Concept
Médiatiquement, le restylage de a Tipo a surtout profité à l’inédite version Cross. Nous jugions utile de revenir sur le très intéressant break SW, doté des mêmes nouveaux atouts, dont le moteur 1.0 FireFly. Parce qu’un break familial à moins de 20.000 €, la formule devient rare… voire unique, en tout cas provisoirement (un certain Dacia Jogger jouera prochainement le trouble-fête). Même une Octavia est devenue trop bourgeoise (donc chère) et les nouveautés des autres généralistes (Ford, par exemple) exigent vite 3-4000 € de plus, à moteur équivalent. Bref, l’offre de Fiat est plus judicieuse que jamais pour qui recherche, surtout, un bon rapport espace-qualité-prix.
Sans faire tourner les têtes, la Tipo SW reste un break élégant qui s’embellit cette année de phare à diodes, de boucliers redessinés et du nouveau logo de la marque. Ajoutez de nouvelles jantes (16 ou 17’’) et il n’en faut pas plus pour rester dans le coup. Si nous disposons pour cet essai d’une finition Life, sachez qu’elle existe aussi en version Sport, plus sexy.
À l’intérieur, les tissus sont modernisés, mais surtout le tableau de bord passe au tout numérique. Cockpit digital de 7 pouces et surtout écran central UConnect5 de 10,25 pouces, compatible Apple Car Play et Android Auto, sans fil. Outre d’embellir la planche de bord un peu terne, le dispositif est archi-complet, intuitif et agréable à utiliser. Alors, oui, il reste des plastiques bas de gamme (les habillages de portes, très brillants, notamment), mais ce contre-argument est de moins en moins vécu comme une réelle tare. L’ensemble présente bien, et c’est le principal.
Pas de souci pour l’espace, le Tipo SW n’en manque pas. Partageant le même empattement que les Hatchback et Cross, le break met ses vingt centimètres supplémentaires (4,57m au total) au profit du coffre qui, avec 550 litres minimum, est une belle soute.
Conduite
Un petit mille dans une grande auto, en 2021, cela n’inquiète plus personne et ce vaillant FireFly - qui se contente pourtant ici de 100 ch – prouve une fois de plus son efficacité. Très suffisant dans 90 % des cas, ce trois cylindres vous emmènera partout, avec une étonnante douceur (pas de vibrations gênantes). Les commandes et les réactions (direction, boîte, suspensions) ne génèrent pas de plaisir particulier, mais cette rondeur fonctionnelle, ce côté facile et sans chichi se révèle, à la longue, agréable. On entend déjà la fronde des collets montés: « Et comment ça se passe à 5 dedans, chargé jusqu’au toit pour traverser les Alpes ? » Et combien de jours par an vivez-vous cette situation ? Rien à ajouter…
Allez, on regrette quand même une 6e sur autoroute ( et pas de boîte automatique disponible) pour abaisser le régime (3.000 tr/min à 120 km/h en 5e) et, partant, la consommation.
Fiat parvient à garder son entrée de gamme sous les 20.000 € (19.450 €). Notre version Life, bien équipée, vaut 23.350 €, et ce avant d’avoir commencé à discuter conditions avec le vendeur. Côté consommation, notre moyenne s’est établie à 7 l/100 km sur parcours route/autoroute, rythme posé. Sa petite cylindrée autant que sa cavalerie tout sauf folle sont faiblement imposées.
Verdict
Après une semaine en Tipo mille, on se dit que la plupart des concurrents généralistes, à vouloir trop tendre vers le premium, à vouloir trop vite passer à l’hybridation (bref, à vouloir en faire trop) se compliquent vraiment la vie. Sans sombrer dans le rationnel à la Dacia, la Tipo dégage quelque chose de très juste, donc de très convaincant, surtout depuis l’introduction du 1.0 FireFly. Évidemment, pour l’apprécier il faut être ouvert à ce genre de voitures, c’est-à-dire se contenter d’une forme de service minimum… qui en donne pourtant beaucoup.
- 1.0 FireFly convaincant
- Espace disponible
- Prix sans réelle concurrence
- Tenue de route sans fantaisie
- Plastiques à l’ancienne
- Conception basique, simplicité à assumer
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!