Concept
Revenons un instant à la fin de l'année dernière. Parce que qui dit cadeau de Noël ne dit pas nécessairement un pull avec des rennes ou une paire de chaussettes marrantes, Citroën avait glissé sous le sapin un concept-car de derrière les fagots. Le My Ami Buggy s'inscrit dans le droit fil de ce que proposait la défunte Méhari. Avec des phares sur le toit, des pneus tout-terrain à crampons, des jantes de 14" et des sacs de rangement pratiques qui se logent dans un porte-bagages qui fait également office de porte, la plage ne semblait être qu'à quelques pas.
Cet air de vacances était apparemment ce que souhaitait aussi le public: le concept-car a reçu un tel accueil que la marque aux chevrons n'a eu d'autre choix que de le mettre en production… limitée. Citroën en a en effet construit 50 exemplaires, exclusivement réservés à la France. On a alors assisté à une véritable ruée: lors de son lancement le 21 juin dernier, il n'a fallu que 18 minutes pour que toutes les voitures trouvent acquéreur. Mais on est en droit de se demander si ces happy few pourront profiter longtemps de cette exclusivité. Il se murmure déjà qu'en raison de la forte demande, Citroën souhaiterait faire de ce Buggy une variante à part entière de la gamme Ami. Ce qui veut dire que les 50 «veinards» devront se consoler avec la plaquette d'identification numérotée, à droite du tableau de bord.
Alors que le My Ami Buggy «originel» (utilisons des guillemets…) était résolument… spectaculaire, le concept a été édulcoré pour se muer en Ami normale dotée de portes tubulaires. Le toit en toile, la livrée kaki et les jantes laquées or sont les autres spécificités du modèle. Pour le reste, qu'il s'agisse des touches de jaune fluo à l'intérieur, du béquet de toit ou des éléments en plastique noir (personnalisables) autour des phares et des feux arrière, tout peut être commandé respectivement sur la Pop et la Tonic, les deux Ami commercialisées chez nous et qui sont disponibles en quantités illimitées. La base technique est elle aussi inchangée: le Buggy roule lui aussi à 45 km/h maxi et dispose d'une autonomie qui atteint 70 km dans le meilleur des cas.
Conduite
Et pourtant… Aussi proche de l'Ami ordinaire que soit le Buggy, il vous offre une expérience totalement différente. D'abord, il fait beaucoup moins «mobylette carrossée», une impression que nous attribuons simplement à la dépose des portes. Ainsi déshabillé, le Buggy vous connecte avec les éléments, ce qui n'est pas du tout le cas de l'Ami normale, même si ses portes ne sont pas un exemple d'isolation. Sentir le vent souffler à l'intérieur fait naître un sentiment de liberté qui rappelle irrésistiblement celui éprouvé dans la regrettée Méhari.
Et c'est peut-être pour cette raison que l'engin invite à la conduite sur sol naturel… Ce que nous nous sommes empressé de faire! Première constatation: la poussière soufflée par le vent pénètre généreusement à l'intérieur. Heureusement, ce dernier est toujours résistant à l'eau, ce qui permet de faire disparaître toute cette poussière en un rien de temps, avec un simple tuyau d'arrosage. Mais pour ce faire, attendez toutefois d'avoir rangé le câble de recharge (une prise normale de 230 V connectée directement au transformateur) dans le flanc du quadricycle, côté passager. En principe, il ne vous faudra jamais patienter plus de 3 heures.
Deuxième constatation, les pseudo-MacPherson à l'avant et les bras indépendants à l'arrière n'ont pas le moindre mal à maintenir les 471 kilos (batterie lithium-ion de 5,5 kWh comprise) de l'engin. Pas même lorsqu'on lance ce buggy de 2,41 m de long, 1,39 m de large et 1,52 m de haut sur une route de campagne défoncée à pleine vitesse (45 km/h). D'accord, ce n'est pas très confortable et l'Ami se fait un peu trop «rebondissante», mais Dieu que c'est amusant!
Le petit cube Citroën perd hélas pas mal de son charme sur l'asphalte. La vitesse maximale limitée, surtout, génère un stress supplémentaire pour soi-même, mais aussi pour les autres usagers. De plus, sur la route, les craquements et les grincements émis par les «portes», les inserts intérieurs et le cadre de toit en acier sont bien audibles. Mais ils ne sont jamais vraiment dérangeants et n'ôtent rien au caractère sympa de cette Ami Buggy.
Verdict
D'accord, sur base de ce que le Concept nous promettait, le My Ami Buggy que Citroën nous a finalement présenté aurait pu être plus ci, ou moins ça. Mais en fin de compte, cela ne nous a pas empêché d'arborer un large sourire à chaque fois que nous avons refermé sur nous les tubes faisant office de portes. Sans ces dernières, l'Ami gagne beaucoup en agrément et son côté rudimentaire est plus facile à accepter. Reste à espérer que les propriétaires d'Ami standard ne tarderont pas à aller chercher leurs clés plates et leurs tournevis!
Dans cet article : Citroën, Citroën AMI
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