Premier essai / Review Cupra Formentor VZ e-Hybrid (facelift 2024)

Chez Cupra, le Formentor a tout d'une planche de salut. Non seulement il s'agit du best-seller de la marque (Cupra a réussi à en vendre plus de 120.000 à ce jour), mais c'est aussi le premier modèle de la marque qui ne soit pas dérivé d'une Seat existante.

Autant dire que cette mise à jour n'a pas été prise à la légère. Un lifting dans lequel le nouveau nez et le pare-chocs redessiné indiquent principalement que Cupra a maintenant vraiment coupé le cordon ombilical avec Seat. Bien que l'infotainment, le châssis et une partie des moteurs du Formentor proviennent toujours de Martorell. Cupra y a également ses bureaux. En d'autres termes, au siège de Seat. Voyons donc dans quelle mesure cette mise à jour fait vraiment une différence.

Carrosserie Cupra Formentor facelift

Admettons-le, le « nez de requin » – le capot se termine maintenant en une pointe sportive au lieu de se fondre dans la calandre traditionnelle – a en effet un aspect complètement différent de ce que nous avons vu précédemment chez Seat. Est-ce que c’est beau ? Disons que cela nous rappelle un peu la Mitsubishi Space Star, notamment la fente étroite destinée à alimenter en air frais le compartiment moteur.

Nous trouvons que la bande lumineuse à l'arrière est mieux réussie. Avec le logo Cupra désormais éclairé, les LED ajoutent une distinction que l’ancienne version n’avait pas. C'est dommage que les échappements empilés – qui faisaient vraiment ressortir le Formentor parmi les modèles sportifs – aient été supprimés. C’est un souci que vous n’aurez que si vous avez commandé la version VZ sans assistance électrique (notre e-Hybrid avait des inserts cuivrés sous le pare-chocs).

Intérieur Cupra Formentor facelift

L'habitacle aussi veut/doit générer un sentiment plus premium. Par le biais de l'écran tactile de 12,9 pouces derrière lequel se trouve l'infodivertissement amélioré (et, dixit Cupra, plus intuitif à utiliser). Mais aussi au travers de la nouvelle disposition de la console centrale et le rembourrage supplémentaire qui y est apposé. Ou comment un statut d'élite passe manifestement d'abord par les genoux.

Quoi qu'il en soit, nous ne pouvons que constater que le Formentor est bien assemblé. Avec des matériaux doux au toucher là où on les attend et une électronique digne d'une voiture de taille moyenne. Cependant, affirmer soudainement que le coupé crossover est dans la ligne de mire d'Audi - et donc nettement meilleur que Skoda ou VW - relèverait quelque peu de l'exagération.

Spécifications Cupra Formentor VZ e-Hybrid

Avec une VZ, vous pouvez vous attendre à des feux d'artifice de grande qualité. C'est donc avec une certaine impatience que nous nous sommes glissés derrière le volant de cette e-Hybrid. Un hybride rechargeable de 272 ch et 400 Nm qui vient couronner la branche verte de la gamme Formentor puisque l'actuelle e-Hybrid (204 ch) sera également conservée.

Un groupe motopropulseur qui, bien que nouveau pour Cupra et Formentor, a déjà fait ses preuves dans les autres marques du groupe. Là aussi, l'augmentation de la capacité de la batterie (19,7 kWh d'énergie nette) offre des possibilités supplémentaires. Grâce à une plus grande autonomie sans CO2 - selon la norme WLTP, vous devriez atteindre 100 km avec une charge complète, bien que nous ne puissions pas vous le confirmer (nous nous sommes trop amusés sur et autour des cols de Barcelone pour cela) - mais aussi grâce à de meilleures performances.

Les chiffres préliminaires indiquent que vous devriez maintenant atteindre 100 km/h en 7,2 s depuis l'arrêt, tandis que cette e-Hybrid serait capable de filer à 220 km/h. Nous nous souvenons particulièrement de l'impressionnant coup de pied aux fesses lorsque vous appuyez sur la pédale et que le TSI 1,5 litre vigoureux s'allie au moteur électrique intégré à la boîte de vitesses robotisée à six rapports. Le tout rehaussé d'un grognement enragé (bien qu'amplifié). En ce qui concerne ce dernier, le réglage Pure, que vous pouvez définir dans le programme de conduite Individual, vous permet de laisser les basses s'échapper purement et simplement de vos pots d'échappement. Moins fort, mais réel.

Conduite Cupra Formentor VZ e-Hybrid

Ce que l'on retient également, c'est qu'une VZ n'est pas l'autre. En effet, les variantes dotées d'un 2.0 TSI (le cinq cylindres de la VZ5 a été remercié pour services rendus) enquillent les virages de manière bien plus incisive que cette e-Hybrid. En raison du poids supplémentaire de la partie électrique, mais aussi parce que le 1,5 litre ne sait manifestement plus où donner de la tête lorsqu'il est trop sollicité. L'assistance électrique tente, tant bien que mal, de camoufler cela.

Les amortisseurs adaptatifs DCC adoptent également des réglages un peu plus souples. Ce qui, pour être clair, est un point positif. Étant donné que le PHEV n'est pas vraiment enclin à "envoyer du lourd" (ou alors il vous fait travailler plus dur pour cela), vous ne bénéficiez pas non plus d'une suspension réglée à l'extrême. De ce point de vue, le compromis trouvé - avec une légère baisse de régime en Comfort et une fermeté plus affirmée mais toujours agréable en Performance ou Cupra - correspond parfaitement à l'e-Hybrid.

En ce sens, notre coup de chapeau va également à la capacité de charge rapide de 50 kW qui devrait vous permettre de passer de 10 à 80 % de la puissance de votre batterie en 26 minutes. Nécessaire, car la fluidité des performances n'est possible qu'en présence d'une bonne dose d'électricité.

Verdict Cupra Formentor VZ e-Hybrid

Avant tout, Cupra a élargi la portée de son Formentor. En étoffant sa gamme de moteurs (3 TSI, 1 eTSi et 2 e-Hybrid), en lui octroyant une personnalité esthétique plus marquée, en offrant plus d'électronique (de confort) et - bien que spécifiquement pour cette VZ e-Hybrid - en couplant la dynamique de conduite avec des amortisseurs adaptatifs à l'oscillation agréable. Le Formentor n'est donc pas plus chic ou plus rapide, mais il est surtout plus polyvalent. Ce qui, d'une certaine manière, est aussi une forme de "premium".