Le concept
Même si l'appellation a un court moment été remplacée chez nous par le nom Auris, la Corolla, née en 1966, n’en reste pas moins la voiture la plus vendue au monde. Le retour de cette appellation qui appartient aux grands noms de l’histoire de l’automobile est pour le moins un succès, pour une bonne part dû à une ligne réussie, faisant oublier sans trop de mal la fadeur de l’Auris.
Cette ligne dynamique se prêtait bien à une déclinaison GR Sport, plus sportive encore dans sa livrée. Mais pas de quoi s’exciter, cher amateur de WRC: ici, les évolutions ne sont que purement stylistiques, pas du tout mécaniques. La calandre est juste un peu plus sombre, les boucliers redessinés et les jantes de 18 pouces adoptent une teinte bicolore. A l’intérieur, les sièges sport, le tableau de bord et le levier des vitesse reçoivent des surpiqures noires et rouges, les couleurs du Toyota Gazoo Racing.
Cette version visuellement plus dynamique existe avec les deux motorisations hybrides de la Corolla classique. Pour notre part, nous avons retenu le 2.0, qui délivre toujours 184 ch et passe de 0 à 100 km/h en 10 s, tout ça pour une consommation moyenne (WLTP) de 5,2 l/100 km, ce qui correspond à 118 g/km de CO2 (NEDC : 3,9 l/100 km – 89 g/km). Il s’agit actuellement de la plus sportive des Corolla. Des rumeurs d’apparition d’une vraie GR Corolla basée sur les choix techniques de la GR Yaris se font jour... Mais aucune confirmation à ce stade.
Comportement
Dès les premiers mètres, on comprend que cette Corolla GR Sport ne sera jamais la voiture de fonction de Sébastien Ogier. Elle a certes des attributs un peu sportifs, mais ça s’arrête là. Cela dit le châssis est équilibré, plutôt sain et efficace et le comportement très rassurant, imperturbable. L’accord entre confort et efficacité est réussi. Le coup de frein à la vraie sportivité est donné par le groupe motopropulseur. Un groupe hybride associé à une transmission continue (appelée ici e-CVT) ne fonctionne bien qu’à faible allure, sous faible charge ou alors gaz en grand, quand les 184 ch peuvent tenter de s’exprimer, et encore; à condition d’accepter l’effet «moulin à la café» dû à la transmission. Entre les deux, c’est plutôt amorphe: beaucoup de bruit pour peu de sensations. Notre consommation de 6 l/100 km confirme notre sentiment; ce n’est ni transcendant ni foncièrement mauvais.
En fait, à l’usage, on prend presque plus de plaisir à une conduite posée, tranquille car brusquée, la GR Corolla se désunit rapidement. Au moins, ce rythme tempéré nous donne l’occasion d’étudier l’intérieur, pas aussi agréable que chez certaines concurrentes mais qu’il est possible d’égayer via le recours aux packs d’options (au nombre de deux). Cela dit, il faut reconnaître qu’à la base, cette Corolla est bien équipée et dotée, pour ce qui concerne cette version, d’excellents sièges baquets. La position de conduite pâtit un peu du manque d’amplitude dans les réglages du volant. Cela dépendra du gabarit de chacun.
Verdict
En réalité, GR Sport ne désigne ici qu’un niveau de finition dans la gamme Corolla. N’y cherchez donc aucune similitude technologique avec l’explosive GR Yaris. Les grimages cosmétiques ne changent rien aux qualités de base d’une Corolla hybride classique, qui est un compagnon de route agréable, pratique et confortable. Si vous vous accommodez d’une transmission qui fait monter le moteur haut en régime avant même de percevoir la moindre accélération, pourquoi pas? D’autant qu’en cette période, les «conditions salon» peuvent être intéressantes. Mais si vous cherchez une vraie sportive, passez votre chemin… Car celle-ci en a les attributs visuels, sans en avoir les compétences dynamiques. Autant le savoir.
- Une belle apparence
- Rapport équipement / budget
- Ergonomie
- Pas une vraie sportive
- La CVT ne convient pas à tout le monde
- Pas les plus beaux matériaux
Dans cet article : Toyota, Toyota Corolla
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