En 2002, le Touareg a été le premier SUV de Volkswagen, un pionnier qui restera emblématique, surtout pour avoir eu droit aux insolents V10 TDI et W12 ! En 2010, la deuxième génération monte d’un cran en standing et en confort. Parallèlement, VW met déjà l’accent sur l'efficacité énergétique : le premier Touareg Hybrid apparaît. C’est en 2018 que nous arrive le troisième et actuel Touareg ne fait que s’embourgeoiser d’innovations et d’assistances, mais aussi se verdir, en abandonnant le V8 et en adoptant une incontournable version PHEV.
Concept VW Touareg (facelift 2024)
Aujourd’hui, le facelift 2024 cherche un peu de lumière, aux sens propre et figuré. Le grand Touareg devient la première Volkswagen à s’équiper des phares IQ.Light HD Matrix renfermant – chacun - 19.216 micro-diodes dont l’intérêt est de transformer vos nuits en jours. Utile, par exemple, quand on vit dans le nord de la Norvège (théâtre de cette prise en main)… Pour parfaire la présence du Touareg dans l’obscurité, les designers ont ajouté un jonc de diodes traversant la calandre, comme sur d’autres VW. L’autre effet lumineux inédit se situe à l’arrière avec une barre transversale de diodes continue entre les feux arrière, et le logo VW illuminé en rouge, une première en Europe. Cela paraît futile, mais même si le Touareg est un engin discret, il faut que « être vu» un minimum. Le facelift concerne aussi les boucliers avant et arrière, nouveaux et conformes à la nouvelles identités VW que l’on a découvert sur les derniers véhicules (Passat, Tiguan).
L’habitacle a aussi droit à sa petite montée en grade. De série, tous les Touareg ont désormais droit à l'Innovision Cockpit et du système d'infodivertissement Discover Pro Max avec écran tactile central. Les deux dalles de 30,5 et 38,1 cm de diagonale s’unissent devant vous pour former un panorama numérique XXL sur un seul axe de visualisation. Le rendu est limpide et très classe. La duplication de vos systèmes d’exploitation mobiles préférés (Apple CarPlay, Android Auto) peut désormais se faire sans fil. Pour le reste les évolutions sont très subtiles et concernent des détails de finition (coutures décoratives, couleurs des commandes). Plus intéressant, les nouveaux ports USB-C d'une capacité de charge de 45 watts (15 auparavant) rechargent plus vite vos appareils portables.
Conduite VW Touareg (facelift 2024)
La gamme belge ne comporte que des six-cylindres de 3 litres. L’entrée de gamme est le (connu) V6 TDI de 286 ch vendu 86.790 € TVAC. Par rapport à notre détaillé du MA1686 en 2018, à version égale (prenons la R-Line Business), on parle tout de même de 10.000 € d’augmentation. C’est loin, 2002, quand le premier Diesel 2.5 5-cylindres s’affichait à… un peu plus de 42.000 €.
Ensuite on passe aux V6 essence eHybrid de 381 ch ou 462 ch dans le cas du Touareg R. Nous avons tout d’abord eu l’occasion d’essayer longuement le Diesel, qui convient parfaitement à un SUV de ce type. Difficile d’ailleurs, de croire qu’il s’agit d’un moteur mazout tant l’insonorisation a encore profité du savoir des ingénieurs. Et le gras de son couple (600 Nm) reste toujours aussi agréable pour se laisser couler paisiblement – mais pas apathiquement - sur la route.
Seconde version essayée sur les routes de Molde, le Touareg R et son tandem V6-rotor électrique développant 462 ch et 700 Nm. Evidemment, avec la batterie chargée, ça bouge : 5,1 s pour bondir de 0 à 100 km/h et puis filer à 250 km/h, ce que nous n’essayerons pas sur les très civiques routes norvégiennes. D’ailleurs, à force de respecter les limitations, notre ordinateur de bord a enregistré une moyenne de 1,4 l/100 km plus 22,4 kWh/100 km sur une portion de 60 km. Malgré son « R » bien en évidence et ses 462 ch potentiels, l’engin n’est absolument pas sportif au sens noble du terme, mais capable d’un dynamisme efficace.
VW a revu les liaisons au sol en s’éloignant encore un peu plus des besoins plus sportifs des Cayanne et Q8, avec qui il les partage. Evidemment, on ne peut que recommander la suspension pneumatique qui atteint un degré de satisfaction très élevé. Pour le côté « innovation », VW a installé un capteur de charge de toit (dans la barre longitudinale) qui tient compte de la charge haut perchée pour adapter les réactions du châssis piloté. Dans l’optique de gérer au mieux sa masse, le Touareg reste disponible avec les systèmes de compensation active du roulis et de direction intégrale (un atout avec un paquebot de 4,92 m). Nous retiendrons surtout – et une fois de plus – que le Touareg se conduit facilement, presque comme une Golf, en tout cas tant qu’il y a de l’espace. En agglomération, les places de parking et les ruelles à angle droit vous apparaissent toujours trop petites.
Conclusion VW Touareg (facelift 2024)
Cette nouvelle prise de contact nous rappelle que le Touareg est un véhicule à essayer et à (re)découvrir. Les amateurs de SUV de luxe – ce qu’il est plus que jamais – apprécieront ce mélange subtil entre haute qualité omniprésente, dévoreur de kilomètres, mais aussi cheval de trait pour les professionnels et puis aussi, à l’occasion, explorateur de voies non asphaltées. Mais toujours avec un culte de la discrétion qui dégage, avant tout, une forme de respect.
- Enorme SUV, mais facile à conduire
- Discrétion charmante
- TDI agréable, «R» sobre & puissant
- Tarifs percutants
- Encombrement en agglomération
- Trop discret?
Dans cet article : Volkswagen, Volkswagen Touareg
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