'agit d'une somme ridicule pour ce que vous obtenez finalement en retour.

Donc Microlino

"Ceci n'est pas une voiture". Ou comment le département marketing commercialise la Microlino. Nous ne pouvons qu'être d'accord avec les bobos. La Microlino n'est effectivement pas une voiture au sens convenu. En raison du nombre de places assises, de la limitation de vitesse, de la suspension et de la construction rudimentaires.

Mais elle coûte autant qu'une petite voiture de taille moyenne. Ce qui, d'un point de vue rationnel, ne justifie pas cette petite voiturette. Seulement, vous vous en souviendrez davantage lorsqu'elle sera là, faisant allègrement clignoter ses sympathiques phares et agitant sa porte d'entrée de manière séduisante.

 

 

 

 

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