PSA, le groupe auquel appartiennent Peugeot et Citroën, n'est pas dans une situation très florissante. C'est pourquoi le nouveau grand patron Carlos Tavares (ex-numéro 2 de Renault) a mis sur pied un plan qui veut s'appuyer sur trois et non deux marques pour les prochaines années. Pour l'heure, nous avons pu faire connaissance avec la première Citroën chargée d'incarner cette nouvelle «philosophie», la C4 Cactus. Parmi les nouveautés, on retiendra avant tout l'Airbump, une protection latérale destinée à limiter les risques encourus par la carrosserie au parking. La deuxième nouveauté n'est autre que l'airbag du passager avant intégré non plus au tableau de bord, mais bien au toit, ce qui a donné aux stylistes davantage de latitude pour créer une planche de bord originale, laquelle est également moins «envahissante ».
C'est dans la région d'Amsterdam que le constructeur français a organisé cette première présentation dynamique de la C4 Cactus. Dès que l'on prend place à bord de la C4 Cactus, on ne peut manquer d'être surpris par le tableau de bord dont l'agencement, avec ses deux écrans numériques, n'est pas sans évoquer celui la BMW i3. L'écran devant le conducteur l'informe quand il doit changer de rapport, et ce «en grand» et de façon numérique, mais il n'y a pas de compte-tours. Autant le dire tout de suite, c'est une lacune. Les sièges font penser à un sofa, y compris par leur garnissage. On est assis assez droit. À l'arrière, on déplore que le dossier de la banquette soit trop vertical et manque de soutien latéral. Le coffre se révèle assez vaste pour un véhicule de ce gabarit, mais le choix d'une banquette monobloc pour gagner 6 kg n'est pas une bonne idée, à notre humble avis. Le petit tricylindre turbo à la sonorité agréable nous a vraiment séduits. La commande de boîte manque un peu de rapidité et ses débattements trop importants en affectent la précision.
La nouvelle C4 Cactus n'est pas dénuée de charme et a le mérite d'attirer les regards et de susciter la sympathie; nous en voulons pour preuve l'enthousiasme manifesté par une maman et sa fille circulant à bord d'un Combi Volkswagen. Quant à savoir s'il s'agit bien de la nouveauté annoncée par la marque aux chevrons, il est trop tôt pour répondre à la question. Seul un essai détaillé nous permettra de trancher. Le constructeur annonce aussi des prix très compétitifs, mais avec une version de base à 14.850 euros et des variantes haut de gamme à 20.000 euros et plus, on est en droit de se demander si cette C4 Cactus est en fin de compte si bon marché que ça... Certes, la voiture est agréable à conduire et peut compter sur deux moteurs très plaisants, mais nous aurions préféré un confort de suspension et de sièges rappelant davantage celui des anciennes Citroën. La marque elle-même ne se réfère-t-elle pas fréquemment à la 2 CV pour définir sa dernière-née ?
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1578 du 25 juin 2014.
Dans cet article : Citroën, Citroën C4 Cactus