Premier essai / BMW M6 Coupé

On n'y croyait plus et pourtant, BMW a enfin décidé de vaincre ses vieux démons. Fini l'évanouissement de la pédale de frein en usage intensif : pour la première fois dans l'histoire de la marque, des disques en carbone céramique figurent sur la liste d'options. Victime du downsizing, le fabuleux V10 de l'ancienne génération de M6 est logiquement passé à la trappe. Le nouveau bloc est emprunté à l'actuelle M5. Il s'agit donc du V8 4,4 litres Twin Turbo délivrant 560 ch entre 6000 et 7000 tr/min. Surtout, il affiche un couple phénoménal de 680 Nm dès 1500 tr/min. Le 0 à 100 km/h est expédié en 4,2 s, tandis que le 1000 m départ arrêté ne requiert que 21,7 s.

La poussée semble inépuisable et les dépassements s'apparentent à une franche rigolade. Même si les montées en régime sont fulgurantes et si la sonorité du V8 est flatteuse, aucune envolée lyrique ne viendra vous extasier comme ce fut le cas avec l'ancien V10. La boîte M DKG à 7 rapports frôle en revanche la perfection, gratifiant de petits coups de gaz aux rétrogradages en conduite sportive. Pied léger et suspension réglée en mode confort, calme et sérénité règnent à bord, permettant de profiter du grand raffinement de l'habitacle, des nombreux gadgets du BMW ConnectedDrive et de l'excellente installation audio signée Bang & Olufsen, proposée en option.

Il n'empêche que cette nouvelle M6 est une vraie M, se targuant d'un caractère sportif entièrement exploitable grâce aux freins en carbone céramique. Mieux : elle sait se montrer docile et confortable au quotidien. Bref, une GT comme on les aime.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1527 du 11 juillet 2012.