Premier essai / Aston Martin DBX707 (2025) : le facelift à l'essai

Le DBX a connu un faux départ. Le super-SUV avait beaucoup de qualités dynamiques, mais n'arrivait pas à s'imposer commercialement face à des concurrents comme le Bentley Bentayga, le Lamborghini Urus ou même le Porsche Cayenne. C'est pourquoi Aston Martin a rapidement proposé le DBX707, une version haut de gamme qui embarquait une variante beaucoup plus puissante du moteur V8 au coeur d'une carrosserie aux accents nettement plus agressifs.

Et soudain, la mayonnaise a commencé à prendre, puisque peu de temps après, le SUV représentait plus de la moitié des ventes d'Aston Martin. Pourtant, les clients les plus exigeants ont continué à se plaindre. Car si l'intérieur était enveloppé de matériaux exquis, la finition s'avérait plutôt médiocre. En outre, le DBX devait encore se contenter d'un système d'infodivertissement emprunté à Mercedes, dont la date de péremption était dépassée depuis longtemps. Le constructeur de voitures de sport, basé à Gaydon, est en train d'y remédier.

Groupe motopropulseur Aston Martin DBX707

Le DBX ordinaire est mort, car désormais la gamme ne compte plus qu'une seule variante : la 707, beaucoup plus puissante, mais aussi beaucoup moins élégante. Sous le capot sévit le familier V8 biturbo 4.0 l d'origine AMG qui associe une puissance maximale de 707 ch - pour que vous vous souveniez d'où vient ce suffixe - à un couple maximal de 900 Nm. Cette puissance est transmise à la route par une boîte automatique classique à neuf rapports, que l'on peut commander à l'aide de palettes au volant.

Pour assurer la motricité nécessaire, la transmission intégrale permanente assure le transfert du couple entre les essieux par l'intermédiaire d'un embrayage multidisque contrôlé. Les roues arrière sont également soutenues par un différentiel arrière actif, qui commence à accentuer le caractère survireur lorsque l'on passe du mode GT plus relax au mode Sport ou SportPlus.

Performances Aston Martin DBX707

Bien que le V8 soit pratiquement conservé à l'identique, le moteur AMG étonne à nouveau par son développement brutal de la puissance. Lorsque vous appuyez sur l'accélérateur avec un peu trop d'ardeur, les larges pneus Pirelli et les systèmes électroniques d'aide à la conduite ont encore fort à faire pour garder le cap. Mais à ce moment-là, la fête a déjà commencé, car le DBX707 prend tellement d'élan, si rapidement, qu'il en devient presque docile.

Ces forces primaires ne se laissent pas quantifier, mais le fait que le 0 à 100 km/h ne réclame guère plus de 3,3 s et que la vitesse de pointe de 310 km/h se hisse dans le haut du panier en dit long. Le tout sans assistance électrique... Les freins en carbone-céramique dotés d'énormes disques ne sont donc pas un luxe lorsqu'il s'agit d'accumuler les kilomètres.

Conduite Aston Martin DBX707

La suspension reste la même, mais Aston Martin a joué sur le réglage des amortisseurs, de la suspension pneumatique et des barres stabilisatrices. Le résultat est à se révèle délectable, car ce mastodonte de plus de 5 m de long et de plus de 2,2 T se comporte comme une hot hatch sous stéroïdes. Son train avant réactif et affamé mord avec appétit dans la corde et vous permet d'attaquer réellement les virages, avec un châssis qui communique avec assurance et anticipe volontiers une fois que les limites physiques de l'adhérence sont atteintes.

Lorsque l'ESP est désactivé, le train arrière aux larges hanches dessine des traces de caoutchouc sur l'asphalte, mais même en mode par défaut, ce SUV Aston Martin donne l'impression d'être une pure propulsion. Nous avons pu tester le DBX707 mis à jour aux côtés de la toute nouvelle Vantage (essai à suivre), et dans les conditions météorologiques changeantes, cette voiture de sport sans fioritures n'a pas fait le poids face au SUV pourtant haut sur pattes. 

Facelift Aston Martin DBX707

L'aspect agressif de la voiture est palpable. Avec sa gueule béante et son diffuseur arrière prononcé, la carrosserie semble vouloir séduire les influenceurs, les stars de la télévision et les stars du foot en particulier. Ce que ne contredit pas Aston Martin, dont la clientèle rajeunit un peu plus chaque année et devient donc un peu plus extravertie. Pour répondre au mieux à cette évolution rapide des goûts, le constructeur britannique présente donc une palette de couleurs de carrosserie rafraîchie.

Fait amusant : depuis qu'Aston Martin est présent en Formule 1, les nuances de vert se multiplient, comme le vert Aura de notre voiture d'essai. Si vous regardez bien, vous remarquerez également quelques modifications du design, comme les poignées de porte désormais encastrées, les rétroviseurs latéraux au design plus élégant et les phares aux traits plus prononcés.

Intérieur Aston Martin DBX707

Les grands changements, en revanche, se trouvent à l'intérieur. Non seulement l'habillage fait un pas en avant, mais le tableau de bord subit lui aussi une métamorphose. Outre la section des compteurs numériques et la console centrale toujours classique avec ses boutons, la DBX707 hérite également du système multimédia qui a fait ses débuts dans la DB12 et qui équipe également la Vantage et la Vanquish.

La disposition est légèrement différente, puisque vous êtes assis plus haut dans un SUV que dans une voiture de sport, mais les modules utilisés sont à peu près les mêmes. L'écran central de 12,3 pouces est toutefois un peu plus grand que dans les modèles sportifs susmentionnés. Ne vous attendez pas à des miracles, le système d'infodivertissement reste assez simple et les boutons tactiles du volant multifonction sont tout simplement trop lents à répondre. Mais au moins, tout cela lui permet de rivaliser à nouveau avec ses principaux rivaux.

Verdict Aston Martin DBX707

Cela a pris du temps, mais les différentes pièces du puzzle s'assemblent enfin. Grâce à cette mise à jour, l'intérieur de la DBX707 est désormais à la hauteur de la puissance du groupe motopropulseur et de l'enthousiasme du châssis qui l'animent depuis un certain temps.

Nous trouvons juste un peu dommage qu'il ne puisse pas être un peu moins tape-à-l'œil, mais nous ne sommes évidemment pas les influenceurs, les stars de la télévision ou les footballeurs de haut niveau auxquels Aston Martin destine la plupart de ses flèches.