Premier essai / BMW Série 1 (2024) : nous avons essayé la 120 à essence

En 2024, BMW célèbre les 20 ans de la Série 1 avec les débuts de la quatrième génération. Lancée en 2004, la Série 1 a déjà séduit plus de trois millions de conducteurs. Au départ, la petite bavaroise brillait avec sa plateforme propulsion et ses versions six cylindres, reprises à la Série 3. En 2019, avec la troisième génération F40, BMW bouleversait les puristes en optant pour une architecture de traction, héritée de Mini, sacrifiant ainsi son dynamisme exclusif. Ce virage, loin d’affecter ses ventes, la rapprochait alors de ses rivales, l’Audi A3 et la Mercedes Classe A, et se traduisait par un léger gain en habitabilité.

La nouvelle génération de 2024 joue la carte de la continuité. À première vue, elle pourrait être confondue avec un simple facelift, mais les améliorations techniques et esthétiques sont bien présentes, sans révolutionner le modèle. Les changements, notamment en matière de design et de technologie, confirment que BMW mise sur une modernisation mesurée plutôt qu’une transformation radicale. Restait à en prendre le volant pour s’en assurer une bonne fois pour toute.

Design BMW 120 (2024)

La nouvelle BMW Série 1, bien que conservant l’esprit de la génération précédente, se distingue par quelques évolutions stylistiques subtiles. Si l’extérieur reste familier, il bénéficie de retouches soignées. L’avant, en particulier, a été rafraîchi avec des phares redessinés arborant une signature lumineuse verticale en doubles traits, encadrant une calandre plus large et dotée de nouvelles barrettes originales, à la fois verticales et obliques. Le modèle M135, quant à lui, s'approprie une calandre à barrettes horizontales, accentuant son caractère dynamique.

Les nouvelles jantes, disponibles en 17 à 19 pouces, le Hofmeister Kink plus marqué accueillant le chiffre 1 et les montants C redessinés viennent renforcer le style distinctif du véhicule. À l’arrière, les feux à LED adoptent un design en encoche, déjà aperçu sur le BMW X2, marquant une continuité esthétique au sein de la gamme. Magie du marketing, vous pourrez commander un toit contrasté noir… Une première chez BMW.

Intérieur BMW 120 (2024)

Dans l’habitacle, c’est une véritable révolution. Inspiré du nouveau X3, le tableau de bord fait peau neuve avec un double écran intégré : 10,25 pouces pour les informations de conduite et 10,7 pouces pour le système d’infodivertissement. Ce dernier est désormais animé par le logiciel BMW OS 9, qui promet une meilleure fluidité, une ergonomie optimisée et une utilisation plus intuitive, bien que l'on puisse encore se perdre dans les multiples applications et modes de personnalisation.

Enfin, BMW poursuit son engagement en faveur de l’environnement, en bannissant les matériaux d’origine animale. La Série 1 propose ainsi un revêtement en tissu Econeer, réalisé à partir de plastiques recyclés, tout en assurant une finition intérieure de qualité supérieure à la génération précédente, surpassant même celle du nouveau X3.

Spécifications et performances BMW 120 (2024)

Disponible en essence – 120 et M135 xDrive – ou en Diesel – 118d et 120d – elle impose une transmission robotisée à double embrayage et 7 rapports et adopte une hybridation douce en 48 V sur les 120 et 120d avec un moteur électrique de 20 ch et 55 Nm, intégré à la boîte de vitesses. Dans le cas de notre 120, la cavalerie combinée s'élève donc à 170 ch (163 ch en Belgique pour des raisons fiscales) et 280 Nm dont 156 ch et 240 Nm pour le 3 cylindres 1,5 l turbo. Si elles n'ont rien de tonitruant, les performances sont plutôt honnêtes avec un 0 à 100 km/h annoncé en 7,8 s et une vitesse de pointe de 226 km/h. Selon l'équipement et la taille des jantes choisies, la consommation normalisée (WLTP) varie de 5,3 à 6,0 l/100 km pour des émissions de CO2 comprises entre 121 et 135 g/km. 

Conduite et confort BMW 120 (2024)

Nous avons pris le volant de notre BMW 120 à essence dans les environs de Munich, sur des routes très bosselées et sous une drache prononcée. L’occasion de constater les progrès réalisés grâce aux nombreux renforts structurels du châssis, principalement au niveau des trains roulants pour gagner en rigidité, en sécurité et en confort. Incisif, précis et agile, le comportement pâtit cependant d’un volant avare en informations qui vous isole de la route et vous éloigne du fameux Freude am Fahren cher à BMW.

De son côté, le trois cylindres - dont la sonorité typique varie numériquement selon le mode de conduite choisi – offre des performances de bon aloi mais sans émoi, incitant naturellement à une conduite souple, l’apport de l’hybridation douce restant très discret. Sur le plan de la consommation, nos conditions d’essai ne nous ont pas permis de vérifier l’impact de ce support électrifié. 

Notons que le confort des sièges sport du Pack M qui équipait notre exemplaire ne souffre pas la critique, combinant moelleux suffisant à un excellent maintien tandis que les réglages amples permettent de trouver facilement une position de conduite idéale. Quant à l'insonorisation, elle peine toujours un peu à isoler au mieux des bruits de roulement et de vent, sans que cela ne soit gênant pour autant.

Prix BMW 120 (2024)

Sur le plan tarifaire, BMW propose cinq motorisations différentes, trois essence - 116, 120 et M125 xDrive - et deux Diesel - 118d et 120 d - dont les prix de départ débutent à 32.300 € (116) et 37.300 (118d). Notre BMW 120 réclamera un minimum de 36.800 € et même 46.690 € avec son M Sport, auxquels ajouter les 2300 € de la teinte Individual Frozen Portimao Blau et l'une ou l'autre option et la barre des 50.000 € sera vite dépassée.

Aperçu des prix et des versions de la BMW Série 1 en Belgique 

Verdict BMW 120 (2024)

Au terme de cette première prise en main, le constat est mitigé. Cette quatrième génération de la Série 1 gagne en style, en confort et en technologie ce qu’elle perd en plaisir de conduire, la faute à une direction trop isolée de la route, au point de diluer un peu son identité d’authentique BMW.