Concept
L'Audi E-Tron 55 ne peut être qualifiée de lente avec ses deux moteurs électriques (un sur chaque essieu) qui développent un total de 408 ch. Atteindre 100 km/h en 5,7 s reste assez rapide, mais ça pourrait encore l'être davantage. Que diriez-vous de 503 ch et 973 Nm sur les quatre roues, le même sprint en 4,5 s et une vitesse de pointe de 210 km/h ? La batterie reste la même par rapport à la 55, avec une capacité nette de 86 kWh (95 kWh brut) et donc une autonomie théorique de 365 km dans le cas de cette E-Tron S Sportback.
Pour le 40e anniversaire du système quattro, Audi a lancé une nouvelle fonctionnalité dans cet E-Tron S : la distribution du couple par vecteur électrique. Cela signifie que l'essieu arrière est équipé de deux moteurs électriques identiques, un pour chaque roue, sans connexion physique entre les deux roues et donc sans répartition du couple. Les moteurs électriques sont contrôlés par ordinateur pour fournir le plus de traction possible. Ou simplement pour diminuer la motricité, car en mode dynamique et avec le système ESC en mode "sport", cet E-Tron S peut même dériver de manière contrôlée.
La carrosserie de la première "S" électrique d'Audi suit la recette de ses frères à essence et Diesel, bien qu'il lui manque bien sûr les quatre tuyaux d'échappement. Pour la rendre un peu plus sportive visuellement, elle reçoit des coques et supports de rétroviseurs argentés, un diffuseur plus percutant et des garde-boue plus généreux qui l'élargissent de 5 cm supplémentaires. Ainsi, les pneus ont pu être montés un peu plus larges, avec 285 mm et un diamètre de jante de 20 à 22 pouces. À l'intérieur, les différences se limitent aux sièges sport, à un affichage S-Line du cockpit virtuel et à quelques logos.
Comportement routier
L'E-Tron S fait forte impression. Tout d'abord avec son accélération, car démarrer en disposant des 500 ch dès l'arrêt ne devient jamais lassant. Elle n'est pas encore au niveau d'une Tesla Performance ou d'une Porsche Taycan Turbo S, mais vous serez quand même poussé au fond de votre siège, en silence, à chaque grosse accélération.
Mais c'est ce à quoi on s'attend quand on regarde les chiffres sur le papier. Ce qui vous surprend vraiment, c'est la suspension. Sensée avoir été rigidifiée, on ne le sent pas : la suspension pneumatique est toujours très confortable, même avec ces jantes gigantesques. C'est surtout à la rigueur du châssis que nous tirons notre chapeau. On a l'impression de voyager avec un mastodonte lourd de 2,7 tonnes, mais la technique n'est jamais dépassée par toute cette masse. Seule la largeur accrue vous prive d'une certaine marge dans votre allée et surtout dans un parking étroit du centre ville.
Le plus grand défaut de l'E-Tron S concerne son rayon d'action, qui est devenu encore plus réduit en raison de cette dose supplémentaire de puissance. Audi parle d'une autonomie de 365 km pour cette Sportback. Dans les conditions de tous les jours, nous avons atteint une moyenne d'environ 28 kWh/100 km, ce qui correspond à une autonomie de plus de 300 km. Un peu trop peu pour supprimer cette anxiété de la panne "sèche", surtout si cette autonomie diminue encore plus dans des conditions moins favorables. En outre, nous aurions préféré jouer davantage avec la régénération des moteurs électriques, qui pourrait apporter encore plus d'efficacité.
Verdict
L'Audi E-Tron S est presque le nec plus ultra des véhicules polyvalents : puissante et rapide, mais aussi spacieuse et extrêmement confortable. C'est juste que... l'E-Tron 55 est également très rapide mais dispose d'un peu plus d'autonomie avec sa batterie. Si vous voulez vraiment l'E-Tron la plus véloce, optez pour cette S. Mais pour tout le reste, nous vous conseillons d'économiser le supplément de 13.000 €, les options sont déjà assez chères.
Dans cet article : Audi, Audi E-tron
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!