- Avis Rédaction /20
J'ai un faible pour les outsiders, ce qui explique probablement mon penchant pour le Touareg. Après tout, la Volkswagen a toujours dû exister dans l'ombre de ses concurrents haut de gamme, même si souvent, ils n'étaient ni meilleurs, ni plus confortables ou plus luxueux que le Touareg. Mais ils pouvaient donc se targuer d'un blason plus huppé.
Une position peu enviable qui, au fil des ans, a poussé l'imposant SUV VW au rang d'anecdote du marché. Dès lors, face aux améliorations dont ont bénéficié les BMW X5 et Porsche Cayenne, le Touareg ne pouvait pas rester à la traîne. C'est ainsi qu'est apparue l'assistance électrique. Accompagnée d'un surplus de luxe électronique. Des ajouts qui ont également fait grimper le prix, ce qui a fait grimacer davantage encore les clients potentiels. Après tout, on n'associe pas de telles sommes à une "Véwé".
Ne tournons pas autour du pot : le Touareg n'est pas vraiment devenu moins cher après son lifting. Au contraire : le modèle d'essai que j'ai conduit coûtait 115.000 €...
J'ai aimé Volkswagen Touareg eHybrid
Mais vous obtenez quelque chose en retour. Il s'agit principalement d'un équipement numérique supplémentaire. Par exemple, l'Innovision Cockpit et le système d'infodivertissement Discover Pro Max font désormais partie de l'équipement de base. Concrètement, cela signifie que vous avez devant vous un écran de 12 pouces derrière le volant et de 15 pouces au centre du tableau de bord.
Vous ne devez pas non plus renoncer à la sellerie en cuir (des sièges et du tableau de bord), à l'impressionnant jeu de lumières du nouvel IQ. Les phares Light HD Matrix, le hayon électrique et les sièges avant ErgoComfort (avec fonction de massage), la fermeture en douceur des portes, l'attelage à déploiement électrique (auquel on peut encore accrocher jusqu'à 3,5 tonnes), l'affichage tête haute, l'armée d'assistants de sécurité contenus dans le Pack IQ.Drive-assistance et toute une série d'autres compléments destinés à améliorer le confort.
Un confort que ni la motorisation hybride rechargeable ni les ressorts pneumatiques ne parviennent à entacher. Car ces derniers font un travail tellement brillant qu'ils méritent amplement d'être mentionnés. En effet, la puissance totale de 381 ch garantit que le confort susmentionné se traduise par une progression tout aussi agréable. Avec un rugissement tout aussi contagieux ! En cas d'accélération vigoureuse, le V6 3 litres émet même un grognement percutant.
Ce qui ne veut pas dire qu'il faille nécessairement rouler à fond à chaque fois. Au contraire. La valeur ajoutée de l'école Touareg a toujours résidé dans la douce houle avec laquelle ses ressorts pneumatiques lissaient les éructations du bitume. Des talents qui appellent - encore - une cadence modérée. Attention, ce n'est pas la même chose que "lent". Je le répète : le grand costaud de Volkswagen se transforme en un rien de temps en un véritable sprinteur, sans pour autant sacrifier le confort. Même si une telle veste est un peu comme un Saint-Pétrus qui se vide en quelques gorgées. La qualité doit être dégustée, pas avalée. Ce qu'ils ont parfaitement compris chez VW : en effet, l'une des rares interventions mécaniques concerne le réglage de la suspension, qui est devenu encore plus doux.
D'où ce conseil : ne vous laissez pas tenter par la version R Hybrid, encore plus performante. Après tout, plus n'est pas mieux dans ce cas.
Je n'ai pas aimé Volkswagen Touareg eHybrid
Avec 14,3 kWh de batterie, vous n'allez pas loin. Ni en distance, ni en coup de boost. Dans cette version eHybrid, le Touareg pose tout de même 2,3 tonnes sur la bascule, un poids dont les 136 chevaux électriques ne savent que faire. En d'autres termes, le Touareg aurait pu bénéficier d'une assistance électrique plus costaude. Surtout quand on voit, par exemple, ce que Mercedes réussit à mettre dans son GLE en termes de capacité de batterie et de puissance électrique.
Je ne suis pas non plus fan de l'habillage exagéré des LED. Le Touareg ressemble à un sapin de Noël avec ces bandes lumineuses continues sur la proue et la poupe. Il devient encore plus kitsch lorsque le logo du hayon s'illumine également en rouge. Disco" n'est tout simplement pas synonyme de "distingué". Ce n'était pas le cas à l'époque, ce ne l'est pas davantage aujourd'hui et ce ne le sera probablement jamais.
Donc Volkswagen Touareg eHybrid
Comme vous pouvez le constater, le Touareg eHybrid recueille la plupart des éloges. Je ne me fais toutefois pas d'illusions sur le fait que cela permettra à Volkswagen d'obtenir davantage de commandes. Le prix demandé est tout simplement trop élevé pour cela. Il faut dire que ces sommes ne correspondent pas à l'image de la marque. Une image qui est encore affaiblie par un système d'assistance électrique inadéquat qui ne parvient pas à apporter grand-chose en termes de puissance ou de capacité de batterie.
C'est la fine couche trouble qu'il faut être prêt à regarder pour découvrir le joyau qu'est encore ce Touareg. Ou comment, aujourd'hui encore, la grande Volkswagen reste réservée aux connaisseurs qui savent où chercher la valeur ajoutée.
Dans cet article : Volkswagen, Volkswagen Touareg
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