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Essais blog / Que pensez-vous de la Mercedes C 200 Break ?

Rédigé par Piet Andries le

Les breaks Mercedes sont-ils une espèce en voie de disparition ? C'est possible. Piet Andries, essayeur pour le Moniteur Automobile, s'est mis au volant d'une Mercedes C 200 Break pendant une semaine. Voici son compte rendu.

  • Avis Rédaction /20

Il est vrai que l'on peut toujours soutenir que la véritable entrée dans l'univers Mercedes se fait avec la Classe C. Grâce à son architecture de propulsion ? Oh, oui. Mais aussi parce que c'est toujours le best-seller de Stuttgart.

Ma première rencontre avec la plus jeune génération de la voiture compacte est d'emblée très symbolique. Il s'agit d'un C 200 avec une extension à l'arrière. Un Break, le genre qui chez Mercedes compte comme patrimoine, comme conscience collective, mais qui fait aussi l'objet de rumeurs persistantes selon lesquelles ce type de carrosseries disparaîtra d'ici la fin de la décennie. Le séisme électrique et l'insatiable manie des SUV font des victimes. Je ne serai pas surpris si cela devait se confirmer. Tôt ou tard, tout change, c'est comme ça.

La Mercedes Classe C est régulièrement présentée comme une baby Classe S. Mais avec une assistance vocale avancée, des écrans personnalisables, une liste d'options longue comme un jour sans pain, des sièges dans lesquels on peut se blottir et suffisamment d'assistants de conduite pour s'y adosser, cette C pourrait effectivement être la nouvelle petite S.

Le sophisme est si élevé que "consumérisme avec un grand C" serait le meilleur slogan de vente que Mercedes pourrait accrocher au-dessus de son configurateur. Ils ne l'ont pas fait. Une tache tout de même sur ce bilan : la suspension pneumatique, qui était un tapis rouge technologique sous la version précédente. Même en tant qu'option, elle n'a tout simplement pas été retenue - par pingrerie - par les comptables de Das Haus, sauf pour les hybrides.

Chouette

2022 Mercedes C 200 Break

Ce coffre, quelle affaire ! C'est peut-être discutable, mais il ne manque pas de faire une grande impression. Grâce à sa forme pratique, à la manipulation ergonomique qui permet de créer en un rien de temps une plate-forme de chargement utilisable, et à l'espace maximal disponible de 1375 litres. Le design extérieur peut être un échantillon de ce qui se fait de mieux chez les breaks. En plus, il est intelligemment construit pour que chaque centimètre carré puisse être utilisé à l'arrière. Néanmoins, avec une longueur de 4,7 m, la C se situe toujours dans la classe moyenne compacte.

L'excellence se retrouve sur la route. Et surtout sur les autoroutes. Ce n'est pas que cette Mercedes compacte ne sache pas affronter une succession de virages et de dénivelés, loin de là, c'est juste un talent qu'elle n'affiche pas ouvertement. Son habitat est constitué de toutes les routes avec un grand E ou un grand A devant elles. C'est là qu'elle peut pleinement jouer de son isolation supérieure à la moyenne, de la sensation de direction quelque peu cotonneuse autour de la position centrale et de son régulateur de vitesse actif aux gants de velours. Si le C, avec ses feux à LED, veut mettre en lumière un profil en particulier, c'est bien celui de l'automobiliste moyen et du navetteur. Avec une voiture comme celle-ci, on aimerait que les jours de travail à domicile soient bientôt terminés.

L'accent mis sur le bien-être se traduit également par une fête de l'écran à l'intérieur qui n'a pas d'égal parmi ses rivaux. Mais malgré les formes d'écran inspirées, les graphismes fabuleux et un fonctionnement relativement simple, Mercedes garde le bon ton. Ce n'est pas une surcharge, une fois que l'on s'y habitue, même si cela semble être le cas au début. Une mention spéciale pour le contre-mode "Subdued". Ensuite, vous obtenez un écran débarrassé de tout le désordre. Très propice à la concentration la nuit et très similaire à ce que Saab faisait autrefois avec son Night Panel.

Et sur le plan mécanique ? La direction aux roues arrière est particulièrement remarquable, car elle contribue à la fois à la stabilité et aux manœuvres en virage serrées.

Dommage

2022 Mercedes C 200 Break

Bien sûr, il y a une courbe d'apprentissage dans l'utilisation de la salle de contrôle numérique de la Classe C. Et toutes les fonctions ne sont pas également indispensables. L'éventail des possibilités et des modes de conduite est comme un nouveau jouet amusant, mais après quelques jours d'accoutumance, on s'installe rapidement sur un réglage favori, alors que les autres restent inutilisés. Ou s'insinuent dans vos manipulations, quand vous voulez passer à la chanson suivante. Je ne suis pas non plus fan des touches de pouce sur le volant, que vous utilisez pour contrôler l'ordinateur de bord et l'infotainment. Et la version en plastique des leviers derrière le volant, ainsi que les boutons poussoirs qui s'y trouvent, laissent à désirer. Pourtant, pour les prix pratiqués ici...

Depuis la nouvelle génération, chaque Mercedes Classe C quitte l'usine en tant que mild hybrid. Il en va de même pour cette 200 forte de 204 ch. Malheureusement, cela n'a pas permis de réaliser autant d'économies de carburant que prévu. Avec une moyenne de 8,3 l/100 km, la consommation de cet essai était supérieure de près de 2 litres à la valeur officielle. En somme, c'est un sacré écart. La boite se permet de perturber les passages de rapports, autrement si séduisants, au kicdown. En raison de sa réaction parfois tardive, le nez plonge d'abord brièvement, mais sans ménagement, avant d'accélérer. Une tare sur une boîte de vitesses autrement impeccable.

Donc

La Mercedes C200 est un bon échantillon de la situation actuelle de l'industrie automobile. L'expérience numérique dans l'habitacle étonne, la conduite semi-autonome respire la finesse et la sensation de cocooning n'a jamais été aussi grande pour une Classe C. Ce type de bien-être mobile ne fait pas seulement le bonheur des navetteurs, il s'inscrit aussi parfaitement dans la réputation de la marque Stuttgart. Au bout du compte, on ne peut que constater que cette génération fait de grands progrès, notamment en matière de technologie et d'emballage.

Tous les symptômes de l'époque contemporaine ne méritent pas pour autant des éloges. Prenez le quatre cylindres "downsizé". Le son est plutôt rauque et manque de punch pour maintenir cette excellente sensation de confort lorsqu'on monte dans les tours. On se languit soudain du couple corsé de la C 300 d Diesel, un manque que le support mild-hybrid ne compense pas avec le même charme. Le fait que le prix, notamment celui des options, semble s'être inspiré des échelons supérieurs du marché n'est pas nécessairement un signe des temps. C'est et cela reste une Mercedes. La véritable entrée dans l'univers Mercedes.

 

Journaliste AutoGids/ AutoWereld

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