Essai Cadillac CTS-V | Moniteur Automobile

4 photos

Prix

Chez GM, les modèles les plus sportifs sont badgés «V». Pour la nouvelle CTS-V, Cadillac a franchi une étape supplémentaire en termes d'agressivité. C'est sur le compte de l'association «grosse cylindrée» (6,2 litres !) et compresseur qu'est à mettre l'obtention de caractéristiques phénoménales : 594 ch à 6100 tr/ min et 747 Nm à 3800 tr/min. En principe, la vitesse maxi est limitée à 275 km/h, mais sur une longue portion d'autoroute allemande, notre exemplaire d'essai nous a emmenés à 310 km/h !

La Cadillac CTS-V est équipée de suspensions pilotées Magnetic Ride Control développées par GM. Deux modes de réglages sont prévus : Tour et Sport. Derrière les jantes de 19 pouces chaussant des Michelin Pilot Sport 2 spécialement développés pour la CTS-V (255/40 devant, 285/35 derrière), se dissimulent d'énormes disques de freins perforés et ventilés pincés par des étriers Brembo à 6 pistons à l'avant et 4 à l'arrière. Autant vous dire que les ralentissements sont tout aussi impressionnants que les accélérations.

Enfoncez le bouton de démarrage et le V8 américain s'ébroue dans des gargouillis évocateurs au travers des 4 énormes canules d'échappement. Malheureusement, la commande de boîte lente exigeant une poigne d'enfer ne nous a pas vraiment permis d'en tirer toute la quintessence. Mais bon, avec 5,0 s sur le 0 à 100 km/h et 23 s pour franchir la borne du premier kilomètre, on ne va quand même pas se plaindre ! Ce qui nous a le plus surpris, c'est la précision et l'informativité de la direction, permettant de placer le train avant au millimètre près !

Comme s'il voulait défier le destin, c'est au coeur de la plus grosse crise automobile que GM se met à construire la meilleure des Cadillac. A moins que le constructeur américain n'ait retrouvé la voie à suivre après s'être empêtré dans les mauvaises décisions pendant plusieurs décennies ? Quoi qu'il en soit, cette CTS-V est la plus excitante des Cadillac avec laquelle nous ayons jamais roulé et ce, pour un prix défi ant toute concurrence. Certes, d'aucuns jugeront peut-être son plumage un peu excessif, mais elle n'en reste pas moins une sportive très exclusive, que ce soit sur un circuit ou sur le parvis d'un casino mondain. C'est ça la classe Coco...

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1463 du 20 janvier 2010.