Concept
Toyota a de nombreux accords de coopération avec d'autres fabricants. La Yaris, par exemple, gagne sa vie en tant que Mazda 2 Hybrid et la Corolla et le RAV4 ont tous deux un dérivé Suzuki. Mais cela peut aussi être l'inverse, car cette Toyota ProAce City Verso est en fait un produit Stellantis sur lequel les Japonais apposent leur badge. Techniquement, ce fourgon est identique au Citroën Berlingo Multispace, à l'Opel Combo Life et au Peugeot Rifter.
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Avec une note latérale importante. Sous la pression de la réglementation européenne en matière de CO2, Stellantis a décidé de proposer le Berlingo, le Combo et le Rifter uniquement avec une chaîne de traction 100% électrique. Parce que le constructeur japonais n'a pas à se soucier de ses émissions de CO2, la Toyota ProAce City Verso est toujours proposée avec des moteurs thermiques, avec des essences (1.2 de 110 ou 130 ch) et des Diesel (1.5 de 100 ou 130 ch) de Stellantis bien sûr.
La Toyota ProAce City Verso ne gagnera jamais de prix de beauté. Là où Citroën fait encore l'effort de donner au Berlingo un joli look qui s'intègre au reste de la gamme, l'interprétation japonaise de la fourgonnette française s'en tient à une face très banale. Mais pénétrez dans l'habitacle et vous saurez pourquoi ce genre de voitures est si populaire auprès des jeunes et des familles nombreuses. Le nombre d'espaces de rangement est presque incalculable, tandis que des trouvailles amusantes telles que le toit transparent avec système de tiroirs vous font rapidement oublier que vous voyagez dans un fourgon aménagé.
La Toyota ProAce City Verso est disponible en deux longueurs de carrosserie : le SWB mesure 4,4 mètres et le LWB 4,75 mètres. Le premier présente un volume de coffre qui oscille entre un minimum de 775 et un maximum de 1355 litres ; le second offre respectivement de 1050 à 1900 litres. Sauf si vous avez opté pour la version LWB avec 7 sièges. Le grand avantage de ce type de fourgons : à l'arrière, vous disposez de trois sièges de taille normale, qui sont facilement accessibles par les portes coulissantes latérales. Gardez un peu d'espace pour vous garer, car le couvercle de coffre qui s'ouvre vers le haut nécessite de l'espace.
Conduite
Notre véhicule d'essai était une Toyota ProAce City Verso à empattement court, propulsée par un moteur essence de 1,2 litre qui transmet 130 ch et 230 Nm aux roues avant par le biais d'une boîte automatique à huit rapports. La version équipée d'une boîte manuelle à six vitesses développe 110 ch. La boîte automatique, pas toujours très réactive, est commandée par une molette un peu maladroite sur la console centrale - il faut appuyer très fort sur le frein avant de pouvoir mettre la boîte en D ou R. Vous y trouverez également un deuxième bouton rotatif, qui vous permet de contrôler les modes de conduite, par ailleurs superflus. Nous devons également nous interroger sur l'utilité réelle du bouton Eco.
Le moteur essence Puretech s'en tient à trois cylindres qui ne produisent pas la sonorité la plus agréable. Cependant, il n'y a pas grand-chose à redire sur les performances, car la Toyota ProAce City Verso semble moins lente que les chiffres des sprints ne le suggèrent. Comptez environ 12 secondes pour le sprint de 0 à 100 km/h et une vitesse de pointe - si l'on pousse un peu - de 200 km/h. Nous avons terminé notre semaine d'essai avec une consommation moyenne de 8,2 l/100 km, soit 1 litre de plus que ce que promettent les chiffres WLTP.
Si la conception carrée de la carrosserie peut offrir beaucoup d'espace intérieur, elle ne confère pas à la Toyota ProAce CIty Verso un coefficient de traînée efficace. Heureusement sans trop de bruit de vent, du moins si vous respectez les limitations de vitesse belges. Les grands montants A sont souvent gênants, mais grâce aux grands rétroviseurs latéraux, il est facile de voir le reste de la carrosserie. Au début, vous avez l'impression d'être dans un aquarium, car il y a beaucoup d'espace au-dessus de votre tête.
Et non, on n'achète pas une Toyota ProAce City Verso pour son comportement de conduite dynamique. La tenue de route est saine et prévisible, mais en raison du centre de gravité élevé et du réglage confort de la suspension, ce fourgon éprouve quelques difficultés dans les virages à grande vitesse. De plus, en passant sur des dos d'âne, la carrosserie commence à pomper un peu, tandis que les flancs verticaux s'avèrent très sensibles aux vents latéraux. Mais cela est inhérent au concept de ce type de voiture.
Verdict
Toyota fait une affaire en or grâce à la décision de Stellantis de proposer le Citroën Berlingo Multispace, l'Opel Combo Life et le Peugeot Rifter uniquement avec un système de propulsion électrique. Le public à la recherche d'une escapade en van veut le plus de voiture possible pour le moins d'argent possible. Grâce à ce moteur à essence, la Toyota Proace City Verso est beaucoup moins chère que ses sœurs comparables équipées d'un groupe motopropulseur 100 % électrique.
Retrouvez toutes les versions et les prix de la Toyota Proace City Verso
Nous ne sommes pas de grands fans du moteur essence 1,2 litre de Stellantis. La Toyota ProAce City Verso serait beaucoup plus intéressante avec le groupe motopropulseur hybride que les Japonais mettent dans leurs propres modèles. Il fonctionne plus agréablement et est beaucoup plus économe en carburant. Mais là encore, on ne peut pas tout avoir. La Toyota ProAce City Verso ne fait pas battre votre cœur plus vite, sauf lorsqu'une rafale de vent vous fait quitter la voie de droite. Mais en tant que transport familial honnête, aucun concept de voiture ne peut rivaliser avec le ludospace.
- Espace intérieur et aménagement
- Compartiments et caractéristiques de rangement astucieux
- Toujours disponible avec un moteur à essence
- Face avant banale
- Sensible aux vents latéraux
- Commande et fonctionnement de la transmission automatique
Dans cet article : Toyota, Toyota Proace city verso
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