Essais courts / Audi A3 Sedan 35 TDI : moins pour plus

Concept

Pour la deuxième fois, Audi sort son A3 avec un coffre, ce qui lui donne 15 centimètres de plus en longueur par rapport à la Sportback. Cette deuxième génération de berline A3 a également grandi de 4 centimètres par rapport à sa devancière, tandis que 2 centimètres ont été ajoutés en largeur et un centimètre en hauteur. Comme les fondations du châssis n'ont pas changé, cet espace supplémentaire profite (en partie) à l'espace intérieur. Le coffre contient encore 425 litres, mais c'est tout ce dont vous avez besoin.

Notre voiture d'essai a été équipée d'un ensemble extérieur S-line, qui lui confère des pare-chocs plus résistants et des faux tuyaux d'échappement, tandis que les jantes de 18 pouces font bonne impression sans avoir de pneus trop fins. Mais il s'est surtout distingué par sa peinture bleu turbo, une teinte dont beaucoup de concurrents devraient être jaloux. On peut y goûter, ne serait-ce que pour retrouver facilement sa voiture sur le parking du supermarché. Moins intéressant, le fait que la couleur revient dans l'habitacle, même sur le rembourrage des sièges ! Une option qui ne résistera pas à l'épreuve du temps, à notre avis.

Parlons des options : l'Audi A3 Sedan la moins chère (la 30 TFSI) coûte au moins 27 200 €, notre 35 TDI est disponible à partir de 33 400 €. Mais cela a été calculé sans la liste d'options, car notre modèle d'essai culminait à 47 100 € exactement ! Normalement, on aurait dit que les voitures de presse sont souvent richement équipées, mais notre exemplaire n'avait même pas de capteurs de stationnement à l'avant ni de caméra de recul, et encore moins de sièges électriques ou en cuir. Une courte session dans le configurateur nous apprend que vous pouvez obtenir toutes les options de confort agréables pour un montant plus acceptable que le coût de notre modèle d'essai.

Comportement au volant

Nous avons plongé au volant de l'Audi A3 Sedan pour un voyage (coronaproof) en France, 250 km en aller simple. La première chose qui nous frappe est le silence du moteur, tandis que la ligne aérodynamique favorable de la berline réduit également le bruit du vent au minimum. Le diesel de 2 litres fait son travail de manière imperceptible et ne se fait entendre que lorsque vous lui donnez vraiment un coup de pied aux fesses.

Ensuite, le 35 TDI décolle bien (le 0 à 100 ne prend que 8,4 s), tout en maniant bien un pied droit souple. Mais lorsqu'on pousse un peu ou un peu plus doucement sur des routes sinueuses, la S Tronic déçoit un peu, avec des changements de vitesse hésitants et une apparente incompétence à utiliser le couple du moteur diesel. Soit il est trop bas en régime pour une faible consommation, soit il recherche trop la puissance à haut régime. Il semble qu'il n'y ait pas de juste milieu.

Le châssis de l'A3 peut parfaitement supporter un peu d'embardée et de ballottement en virage, mais l'assistant de voie hyper-nerveux et le volant complètement engourdi enlèvent l'envie d'accélérer un peu. Si vous y allez doucement, l'A3 Sedan 35 TDI vous récompense avec une consommation de carburant très favorable de 4 l/100 km, sur autoroute comme en dehors. Le diesel a toujours ses avantages, surtout sur les longues distances.

Notre verdict

L'Audi A3 Sedan ou berline ne perd de gros points sur aucune surface. Elle offre un bon feeling, s'avère très pratique, se comporte correctement et sait mettre en pratique sa sobriété théorique. Mais elle n'excelle pas non plus, alors qu'Audi réclame un supplément pour des choses qui sont la norme ailleurs. Et puis, autant aller faire du shopping dans une classe supérieure.