Premier essai / Aston Martin Rapide S
La nouvelle calandre masque une remise à jour profonde de l'unique Aston Martin à 4 portes. La Rapide arbore un S rouge sur la malle arrière et, même si ça ne se voit pas, s'en trouve transfigurée.
La Rapide n'a que 3 ans et devient S avec ses premières retouches. Plus encore que la calandre, c'est toute la partie avant qui a fait l'objet d'un reengineering. Les profilés porteurs des ailes et du capot ont été recaissonnés et ajourés, pour s'écraser de manière programmée et mieux amortir ainsi tout choc éventuel avec une personne renversée. Pour éviter d'avoir à monter un dispositif pyrotechnique de soulèvement du capot en cas de collision avec un piéton ou, moins élégant, d'en rehausser la courbure en le bombant, les ingénieurs anglais ont préféré créer cette zone d'impact en abaissant tout simplement le 12 cylindres à carter sec de 19 mm sur ses supports. Sans altérer sa splendide silhouette, la Rapide S voit son centre de gravité avantageusement abaissé. La suspension à amortissement adaptatif ADS a été finement retunée en conséquence. Elle gagne donc sur tous les plans!
Pas question de downsizing ni de suralimentation. On garde le V12 cathédrale qui libère avec fougue ses grandes orgues à 4000 tr/min. Les motoristes ont toutefois revu la distribution variable pour permettre à ce moteur atmosphérique - dont les débuts remontent à 2003 - de mieux respirer encore, tant à haut qu'à bas régime. La puissance grimpe ainsi à 558 ch à 6750 tr/min, venant de 477 à 6000 tr/min (+17%). Au passage, les émissions de CO2 ont chuté de 7% (de 355 à 332 g/km) et la consommation moyenne de 14,9 à 14,2 l/100 km.
Forte de cette montée en puissance, la Rapide S franchit désormais deux nouveaux seuils dans la performance pure: vers le bas en abattant le 0 à 100 km/h en moins de 5 s, et vers le haut en dépassant plus allègrement les 300 km/h. Tout ça en volant plus près du sol dans des attitudes à la fois plus sportives et princières. Non sans nous faire profiter d'un équipement revu et d'une finition somptueuse. Notamment, les nouvelles jantes alu de 20, le pack carbone, les appliques de Piano Black et le cuir bicolore (noir avec des perforations rouges) des sièges ventilés. De quoi pousser la griserie à son paroxysme en laissant la fureur du monde loin derrière...
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1545 du 20 mars 2013.
Dans cet article : Aston Martin, Aston Martin Rapide
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