Essais blog / Qu'avons-nous pensé de la DS 3 E-Tense ?

J'ai particulièrement apprécié la Jeep Avenger - qui, techniquement, n'a rien à envier à cette DS 3 - lors d'un précédent essai blog. Surtout en termes de conduite et de maniabilité. En revanche, l'intérieur semblait pouvoir être amélioré. Trop de plastiques durs, trop de couinements et de grincements et un système d'infodivertissement manquant de fluidité.

Des lacunes que la DS 3 E-Tense devrait pouvoir corriger. Après tout, DS se targue d'être une "marque haut de gamme", on peut donc s'attendre à des matériaux un peu plus nobles et à une électronique au diapason. Même dans le modèle d'entrée de gamme.

J'ai aimé DS 3 E-Tense

Pour aller droit au but, le tableau de bord de la DS 3 E-tense est sensiblement mieux assemblé et de meilleure qualité que celui de la Jeep. Les parties supérieures de la planche de bord et des panneaux de porte sont en matériaux doux au toucher, une bande d'alcantara au contact tout aussi agréable court au centre, alors que les interrupteurs à bascule et les boutons sensibles à la pression sont un peu plus fermes. Ce n'est pas encore parfait, mais on se sent déjà beaucoup moins "floué" (la finition est beaucoup plus en corrélation avec son prix dans cette DS 3 qu'elle ne l'était dans l'Avenger).

À plus forte raison en prenant place dans les fantastiques fauteuils. En termes de confort d'assise, la DS 3 E-Tense remporte donc tous les suffrages. Personnellement, j'opterais plutôt pour la Rivoli à prix égal ou j'économiserais pour les niveaux de finition supérieurs Opéra et les revêtements en cuir correspondants. Ces dernières sont un peu plus élégantes - et avec le motif tressé de la finition Opéra, un peu plus artistiques - que la combinaison tissu-cuir de la Performance Line+ qui fut mise à ma disposition.

Un autre point positif concerne la boîte à gants évidée (si on peut l'appeler ainsi). Elle permet au passager de se glisser un peu plus vers l'avant, ce qui libère de l'espace à l'arrière. En effet, comme pour l'Avenger, la banquette arrière de la DS 3 n'est pas l'une des plus spacieuses.

En termes de propulsion, les deux produits Stellantis ne divergent pas. Logique, puisqu'il s'agit - comme on l'a déjà dit - de clones techniques. Les conclusions sont donc interchangeables : 156 ch et 260 Nm suffisent pour évoluer dans le trafic en douceur et dans la bonne humeur. Du moins, si l'on utilise le programme Sport (le seul qui tire toute la puissance du moteur électrique synchrone).

Après une semaine d'essai - avec une part importante de kilomètres d'autoroute dans la distance totale parcourue - une moyenne de 15,6 kWh/100 km s'est affichée sur l'ordinateur de bord. C'est plus qu'intéressant. Et cela permet d'atteindre facilement les 300 km avec une charge complète de la batterie de 54 kWh (51 kWh de puissance utile).

Je n'ai pas aimé DS 3 E-Tense

Pour l'essentiel, le système multimédia DS IRIS repose sur le même logiciel que celui de la Jeep Avenger. Les commentaires sont donc également interchangeables. Il ne s'agit pas d'un système ultramoderne, ce qui, dans un univers électrique où la numérisation poussée n'en est qu'à ses balbutiements, est plutôt pernicieux en termes de concurrence. Un point positif cependant : les signaux sonores de la DS 3 m'ont beaucoup moins gêné. C'est là que l'E-Tense fait la différence.

La banquette arrière prête, elle aussi, le flanc à la critique. Comme je l'ai déjà mentionné, elle est un peu exiguë en termes d'espace pour les jambes et les épaules, ce qui est encore aggravé par le sentiment de claustrophobie que génèrent les petites vitres latérales.

Dans la catégorie "trop petit", on trouve également le volume du coffre, limité à 350 l. Comme le montrent les photos, les câbles de recharge (le mode 2 pour la prise et le mode 3 pour la borne de recharge) font perdre pas mal de litres à la capacité disponible. Je pense toutefois que ce problème est moins important pour la DS 3 que pour l'Avenger. La DS 3 E-Tense s'adresse davantage à un public de hipsters pour qui l'apparence et la présence sont plus importantes que l'aspect pratique.

Le plus grand handicap de la DS 3 E-Tense reste sans aucun doute son prix. Notre voiture d'essai a coûté un peu moins de 45.000 €. Une somme pour laquelle vous pourriez également aller frapper chez Tesla pour une Model 3, ou chez BYD pour une Seal. Des VE plus rapides, plus spacieux et à l'autonomie plus généreuse.

Donc DS 3 E-Tense

Le facelift et la mise à jour technique qui l'accompagne profitent à la DS 3 E-Tense (désormais sans le suffixe Crossback). On roule désormais plus loin et de manière plus dynamique qu'avant, sans avoir à sacrifier le confort ou le luxe. 

Cela dit, les améliorations apportées ne comblent pas encore toutes les lacunes, ce qui signifie qu'il sera également très difficile pour cette génération de DS 3 E-Tense de s'imposer parmi les VE haut de gamme. Du moins à ce prix.