Concept
En Italie, le sens du panache se conjugue généralement à celui des mots. Raison pour laquelle, à Turin, on n’a pas hésité à qualifier d’Estrema la nouvelle offre de la berline Giulia et du SUV Stelvio. Sauf qu’avec une telle appellation, l’on pouvait s’attendre à un au-delà de la proposition actuellement la plus radicale, c’est-à-dire, dans le cas du Stelvio qui nous occupe, le Quadrifoglio tout aussi musculeux qu’onéreux. Il n’en est rien: la série spéciale Estrema vient désormais chapeauter la gamme normale, au-dessus des finitions Ti, Super, Sprint et Veloce.Le Stelvio Estrema ne pouvait être présenté que dans le cadre bien particulier, hautement technologique et compétitif, qu’est l’usine Sauber, concepteur et fabriquant des Alfa Romeo de Formule 1, comme l’actuelle C42 de Bottas et Zhou.
Selon Marco Pontida, la série spéciale a «quelque chose de la GTA qui a été développée ici», chez Sauber, à Hinwil, dans le canton de Zurich. Ce quelque chose est de l’ordre de l’aérodynamique, même s’il reconnaît que c’est très «cosmétique» en ce qui concerne Stelvio Estrema.Déjà présent dans la Giulia GTA, le polymère renforcé de fibre de carbone (PRFC) se retrouve un peu partout, tant en extérieur qu’en intérieur: rétroviseurs, cœur de calandre, planche de bord, console centrale où, à chaque fois, se distingue le tressage croisé caractéristique. Esthétique autant que technologique, cette touche carbonée participe à l’allégementd’un véhicule qui ne péchait déjà pas par le surpoids. Confirmation donc que GTA, c’est bien Gran Turismo Alleggerita!
Conduite
Et qui dit légèreté, dit agilité. Portant le nom du deuxième col routier le plus élevé des Alpes, à 2758 mètres d’altitude, célèbre étape du Giro, le Stelvio est à l’aise, dans son élément sur les pentes vallonnées et les routes sinueuses qui bordent le lac de Zurich. La plateforme Giorgio faisant toujours ses preuves, la bonne répartition des masses, notamment à l’arrière qui est aussi moteur, induit une conduite toute en souplesse et dynamisme. Bien calé dans le siège enveloppant en cuir et Alcantara noir à surpiqûres rouges, on apprécie l’excellente position de conduite et la précision de cette direction dans les lacets comme dans les courbes légèrement relevées. D’un village propret à l’autre, le Stelvio bénéficie du gros couple de son moulin 2.2 litres Diesel au sommet de la gamme, soit 210 chevaux.
Le ronron du moteur Diesel correctement contenu par l’insonorisation de l’habitable, on peut apprécier tout à son aise la qualité sonore de l’installation Harman Kardon et ses quatorze haut-parleurs, pas moins! Ce supplément d’âme est de série dans cette version Estrema, comme la transmission intégrale Q4, le sélecteur DNA, avec bouton pour Suspension (mais sans mode Race).Le mode D, pour Dynamique, raffermit notablement les suspensions et la direction sans nuire au confort général, tout en accentuant la réactivité de la boîte, de l’accélérateur et des freins. Suspensions qui, par ailleurs, affrontent sans crier gare de petites passages carrément bosselés ou caillouteux. Cette série spéciale est la première qu’Alfa Romeo commercialise partout dans le monde, à commencer bien sûr par l’Italie et l’Europe.
Verdict
Moins extrême que la version Quadrifoglio, ce Stelvio Estrema assume son allure sportive confirmée par un comportement... extrêmement plaisant. Très bien équipée d’origine, cette série spéciale mondiale –une première chez Alfa –se distingue par son équilibre entre confort, habitabilité, sportivité, et ce en toutes conditions. Cos’altro?
Dans cet article : Alfa Romeo, Alfa Romeo Stelvio
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