Essais courts / Smart #1 Brabus (2022)

Concept

Les traditions sont là pour être honorées, a-t-on dû se dire chez Smart. Ainsi, le nouveau "Hashtag One" sera également accompagné d'une version sportive qui porte à nouveau le nom du célèbre préparateur Mercedes. Non, pas AMG bien sûr. Mais bien Brabus, qui fournit à Smart un supplément de peps depuis 20 ans. Dans le cas de la #1, il s'agit de bits et d'octets qui activent un moteur électrique supplémentaire lorsque le conducteur le demande via les modes de conduite. Ainsi, cette Smart Brabus est une simple propulsion quand cela suffit et se dote d'une transmission intégrale si on la sollicite davantage, afin d'exploiter de manière convaincante ses 156 chevaux supplémentaires.

Avec les 272 ch de la version standard, cela donne 428 chevaux pour un couple de 543 Nm. Le tout dans un ensemble de la taille d'une Volkswagen Golf et à un prix non exagéré - pour un VE s'entend - de 47.995 €. En dehors du mode Brabus, cette Smart #1 reste relativement placide. Pour faire appel à l'ensemble de la cavalerie, il faut donc zapper délibérément en mode B (qui, pour une fois, ne signifie pas Brake, mais Brabus), ce qui fait immédiatement rougir l'ambiance intérieure et haleter les haut-parleurs.

Ainsi configurée, la Brabus s'extirpe efficacement des starting-blocs et fait clignoter les 100 km/h sur le compteur de vitesse minimaliste en 4 s à peine, ce qui est une performance assez fougueuse pour un VE lifestyle comme la Smart #1. Ainsi, les pare-chocs sont plus saillants, le capot est doté de fentes supplémentaires et presque tous les panneaux ont un accent rouge quelque part. Mais si la performance est aussi piquante qu'elle l'est ici, alors nous pouvons tout à fait vivre avec "l'exubérance" de cette variante Brabus.

Conduite

Il est plus difficile de savoir exactement quel est le rapport entre le tuner basé à Bottrop et la Smart #1. Du moins, au salon international de la presse, personne ne portait de casquette Brabus, et notre demande d'explication technique a traversé la moitié de la Chine avant d'obtenir une réponse. Ce n'est qu'après avoir beaucoup insisté que nous avons appris que de nombreuses modifications avaient été apportées à la variante Brabus, la rendant beaucoup plus maniable et en même temps un peu plus joueuse.

En raison des 120 kg que la motorisation et la transmission supplémentaires ajoutent à la Smart #1 Brabus, les amortisseurs et les ressorts ont été ajustés, mais... la répartition des masses s'est également avérée presque parfaite. L'augmentation du poids nécessite naturellement aussi de meilleurs freins : les disques avant ont grandi de 23 mm et sont plus épais de 2 mm. Enfin, la réponse de la direction est également plus directe et la résistance plus prononcée, faisant travailler davantage les jantes de 19 pouces dédiés en combinaison avec la transmission intégrale non-permanente.

À l'intérieur, vous êtes assis sur les mêmes sièges que dans la Smart #1 normale, mais avec des couleurs différentes. Ils soutiennent particulièrement bien le dos, mais offrent également plus de maintien ici grâce à leur revêtement en (imitation) daim. Idem pour le volant sport en alcantara qui permet à ce Brabus de pivoter finement autour de son centre. Pour savoir s'il y a vraiment un virtuose du drift tapi au coeur de ce SUV Smart, nous devrons nous rendre un jour sur une piste humide. Mais même sur des routes sinueuses et sèches, le train arrière se laisse bien positionner pour faire mordre le train avant, ce qui est en soi unique pour un véhicule électrique.

Avec une telle conduite, la consommation de la Brabus grimpe doucement au-dessus de 20 kWh/100 km, mais le plaisir de conduire est heureusement à la hauteur. Que l'autonomie réelle avec un pied lourd ne soit pas de 350 km comme dans la Smart #1, mais plutôt de 300 km, ne rebutera pas les passionnés. Après tout, la batterie de 66 kWh peut charger jusqu'à 22 kW en courant alternatif et 150 kW en courant continu, ce qui permet de réduire au minimum les arrêts au stand.

Verdict

Quelle ne fut pas la surprise de constater que même la version Brabus était déjà prête lors du lancement de la Smart #1 à Lisbonne. Après un essai court mais intense, c'est même devenu une "bonne surprise", car cette version sportive présente les attributs d'un tel qualificatif. Un amortissement ferme mais pas figé ? C'est bon. Une puissance suffisante ? Bien entendu. Et même un comportement ludique ? Absolument. Nous sommes donc impatients d'essayer cette variante une fois en Belgique, même si les dates de livraison ne sont pas encore connues.

En tout cas, cette variante Brabus rejoint les VE les plus amusants du moment - genre Cupra Born e-Boost et Mini Cooper Electric. À la différence que cette Smart est encore plus puissante et libère ses cheveux plus brillamment. Parce qu'il faut bien l'admettre : cela fait bien trop longtemps que cela fait défaut dans la catégorie des VE de moins de 50.000 €.