Le Concept
Depuis 4 ans, plus de 90.000 i3 ont été écoulées. Un score intéressant qui a déjà créé un joli vivier de clients. Et justement : ceux-ci réclamaient l’arrivée d’une version un peu plus musclée de l’i3. BMW a fini par les entendre et lance aujourd’hui l’i3s, un modèle un peu plus dynamique, mais qui ne chamboule pas tous les acquis.
Ce qui change
Voulue plus dynamique, l’i3s compose uniquement avec la grosse batterie de 33 kWh/94 Ah (dont 27,2 kWh utiles) de l’i3 (cette dernière existe aussi en une version 24 kWh). Cette réserve d’énergie est connectée au même moteur électrique, mais équipés de nouveaux roulements coniques et d’une gestion électronique entièrement nouvelle qui détermine une hausse de puissance de 14 ch (ou 10 kW) et de 20 Nm de couple. Ce sont 184 ch qui sont développés au régime plus élevé de 7000 tr/min (au lieu de 4770 tr/min pour la i3 classique) et 270 Nm entre 0 et 4500 tr/min (contre 250 Nm de 0 à 4770 tr/min). Ce surcroît de puissance ne profite pas qu’aux accélérations (6,9 s sur le 0-100 km/h au lieu de 7,3 s sans le Range Extender), mais aussi à la vitesse maxi qui progresse de 10 km/h, à 160 km/h. L’i3s connaît aussi des adaptations châssis. Elle sort des chaînes de production avec des amortisseurs plus fermement tarés, des ressorts plus courts (- 10 mm) et des barres antiroulis de plus grosse section. Les pneumatiques gagnent 20 mm en largeur, ce qui accroît les voies de 40 mm par essieu. L’engin intègre en exclusivité un mode de conduite Sport en plus des Comfort et Ecopro.
Comment ça roule ?
Dès les premiers tours des (grandes) roues, on retrouve les marques prises avec l’i3 « classique » : la voiture réagit instantanément à la pression du pied droit et file dans un silence qui n’est que brisé par le vent ou les (légers) bruits de roulement qui apparaissent après 100 km/h. Si 14 ch et 20 Nm ne semblent a priori pas peser bien lourd, on sent pourtant d’emblée leur contribution : les accélérations sont plus franches et la voiture présente une meilleure allonge dès que l’on a pris un peu de vitesse et a fortiori sur l’autoroute où on arrive moins vite au bout des ressources. Bref, le gain est perceptible. Tout comme celui qui s’articule autour du châssis avec un train avant plus franc – celui de l’i3 « classique » n’avait déjà pourtant pas à rougir. Le maintien de caisse est plus viril aussi, ce qui dégrade aussi un peu le confort. C’était à prévoir.
Prix/équipement
Esthétiquement, l’i3s gagne un bouclier avant plus agressif et des arches de roues un poil plus larges. Un look sympa, mais qui dégrade des qualités aérodynamiques dégradées. Résultat : une efficience réduite de 8%. Ceux qui veulent aller plus loin que les 245 km d’autonomie du cycle WLTP (comptez 180 à 200 km « en vrai ») pourront toujours opter pour le Range Extender facturé 4550 €. Oui, oui, ça reste cher.
Les concurrentes
Elles ne sont évidemment pas nombreuses, surtout à ce niveau de puissance où une Nissan Leaf ou une Hyundai Ioniq ne peuvent rivaliser. Une Zoé 40 kWh non plus. Bref, l’offre de BMW est toute particulière et donc unique.
Notre verdict
L’i3s ne propose pas une autonomie supérieure, mais un surcroît de puissance et de performances qui rendent cette citadine électrique encore plus sympa. Certes, il faut débourser 3650 € pour elle, ce qui n’est pas rien, mais consentir cette dépense, c’est l’assurance de rouler avec la petite électrique la plus fun du moment.
- Surcroît de puissance perceptible
- Dynamique optimisée
- Plaisir de conduite et intelligence de l’habitacle
- Confort de suspension (ferme)
- Surcroît de prix demandé
- Range Extender toujours cher
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