Le concept
On sait que les générations 2 et 3 de la S4 étaient animées par le V8 sportif d’Audi, le fameux 4,2 litres (344 ch, 410 Nm) qui illustra la marque en compétition. Mais qui se souvient encore que la 1re du nom avait un moteur 2.7 V6 biturbo (265 ch, 400 Nm) ? La S4 de 5e génération que nous découvrons ici prend le relais de la V6 à compresseur volumétrique (333 ch, 440 Nm) et revient au turbo en s’en contentant d’un seul. Cependant, la voiture fait plus que changer de type de suralimentation.
- Look encore discret
- Conduite démonstrative et maîtrisée
- Confort en hausse, finition toujours au top
- Plus haut en gamme, les prix aussi
- Fiscalité lourde
- Politique de l’option à tout crin
Ce qui change
N’en déplaise aux cotes, demeurées inchangées (84,5 mm d’alésage, 89 mm de course), le moteur V6 de 3.0 litres TFSI a été complétement redéveloppé. Quelque 800 nouvelles pièces le composent. Il reprend l’injection directe d’essence, le double calage de distribution AVS ainsi que la levée variable des soupapes. Pas moins de 14 kg auraient été économisés sur le poids de l’ancien bloc, sachant qu’au total le nouveau modèle s’est allégé de 75 kg. La consommation normalisée mixte s’établit à 7,3 l/100.
Comment ça roule ?
La S4 développe désormais 354 ch, en hausse de 21 ch et, plus spectaculaire, 500 Nm de couple (soit 60 Nm de mieux) dès 1370 tr/min ! De quoi propulser la S4 de 0 à 100 km/h en 4,7 s (4,9 s dans le cas du break Avant), soit 6 dixièmes de mieux que l’ancienne S4 (333 ch) à boîte robotisée S tronic (7 vitesses) qu’elle remplace. Tout ça sachant que la nouvelle S4 (354 ch) jette son dévolu sur une boîte automatique à convertisseur hydraulique à 8 vitesses.
Retravaillée et pourvue d’une fonction de roulage en roue libre, la boîte tiptronic participe à la fois du confort de marche – de haute tenue – et du caractère résolument sportif de l’ensemble. La S4 profite des nouveaux châssis et direction de l’A4 préalablement réglés plus sportifs avec, notamment, une suspension surbaissée de 23 mm. La motricité reste assurée par une transmission quattro répartissant – en conduite normale – le couple sur l’arrière de façon prépondérante.
Budget/équipement
Pour 61.200 € (ajoutez 2.300 € pour un break Avant), on a droit à des flancs plus marqués, à des boucliers spécifiques, à des roues de 18” ou de 19” exclusives, à des flancs et des bas de caisse un peu plus sculptés. Il n’en faut pas plus pour suggérer qu’il s’agit d’une berline musclée mais toujours très raffinée. Les coquilles des rétros extérieurs sont argentées comme sur toutes les Audi R et RS qui se respectent. Toute les options de confort et d’agrément disponibles sur l’A4 le sont sur la S4, qui a une prédilection pour les sièges sport en cuir Nappa, dotés d’appuie-tête intégrés, de réglages des soutiens latéraux et lombaires et, plus rare sur ce type de siège, une fonction de massage pneumatique. Les aides à la conduite du modèle normal sont toutes disponibles, y compris le Cruise Control Adaptatif (avec fonctions Stop & Go et de roulage en trafic lent), le Park Assist et le freinage urbain autonome.
Les concurrentes
Chez BMW, une 340i xDrive (326 ch) est moins chère (49.800 €) mais pas aussi typée sport, au contraire de la Mercedes C 43 4Matic (367 ch) proposée au même prix (61.226 €) et tablant sur des prestations qui se confondent.
Notre verdict
Nous avons conduit la berline S4 et son homologue à 2 portes, le coupé S5, à quelques jours d’intervalle. Techniquement, les 2 sœurs sont identiques. Seul le coupé a un empattement plus court de 6 cm le rendant un brin plus vif. Mais la bonne impression d’ensemble s’applique aux deux : les versions sportives des A4 et A5 valent 2 voitures en une : silencieuse ou extravertie, policée ou aguerrie, toujours avec mesure que l’on s’y attende ou qu’on le demande expressément.
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