Essais courts / BMW Z4 sDrive30i (2023) - race en voie de disparition

Concept BMW Z4 sDrive30i

Il fut un temps où les gens s'endettaient pour pouvoir mettre un roadster comme la BMW Z3 ou plus tard la Z4 devant leur porte ou dans leur allée. Ou l'une de ses nombreuses concurrentes. Il n'y a même pas si longtemps, la demande de décapotables était élevée et l'offre était donc impressionnante.

Aujourd'hui déjà, ce n'est plus le cas. Peut-être que la construction de cabriolets n'est plus intéressante, à moins de pouvoir les vendre avec une grosse marge bénéficiaire. Les variantes ouvertes extrêmement coûteuses d'Aston Martin, de Bentley, de Ferrari et de quelques autres spécialistes resteront donc pendant un certain temps. Qui sait, peut-être même bientôt avec une propulsion électrique.

La BMW Z4 actuelle s'écoule à 12.000 unités par an. Elle n'a vu le jour que parce que BMW a pu s'associer à un partenaire occasionnel : Toyota. Cela a donné (et donne toujours) la Supra fermée. Le constructeur allemand se limite lui à un pur roadster. Très pur même, puisque la voiture dispose à nouveau d'une capote en tissu. La tendance des toits pliants durs fait aussi déjà partie du passé.

Y aura-t-il une autre génération de Z4 ?
BMW va sans doute attendre et observer avant de se lancer.

Y aura-t-il une autre génération de BMW Z4 ? Le constructeur allemand n'a pas encore donné de réponse (officielle) à cette question. Le constructeur va sans doute attendre et observer. Peut-être pour un roadster électrique qu'ils promettent en réponse à Tesla depuis un moment. Ce genre de cabriolet "vert" offrira peut-être de nouvelles perspectives.

Quoi qu'il en soit, la Z4 datant de 2018, la quatrième génération déjà (si l'on compte la Z3 de 1995), est encore trop jeune pour prendre sa retraite. Dès lors, BMW l'a quand même restylée. Elle n'a apporté aucune innovation majeure, ne fournissant même pas la technologie hybride douce qui semble presque indispensable pour plusieurs autres modèles de la marque aujourd'hui.

Avec le M-look désormais standard pour toutes les versions, le roadster a effectivement une allure un peu plus sportive. Le double haricot de la calandre reste encore assez modeste (heureusement), mais les nouveaux pare-chocs avant et arrière et les prises d'air avant plus grandes donnent un air plus agressif. Les lamelles horizontales de la calandre augmentent la sensation de largeur.

Dans l'habitacle, presque rien n'a changé. Il garde donc beaucoup de boutons classiques et reste convivial. L'infodivertissement connecté des BMW les plus récentes ne s'est donc pas retrouvé dans la Z4, cela aurait sans doute nécessité un trop gros investissement. À propos, la voiture est toujours construite par le sous-traitant autrichien Magna Steyr.

Conduite BMW Z4 sDrive30i

Nous sommes un grand fan des essais de conduite sur les Interstates, Turnpikes et autres autoroutes américaines. Il n'y a pas de gens plus civilisés sur la route que les Américains, a priori en tout cas. L'agressivité du trafic se fait rare et les tolérances sur les limites de vitesse y sont déjà bien plus élevées qu'en Europe toujours plus stricte. En Floride, au relief plat, cependant, il n'y a pratiquement pas de virages, sauf occasionnellement sur les routes côtières, où l'on sent qu'il vaut mieux respecter la limite de vitesse.

Pour un essai avec ce genre de roadster, ce n'est pas si mal du tout. Nous laissons donc de côté la M40i, forte de 340 ch et plutôt impressionnante, et optons sciemment pour la BMW Z4 sDrive30i, plus modeste, avec son quatre cylindres de 2 litres. À 59.400 euros, elle est beaucoup moins chère - pardonnez l'expression : moins chère - que la version supérieure équipée d'un six cylindres (68.850 euros), mais avec ses 258 ch, elle se révèle être un croiseur aussi doux que confortable.

Avec son poids légèrement inférieur, la BMW Z4 sDrive30i est légèrement plus agile que la M40i.

En raison de son moteur plus compact, la BMW Z4 sDrive30i est également un peu plus légère, tandis que le couple maximal de 400 Nm est déjà plus que suffisant pour des relances fougueuses. La boîte automatique ZF à 8 rapports passe les vitesses rapidement, sans hésiter et donc presque toujours au bon moment. En seulement 5,4 s, elle passe de 0 à 100 km/h si nécessaire. Lors d'une accélération vigoureuse, un son sportif se fait entendre, mais il est "produit" de manière artificielle. Bien sûr, la M40i a un meilleur son...

La BMW Z4 sDrive30i est un peu plus agile en raison de son poids inférieur. L'essieu avant réagit donc plus rapidement, d'une fraction. La carrosserie reste stable, l'adhérence ne déçoit jamais et le réglage de la suspension semble être un bon mélange de confort et de sportivité. Cependant, la "bonne" sensation de direction fait encore un peu défaut par moments, mais c'est vrai pour de nombreuses voitures de nos jours.

En termes de précision, cependant, c'est très bien. Il est possible de vraiment aller vite avec cette voiture, et la suspension M Sport et les freins M Sport, qui sont également de série sur la BMW Z4 sDrive30i, contribuent à ce que la Z4 puisse être utilisée comme une voiture de sport par les passionnés. Il n'est même pas nécessaire de choisir le mode de conduite Sport+. Ainsi, le différentiel M Sport en option n'est pas un must absolu pour un cabriolet comme celui-ci. 

Verdict BMW Z4 sDrive30i

Les voitures comme la BMW Z4 deviennent de plus en plus rares. Pour beaucoup moins cher, il y a bien sûr toujours l'amusante Mazda MX-5, mais elle est moins polyvalente. Il est peu probable que la Z4 devienne un classique, car ils en produisent encore trop. Mais pour ceux qui peuvent se le permettre, le roadster allemand reste une voiture très belle, efficace et amusante. Vous serez de toute façon assis au premier rang de ce qui ressemble à la fin d'un beau spectacle.

Si les performances sont vraiment de peu d'importance, d'ailleurs, vous pouvez toujours opter pour la BMW Z4 sDrive20i. Elle produit un peu moins de 200 ch, elle est même livrée avec une boîte manuelle à six vitesses - et à partir de 48 850 €. 

Photos : Fabian Kirchbauer & Daniel Kraus