Premier essai / Audi S3 Cabrio
Tout premier cabriolet à 4 roues motrices du segment compact, la S3 atteste de la foi qu'Audi a dans son produit. Une confiance certainement plus légitime et justifiée que dans le cas de la RS5.
Transformer une berline ou un coupé en cabriolet, quand il s'agit d'un modèle ultrasportif, c'est carrément chercher la difficulté. A fortiori lorsqu'on retient la transmission intégrale. Et que, par-dessus tout, sportivité et cabriolet 4 places sont deux notions à la limite de l'antinomie. Nous avons conduit la S3 Cabriolet dans la froidure du Grand Nord. Capote fermée, on se prend à oublier que la voiture est découvrable tant l'insonorisation aux bruits d'air (herméticité) et l'isolation thermique sont au (forcément soft) top de ce qui se fait en la matière. À ciel ouvert, les turbulences ne sont pas excessives, voire inexistantes si l'on se donne la peine de monter le tamis coupe-vent au-dessus des places arrière. Et puis, grande nouveauté, la voiture peut être équipée d'un chauffage de nuque.
Les places arrière s'avèrent certes exiguës, mais achète-t-on vraiment un cabriolet 4 places pour son habitabilité? L'important, c'est qu'il puisse dépanner en chargeant 4 personnes sur de courtes distances, et être pratique; en atteste le coffre extensible sur simple rabattement des dossiers arrière, rendant envisageable le chargement d'objets longs. En rigidité structurelle, le cabrio A3 fait déjà mieux que son prédécesseur. Même en conduite dynamique. Le passage sur les striures de tôle ondulée que forme parfois la neige durcie n'augmente pas les bruits de roulement, pas plus qu'il ne fait entrer la carrosserie en résonance.
Vu que c'est le plus cher, le nouveau cabriolet 4 places S3 devait être meilleur que tout ce qui existe dans le segment C. Plus beau en tout cas que l'ancien cabrio A3, dont les arceaux fixes visibles déparaient un peu la ligne de caisse capote abaissée. Le nouveau a des arceaux actifs (rétractables), comme les décapotables du haut du panier, et demeure élégant découvert. Un bel exemple de downsizing réussi où la voiture n'offre rien de moins qu'une grande si ce n'est le gabarit, dont on n'a généralement que faire. Ce concentré de classe et de sportivité nous rappelle qu'Audi reste la seule marque allemande fidèle à la toile et qu'elle n'est pas près de céder à la mode des disgracieux coupés-cabriolets.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1572 du 2 avril 2014.
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