Premier essai / Audi A8
Le doigt glisse du touch pad vers la console groupant les boutons et la molette de sélection des menus à l'écran. Ce n'est pas le clavier de mon MacBook, mais la commande névralgique de la nouvelle A8.
L'index droit - tant pis pour les gauchers ! - griffonne les premières lettres d'une adresse sur la zone tactile du système MMI. La manoeuvre se fait en tendant le doigt, la main posée sur le court levier de vitesse. Les touches et les boutons avoisinants sont du reste accessibles sans décoller la paume du large pommeau de sélection. Le navigateur GPS Plus lâche la localité et la rue recherchées presque instantanément. Il n'est plus nécessaire de composer leur nom en tournant et en poussant le bitoniau central ou, pis, en faisant défiler la liste.
La boîte automatique à 8 rapports est accolée à tous les moteurs de l'A8.Grâce aux 8 vitesses, le moteur tourne en permanence plus lentement, tant en accélération qu'à allure stabilisée sur le rapport supérieur. Les changements sont aussi fréquents qu'imperceptibles. Le mode automatique (D ou Sport) fera vite l'unanimité. Cette gestion ne se fait plus en fonction du relief, des mouvements exercés sur les commandes (coup de volant, pression sur l'accélérateur) et du tempérament du conducteur. Elle tient compte, lorsque l'A8 est équipée du système de navigation GPS Plus, du tracé de la route empruntée; tant et si bien que la voiture aborde chaque virage sur le bon rapport, ou ne se met pas en 7e ou 8e lorsque la portion de ligne droite est jugée insuffisante.
Même topo pour la gestion des phares. L'interconnexion plus poussée des systèmes permet au navigateur GPS Plus de réguler la transition de la portée des projecteurs DEL et, notamment, le faisceau latéral (Adaptive Light), au regard de la cartographie déroulante. D'autres options hissent l'A8 au pinacle de la sécurité. L'Adaptive Air Suspension réagit avec une finesse inégalée, quel que soit le programme de conduite sélectionné sur l'Audi Drive Select (Comfort, Auto, Dynamic, Individual). Associé à la direction dynamique optionnelle et au différentiel arrière sport (monté de série sur la coupleuse 4.2 TDI, mais sur demande sur les autres), l'ADS hisse l'A8 à un seuil d'équilibre jamais atteint. Le vaisseau amiral d'Audi se pilote comme une voiture plus compacte, plus agile et neutre que ses rivales. Même lorsqu'on met de la vivacité dans le rythme, l'A8 ne se départ jamais de sa sérénité. La sportivité allant de pair avec la légèreté, l'A8 capitalise ici tout son dévolu pour l'alu.
Au contraire de la BMW Série 7, qui abandonne son V8 Diesel, Audi ne se résout pas au downsizing. Sans changer son offre de moteurs, la marque aux 4 anneaux préfère annoncer des consommations en baisse pour des performances en hausse en poussant encore plus loin son obsession du poids, de la qualité et des superlatifs. Et sans chercher à alléger la facture.
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