Essais courts / BMW M2 (2023) - de la vieille école ?

Concept BMW M2

Avec ses roues arrière motrices et même une boîte manuelle à six rapports si on le souhaite, la nouvelle BMW M2 ressemble à une autre voiture d'autrefois. Ainsi, à peu près en même temps que le BMW XM plug-hybrid, le constructeur sort une sportive sans même la moindre assistance électrique. Un véritable jouet ! Et nos derniers doutes se dissipent à la lecture des spécifications.

La précédente génération de la BMW M2 disposait d'une évolution de 370 ch et 465 Nm du moteur de la M235i (de l'époque), ce qui n'était pas vraiment un pur moteur M. La nouvelle BMW M2 jette désormais son dévolu sur un dérivé du six cylindres des actuelles M3 et M4. Avec 460 ch, la BMW M2 n'a que 20 chevaux de moins que ses grandes sœurs, mais elle pèse un peu moins lourd grâce à ses dimensions plus compactes. Nous avions déjà trouvé que la précédente M2 était l'un des bolides les plus agréables du marché, et cette deuxième génération ne peut qu'ajouter au plaisir.

La BMW M2 est plus courte de 21 cm et a un empattement réduit de 11 cm par rapport à la M4, ce qui la rend encore plus agile. De ce coupé plus grand, et donc aussi de la M3, elle reprend de nombreux éléments du châssis. Le "petit" coupé dispose (à l'arrière) d'un différentiel actif M spécifique et d'amortisseurs pilotés, mais d'une rigidité de caisse tout aussi grande et de voies plus larges que la BMW Série 2 Coupé ordinaire. La répartition des masses entre les essieux avant et arrière est idéale, avec un rapport de 50/50.

La nouvelle BMW M2 peut également être équipée d'un toit en fibre de carbone fabriqué à l'usine de Mexico, ce qui allège la voiture de quelque 6 kg. Ce toit fait également partie du pack optionnel M Race Track, qui comprend en outre des sièges baquets en carbone M et même des pneus pour circuit.

BMW n'a (malheureusement) pas loué de circuit fermé pour notre première rencontre aux États-Unis ; pour nous, l'essentiel pendant le test sur les routes heureusement quasi vides du désert et des montagnes de l'Arizona sera de faire preuve d'une certaine prudence. Ou plus concrètement, nous devrons nous méfier de tout véhicule qui pourrait trahir la présence d'un shérif ou d'un subordonné.

Il faut se méfier de tout véhicule qui pourrait trahir la présence d'un shérif ou d'un subordonné.

Avant de prendre la route, un mot sur l'allure de la BMW M2. Nous ne nous comptons pas d'emblée parmi ses plus grands fans ; ce coupé ne peut certainement pas se voir attribuer la même élégance que les grandes Série 4 et Série 8. Sous certains angles, par exemple, la carrosserie semble presque aussi large que longue. Bien sûr, cela donne à la voiture une allure particulièrement sportive, mais surtout avec la peinture bleu clair Zandvoort de notre exemplaire d'essai, il faut un temps pour s'accomoder à la grande grille de calandre sans cadre.

La prise d'air inférieure en trois parties a des contours plutôt rectangulaires ; l'efficacité était sans doute plus importante ici que les qualités esthétiques. Les passages de roues très musclés et la forme complexe du pare-chocs arrière ne méritent pas non plus de prix de beauté ; il faut vraiment regarder cette BMW M2 à travers un autre prisme que celui avec lequel nous examinons habituellement les voitures sportives ou de compétition.

L'intérieur est également doté d'une série d'accessoires sportifs. Les sièges baquets M Carbon (en option) dotés de garnitures bleues et rouges sont excellents, et le tableau de bord fait appel à l'écran géant incurvé que nous avons déjà découvert sur d'autres BMW récemment lancées. C'est tout à fait remarquable, car les variantes plus sages de la BMW Série 2 Coupé se contentent encore d'un design antérieur.

Le tableau de bord numérique et l'affichage tête haute (en option) de la nouvelle BMW M2 disposent tous deux d'affichages et de réglages spécifiques au blason M. Un bouton situé sur la console centrale permet d'accéder aux réglages du moteur, du châssis, de la direction, du freinage, de l'antipatinage M et (en option) de l'assistant de changement de vitesse associé à la boîte de vitesses manuelle. Vous pouvez sauvegarder tous ces réglages et les rappeler par l'intermédiaire des boutons rouges M, désormais familiers, situés sur le volant.

Conduite BMW M2

De part et d'autre de l'asphalte, on peut encore voir les dernières traces de neige de ce qui semble avoir été un hiver rigoureux ici. Mais la route elle-même est sèche partout. Dès que nous quittons les autoroutes très fréquentées de Phoenix, nous osons rouler à fond de temps en temps. En 4,1 s, nous atteignons déjà 100 km/h avec notre BMW M2 équipée du système M Steptronic et, à une occasion, nous nous lançons dans un sprint à 200 km/h qui ne prend que 13,5 s. La voiture peut ensuite rouler à 250 ou même 285 km/h ; pour atteindre cette vitesse maxi majorée, il faut toutefois commander sa M2 avec le pack M Driver's Package.

L'une des grandes forces de la BMW M2, outre sa puissance élevée, concerne le couple massif du six cylindres. Même sur l'un des rapports supérieurs et donc à bas régime, la puissance de traction est toujours au rendez-vous. Entre 2650 et 5870 tr/min, vous disposez de la totalité des 550 Nm, mais un coup d'accélérateur supplémentaire fait naturellement rétrograder la boîte de vitesses à huit rapports en un clin d'oeil.

Vous pouvez le faire vous-même via les palettes de changement de vitesse situées derrière le volant, si vous le souhaitez, et vous entendrez alors l'échappement produire des bruits encore plus forts par moments. Nous sommes également presque certains que les sensations seront encore plus fortes avec la boîte de vitesses manuelle à six rapports, plus chère de 510 €, avec le coup d'accélérateur intermédiaire automatique lors du rétrogradage. Si la BMW M2 doit servir principalement de jouet, cette boîte manuelle à six rapports pourrait représenter le meilleur choix. Quoi qu'il en soit, le six cylindres a tellement de caractère que vous vous amuserez avec les deux types de transmissions. Pour un moteur turbo moderne, il est également remarquable de constater à quel point il monte en régime.

 Si la BMW M2 doit servir avant tout de jouet, la boîte de vitesses manuelle à six rapports peut représenter le meilleur choix

Comme nous l'avons déjà mentionné, la BMW M2 a hérité de plusieurs éléments de suspension des M3 et M4, ce qui se ressent immédiatement. En même temps, elle a sa propre personnalité, qui a presque tout à voir avec l'empattement plus court et les ressorts apparemment un peu plus durs à l'avant et un peu plus souples à l'arrière.

Même si la piste d'essai imposée par BMW et, bien sûr, le code de la route américain ne nous permettent pas encore d'aller chercher tout son potentiel, il apparaît rapidement que la BMW M2 a un équilibre presque parfait. La voiture colle également au bitume, le moteur et "notre" M Steptronic sont extrêmement bien assortis et la direction, grâce à une M Servotronic efficace, est très précise.

Le mode Sport+ n'est pas encore vraiment une option pour notre première rencontre. Alors que l'avant de la BMW M2 fait preuve d'une adhérence extrême dans toutes les conditions, l'électronique permet à l'arrière de s'exprimer davantage dans ce mode. Une certaine expérience et, idéalement, un circuit sont des conditions sine qua non pour jouir de ce mode, mais cette expérience sera pour une autre rencontre. Nous ne nous risquerons pas à dériver dans les virages souvent aveugles des routes étroites du paysage montagneux de l'Arizona.

Verdict BMW M2

La nouvelle BMW M2 est le premier pas dans le vaste monde M. Mais cela n'en fait certainement pas une M pour débutants ou au rabais pour autant. Nous oserions même dire qu'en termes de plaisir de conduite, elle est une fois encore la plus amusante du lot. Petite n'est bien sûr pas synonyme de bon marché ou même d'abordable dans ce cas, car pour cette petite bombe sur roues, BMW vous réclamera la coquette somme de 74.950 €.

 

 

 

 

 

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