Depuis que les autorités n’acceptent plus que les particuliers roulent en pick-up RAM 1500 taxé aussi ridiculement qu’une camionnette de chantier, le marché s’est écrémé de la quasi-totalité des contribuables opportunistes qui, il est vrai, n’en avaient pas vraiment l’utilité. Les autres, professionnels du monde agricole ou de la construction, restent épargnés.
L’Isuzu D-Max, un vieux de la vieille, profite encore d’une communauté de fanatiques, même si les stars des immatriculations restent les incontournables Ford Ranger et VW Amarok (cousins techniques désormais). La marque japonaise fondée en 1916, produit des pick-up depuis 1963. Et parmi ses autres grandes spécialités, il y a le moteur Diesel. Le D-Max concentre ces décennies d’expertise et évolue à nouveau pour 2025.
Concept Isuzu D-Max (2025)
Pas de grands chamboulements (ils interviendront plus tard…) à signaler, l’Isuzu D-Max 2025 évolue par des modifications essentiellement esthétiques pour le modèle. Simplement une calandre redessinée, de nouvelles teintes, quelques détails ci et là et de nouveaux designs de roues. Dans le cas de notre version V-Sport, le couvre benne est une plaque en alu de finition noire, surmontée d’un arceau purement décoratif. Sans oublier les nouveaux feux bi-LED à l’avant et LED à l’arrière.
L'intérieur a également subi quelques modifications, dans le choix des finitions. On retrouve un (nouveau) cuir fort agréable et une finition noire qui distille une ambiance plus feutrée. Le D-Max conserve sa conception robuste et fonctionnelle. Il reste disponible en versions simple cabine allongée et double cabine. Robuste, facile et efficace. Son châssis « échelle » est peaufiné (renforts) et son moteur est optimisé (efficience, consommation).
Pour le reste, le D-Max conserve toutes ses qualités de travailleur multi-terrain. Il tracte des attelages de 3500 kg et peut supporter une tonne dans sa benne. S’il n’est pas le 4x4 ultime, il vous emmènera loin dans le décor, traversant des gués de 800 mm et profitant de son blocage de différentiel et de ses rapports courts pour gravir les montagnes.
Le D-Max reste le pick-up accueillant que l’on connaît depuis maintenant belle lurette, mais s’enrichit de nouvelles facultés technologiques. Ainsi, il s’équipe d’un écran central tactile de 9’’ compatible avec Apple Car Play et Android Auto. Le nouveau volant concentre des fonctions diverses, notamment la commande vocale. Derrière le volant, le tableau de bord gagen un petit écran TFT de 4’’. Des ports USB rechargeront les smartphones. Tout ceci n’est pas de la tech’ dernier cri, mais cela fait grandement évoluer l’agrément d'utilisation. En outre, notre haut de gamme profitait d’une installation audio huit haut-parleurs. Isuzu lui dédie une barre de commandes physiques pour les fonctions courantes, ce qu’on apprécie. De nouveaux tissus couvrent les sièges et le cuir de notre haut de gamme V-Sport semble aussi solide que le reste. Plus globalement, on adore l’ambiance japonaise qui règne à bord, tout semble fait pour durer et un soin particulier a été porté à l’ergonomie.
Au volant Isuzu D-Max (2025)
Depuis 2017, en remplacement de l’ancien 2,5 litres, Isuzu implante un Diesel maison, le RZ4E, sous le capot du D-Max. Grâce à son turbocompresseur à géométrie variable, ce petit 4-cylindres 1,9 litre développe 163 ch et 360 Nm de couple, ce qui lui assure un certain dynamisme. Il est associé à une boîte automatique à six rapports plutôt lente, mais prétendue aussi robuste que le bloc.
Sans surprise les démarrages à froid sont très bruyants, ce qui fait aussi son charme ! La boîte, plutôt lente, enchaîne les premiers rapports avec lamentation, pour atteindre sa vitesse de croisière et, soudainement, gagner plus de quiétude. À 100 – 120 km/, le compte-tours oscille entre 1800 et 2000 tr/min, ce qui vous permet d’encaisser les kilomètres sans prévoir de l’Aspirine. Rouler dans ce pick-up n’a jamais été une punition. Au contraire, sur routes nationales et autoroutes, on apprécie la position haute et un allant tout en souplesse. Le mot d’ordre et de ne jamais le brusquer.
Forcément, en ville c’est une autre paire de manches. Ses 5,26 m sont toujours difficiles à manœuvrer et la benne dépasse souvent des places de parking standards. Cela dit, relativement étroit, il s’insère plutôt facilement dans les emplacements de parking d’entreprises ou de supermarchés. Au quotidien, son énorme benne peut être un atout ou une peine. Charger deux grands vélos en 2 minutes, sans problème, mais si vous ne fermez pas bien vos sacs de victuailles, vous retrouvez tout éparpillé, et on y accède que par l’encombrante ridelle. Qu’importe, quand on roule en pick-up, on pense différemment, on n’oublie pas ses bacs de courses, par exemple.
On rappelle que le D-Max est un pick-up sûr, qui a décroché 5 étoiles aux tests Euro-NCAP. Il profite de fonctions de sécurité telles que l'avertissement de sortie de voie, l'avertissement de collision avant et l'alerte de circulation transversale arrière, très pratique avec un tel bahut. Dommage que les alertes soient irritantes et un peu trop sensibles. Ainsi, au feu rouge, sans que ni nous ni les autres voitures bougent, les détecteurs de proximité sifflaient parfois sans raison… Enfin, on apprécie l’habitabilité généreuse (pour quatre occupants) de notre version double cabine. Le vrai atout concerne les dossiers de banquette qui ne sont pas implantés trop verticalement (défaut fréquent dans les pick-up).
On se souvient que le premier D-Max se négociait bien en dessous des 30.000 € à sa sortie, en 2012. Aujourd’hui, le prix de départ est fixé à… 47.000 € ! Notre V-Sport full équipé grimpe à 54.419€. Entre l’entrée de gamme L et notre haut de gamme V-Sport, deux autres niveaux : LX et LXS. Le D-Max reste disponible en versions simple cabine, simple cabine allongée et double cabine. Pour vous attendrir, Isuzu couvre le D-Max d’une garantie de 5 ans/100.000 km.
Le temps des T.M.C. à ± 150 € pour les pick-up est révolu, mais grâce à sa cylindrée et à sa puissance contenue sous les 166 ch, le D-Max reste fiscalement supportable par les particuliers wallons et bruxellois… pour le moment (le calcul de la T.M.C. va changer cet été). En Flandre, par contre, il est voué à l’oubli, car la T.MC., pour un particulier, s’y élève à plus de 11.000€… Côté consommation, notre moyenne s’est figée à 11,4 l/100 km.
Verdict Isuzu D-Max (2025)
L’Isuzu D-Max Diesel vieillit plutôt bien, mais la retraite arrive. Cette évolution 2025 devrait être la dernière, en tout cas en 100% Diesel. Isuzu a présenté en 2024 le D-Max BEV, une évolution 100% électrique qui conservera sa capacité de remorquage de 3,5 tonnes et un système de transmission intégrale permanente. Il développera 177 ch et sa batterie de 66,9 kWh… fera ce qu’elle peut pour l’emmener le plus loin possible. Isuzu prévoirait de le lancer sur certains marchés d'Europe continentale dès cette année…
Si vous êtes un professionnel pas encore prêt et/ou réfractaire aux voitures à piles, il vous reste à profiter encore un moment du bon vieux D-Max mazout. Loin d’être parfait pour rouler au quotidien. Mais pour qui y adhère, il a sur rester authentique.
Dans cet article : Isuzu, Isuzu D-Max

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