Premier essai / Alfa Romeo 4C
Pour son retour aux affaires, Alfa Romeo frappe fort avec la 4C. Une sportive à moteur central et châssis en carbone pour le prix d'un coupé allemand à peine équipé, on croit rêver... Et quand on en prend le volant, il faut carrément se pincer !
C'est l'effervescence, aujourd'hui, dans les paddocks du Balocco Proving Ground, le centre d'essais du groupe Fiat, aménagé à quelques encablures du siège historique de Turin. Les premiers journalistes sont là pour prendre contact avec le dernier produit d'une marque qui n'a plus suscité l'engouement depuis... bien longtemps. Peut-être depuis l'impayable 8C. Sur le tarmac, une dizaine de 4C sont alignées. Toutes rouges, tradition oblige. De sport, il n'a pourtant pas été souvent question ces derniers temps chez Alfa Romeo. Le cahier des charges d'octobre 2010 prévoyait d'emblée une architecture de propulsion à moteur central, un châssis léger, une carrosserie aux dimensions compactes et un prix d'accès «raisonnable». Comme dans une Lotus, le confort passe ici bien après la légèreté. Dans une moindre mesure toutefois, dans le sens où Alfa Romeo a tout de même soigné la qualité intrinsèque et visuelle de ses matériaux.
Pas de bouton start/stop : la mise à feu de la mécanique s'effectue à la clé. Fidèle à ses origines italiennes, la 4C s'ébroue dans un jappement d'échappement particulièrement travaillé. Pour la boîte, pas de levier (le poids, toujours le poids...). On enclenche la première en tirant sur la palette de droite, derrière le volant. Le premier contact est bluffant, à tout point de vue. Il ne faut pas parcourir 500 m pour comprendre que cette 4C n'est pas de celles qui tolèrent les passifs au volant. Le lâcher, c'est se laisser emporter par le relief de la route, qui fait pivoter les roues - et donc le châssis - au gré des aspérités. Cela intégré, le nez de la voiture se place instinctivement là où on veut, sans mauvais geste ni hésitation. C'est aussi ça, l'avantage du sans-filtre...
Réjouissante et redoutable d'efficacité, l'Alfa Romeo 4C nous ressert, 20 ans plus tard et avec un brin de raffinement supplémentaire, la recette de Lotus avec l'Elise. Un châssis léger, un moteur posé entre les essieux et aucun filtre nuisible entre la machine et celui qui entreprend de la dompter. Prix du jouet: 51.500 euros ! Un collector assuré.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1559 du 2 octobre 2013.
Dans cet article : Alfa Romeo, Alfa Romeo 4C
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