Essais courts / Porsche 718 Spyder RS (2023) - furieux et sans abri

Concept Porsche 718 Spyder RS

Cette Porsche 718 Spyder RS est la version décapotable de la GT4 RS, au sujet de laquelle les amateurs de voitures savent déjà tout ce qu'il faut connaître. Tout tourne autour du moteur, repris de la 911 GT3 et des 911 Cup de course : un six cylindres boxer atmosphérique d'une cylindrée de 4 litres avec une zone rouge qui ne débute qu'à 9000 tr/min.

Une friandise mécanique d'une race en voie de disparition, selon Porsche. En effet, il n'est pas confirmé que ce six-cylindres bénéficiera des investissements nécessaire pour répondre à la future norme d'émission Euro 7. En outre, le successeur du Cayman et ce Boxster cum Spyder seront de toute façon exclusivement électriques en 2025.

 Tout tourne autour de ce moteur : un six cylindres boxer atmosphérique d'une cylindrée de 4 litres avec une zone rouge qui ne démarre qu'à 9000 tr/min.

Le reste de la technologie utilisée par la Porsche 718 Spyder RS est également issue du Cayman GT4 RS. Alors que ce dernier se concentre davantage sur une efficacité maximale sur circuit, l'accent est mis ici sur les routes ouvertes. C'est pourquoi la suspension a été réglée un peu plus en douceur et l'aileron arrière s'avère plus petit.

Plus important encore, le toit de la Porsche 718 Spyder RS est en fait une bâche rétractable qui se monte et se démonte entièrement à la main. Il n'est pas nécessaire d'avoir un diplôme d'ingénieur pour le faire, mais il faut suivre une procédure et savoir garder son calme, sous peine d'endommager l'engin en un rien de temps. Ceux qui optent consciemment pour cette solution n'en seront pas gênés. Mais il est toujours bon de savoir dans quoi on s'engage, et qu'il vaut mieux ne pas prêter sa Spyder RS à quelqu'un qui a deux mains gauches.

Le surcoût par rapport aux autres versions du Boxster est important. La Porsche 718 Spyder RS est en effet affichée à 177.983 €, soit plus du double de la version de base.

Conduite Porsche 718 Spyder RS

Avec les lettres RS apposées sur la poupe, vous savez déjà que la Porsche 718 Spyder RS est une voiture à conduire séduisante. Le moteur est sensationnel, surtout lorsqu'on le fait tourner à plus de 7000 tours et qu'il se met à rugir. La boîte robotisée PDK à sept rapports et double embrayage passe également les vitesses avec une rapidité impressionnante et ne s'étouffe pas, même sous la charge la plus lourde.
Il est en outre impressionnant de constater l'agilité avec laquelle l'ensemble de l'entraînement et la transmission se comportent une fois lancés. Rien n'indique alors que l'on puisse faire éclater un ouragan d'un simple mouvement du pied droit.

Le potentiel de la Porsche 718 Spyder RS est facilement exploitable, grâce à sa construction équilibrée et rigide. Cela vous permet d'explorer les limites du châssis, sans que cela vous paraisse immédiatement dangereux. Une certaine autodiscipline s'impose toutefois, car le moteur, avide de hauts régimes, en veut toujours plus. Et encore plus.
Avec 500 ch, ce Spyder RS est donc très puissant pour un roadster de cette taille. En 3,4 s, cette Porsche passe de 0 à 100 km/h, et en 10,9 s, vous êtes déjà à 200 km/h. Et si les conditions et le législateur le permettent, vous pouvez ensuite continuer à rouler jusqu'à une vitesse maximale de 308 km/h.

Le caractère analogique de la voiture constitue une bouffée d'air frais.

Quoi qu'il en soit, le caractère analogique de la Porsche 718 Spyder RS constitue une bouffée d'air frais. Au volant, vous trouverez par exemple des cadrans classiques au lieu d'un écran clignotant. De plus, l'ancien système multimédia de Porsche reste un modèle de convivialité, avec ses boutons à tourner et à pousser. Il n'y a pas non plus de surabondance de modes de conduite. Il n'y a que des boutons distincts pour le mode sport de la boîte de vitesses, l'échappement et les amortisseurs adaptatifs.

Le toit est tout aussi analogique - nous l'avons dit -. Nous devrions également ajouter qu'il isole moins les bruits que le toit normal d'un Boxster ou d'un Spyder. C'est aussi un élément à prendre en compte lorsque l'on envisage de choisir une Porsche sans toit.

Verdict Porsche 718 Spyder RS

Une fois le toit enlevé, on entend bien sûr le rugissement sensationnel du boxer, encore plus fort qu'à bord du coupé, ce qui constitue la principale valeur ajoutée de cette version RS de la 718 Spyder, ainsi que le châssis encore plus pointu. Pour cela, il faut pouvoir fermer les yeux sur certaines choses, comme les appendices aérodynamiques qui perturbent la ligne épurée, le design maladroit du toit et, surtout, le prix exorbitant. Pour 80.000 euros de moins, vous avez une GTS, avec un autre 4 litres qui monte à 7800 tours. Et qui dispose, en plus, d'une capote électrique.