Premier essai / Audi A4 Avant : vive l'Avant !

Le concept

Comme souvent ces derniers temps chez Audi, on ne tombe pas de sa chaise en découvrant le style de la nouvelle A4 Avant ! Les proportions sont celles du break d’avant et seul un amateur averti saura certainement distinguer les contours plus ciselés et les optiques plus anguleuses de la nouvelle venue. Soit. Les ingénieurs, eux, n’ont pas ménagé leurs efforts pour rendre cette sixième génération d’A4 Avant encore plus désirable, le tout en partant bien évidemment de la dernière plateforme MLB – celle conçue pour accueillir des moteurs en position avant longitudinale – du Groupe Volkswagen, déjà utilisée, entre autre, par le « gros » Q7.

Ce qui change

Les cotes ont peu évolué, mais on notera tout de même que l’A4 Avant s’est allongée de 2,5 cm et élargie de 1,5 cm. L’empattement, lui, ne gagne qu’un petit centimètre mais l’aménagement de l’habitacle, incluant notamment une planche de bord moins massive, comme suspendue au pare-brise plutôt que boulonnée à la caisse, augmente considérablement la sensation d’espace pour les passagers. Côté coffre, l’A4 Avant a aussi gagné 15 l en configuration standard, et propose désormais un volume total de 505 l sous cache-bagage… soit 10 l de mieux qu’une BMW Série 3 Touring. Et pan ! Tant qu’à parler de la soute, on notera aussi quelques améliorations notables comme les dossiers de banquettes rabattables en trois parties (40/20/40) de série, le cache-bagages motorisé qui s’escamote automatiquement à l’ouverture du hayon (et reprend bien sur sa place initiale à la fermeture) ou les accessoires du pack « coffre » (un système de compartimentage avec barre télescopique et sangle coulissantes sur rails, vendu 248 €) qui trouvent désormais parfaitement leur place sous le plancher lorsqu’ils sont inutilisés. Petit détail à revoir en revanche, celui-ci n’est toujours pas aligné sur le seuil d’accès (environ 4 cm de décalage) ce qui empêche toujours de déposer ou faire glisser des objets lourds sans risquer de les abimer…

Comment ça roule ?

Traction à l’origine, l’A4 Avant peut comme auparavant recevoir la transmission intégrale quattro… une configuration qu’on n’a malheureusement pas pu tester lors de cette première prise de contact. Qu’à cela ne tienne, l’A4 Avant « de base » (à roues avant motrices) n’a pas à rougir de son comportement. D’emblée on la sent plus équilibrée sur la route, moins pesante qu’auparavant sur son train avant et véritablement plus agile dans ses changements d’appui. A noter néanmoins que nos deux version d’essais – 2.0 TDI 150 et 2.0 TDI 190 S-tronic – étaient toutes deux munies d’un système d’amortissement adaptatif, un système devenu courant à ce niveau de gamme mais pour lequel il faut toujours débourser quelques euros supplémentaires… 1.168 € dans ce cas-ci. Bonne nouvelle enfin pour les mangeurs de kilomètres, le confort acoustique a aussi solidement progressé dans l’A4 Avant, les vitres avant latérales à isolation renforcées (181 €) n’étant certainement pas étrangères à la chose…

Budget/équipement

Le passage de la malle de l’A4 berline au hayon de l’Avant est facturé 1.850 €. Un budget, certes conséquent mais qui ne devrait pas effrayer le client selon Audi, qui s’attend toujours à vendre 70 % d’Avant dans son « mix » ! A noter que si l’offre mécanique sera évidemment calquée sur celle de la berline - le 1.4 TFSi en moins – on verra aussi apparaitre en 2016 une version G-Tron (essence/gaz naturel) spécifique à l’Avant.

Les concurrentes

Concurrentes de toujours, les BMW Série 3 Touring et Mercedes Classe C Break – et CLA Shooting Brake dans une certaine mesure – n’ont qu’à bien se tenir. Au delà du triumvirat germanique, c’est évidemment tout le marché des breaks de standing qui va devoir compter avec la nouvelle A4 Avant : Mazda et sa 6 SportWagon, Volkswagen et sa Passat Variant, Skoda et sa Superb Combi...

Notre verdict

La même, en mieux ! Voilà sans doute ce qu’il faut retenir de cette nouvelle A4 Avant, à la fois plus agréable à vivre et à conduire. Des deux versions que l’on a pu tester, on retiendra surtout le bel agrément de la 2.0 TDI 190, d’autant plus lorsqu’elle est munie de la boîte Stronic. Fidèle à sa vocation plus économique, la 2.0 TDI 150 est peut-être un peu moins enthousiasmante à conduire – avec sa boîte manuelle à 6 rapports un poil trop longue – mais reste néanmoins attachante et très homogène, tant en confort (habitabilité, suspension, acoustique) qu’en fonctionnalité.