Le concept
C’est peut-être difficile à admettre mais c’est désormais cette grosse berline à 5 portes qui va assurer le rôle de fer de lance au sein de la gamme RS d’Audi. Entendons-nous bien, avec ses 600 chevaux et son couple de 800 Nm, elle ne manque certainement pas de consistance et se révèle impériale sur les autoroutes allemandes, de plus en plus encombrées elles aussi. Mais avec une masse de 2.065 kg sans chauffeur, la sportive n’est pas une ballerine. Et pourtant… Extérieurement, cette seconde génération de RS 7 soigne sa discrétion avec une face avant moins ostentatoire que sa devancière même si elle reste largement ajourée. L’aluminium brossé a disparu au profit du noir laqué mais les flancs sont toujours aussi travaillés pour donner un sentiment de puissance. C’est simple, la RS 7 ne partage que le capot, le toit, les portes avant et le hayon avec la nouvelle A7. La face arrière conserve son aileron, intégré au hayon, et qui se déploie à partir de 100 km/h mais le dessous du bouclier a été très travaillé avec un extracteur agrandi.
Ce qui change
Une fois installé à bord, dans un environnement toujours aussi soigné, avec les écrans habituels aux dernières productions de la marque, on appuie sur le bouton du démarrage et un bruit sourd s’échappe mais cela reste très discret par rapport à ce à quoi Jaguar ou AMG nous avaient habitués ces dernières années. Les normes de bruit sont passées par là. Nous prenons la route en quittant Francfort et sur l’autoroute, avec la suspension en mode Auto, on se surprend à ne pas être surpris. Certes, le couple est généreux et la puissance est bel et bien fournie mais cela se fait dans un tel confort et avec une telle facilité qu’on en reste assez déçu. Les deux modèles mis à notre disposition lors de ce bref essai reçoivent des freins en céramique mais également le RS Dynamic Package Plus incluant la vitesse maximale portée à 300 km/h, et surtout le différentiel répartissant le couple entre les roues arrière en virage sans oublier la suspension pneumatique adaptative. Enfin, la direction intégrale dynamique, également optionnelle, permet aux roues arrière de braquer pour offrir davantage de maniabilité en ville et d’agilité à haute vitesse.
Comment ça roule
On l’a dit, cette RS 7 n’a pas suivi de régime particulier, loin de là. Pourtant, sur une trop brève portion sinueuse, nous avons pu goûter à l’efficacité de tous ces systèmes. La RS 7 s’est révélée très agile et suffisamment dynamique pour rendre ce petit moment récréatif très agréable. Et que dire des freins en carbone une nouvelle fois très probants ? Le poids se fait un instant oublier jusqu’à l’entrée dans une courbe qui se referme un peu trop où nous insistons alors sur les freins. Si ceux-ci répondront toujours présents, une forte odeur émanant des grosses galettes accompagnera notre quart d’heure de plaisir. La direction propose une mise au point qui a l’intelligence de ne pas durcir exagérément le ressenti, même dans les modes les plus sportifs. Son ressenti est plutôt bon et la jante peu épaisse du volant nous a plu. Si les palettes au volant ont été redessinées, on vous avouera ne pas trop en avoir tâté, préférant nous concentrer sur la route et ses pièges.
Notre verdict
En offrant désormais cinq vraies places, l’Audi RS 7 demeure avant tout une berline capable de déplacer ses occupants à des vitesses inavouables dans un confort et une sécurité inimaginables pour le commun des mortels. Le tout pour un prix de 127.900 €, sans les options !
- Puissance et couple au top
- Agilité insoupçonnée
- Habitabilité de familiale
- Taille des roues
- Consommations en mode RS
- Liste des options