Le Concept
Le fait est qu’aujourd’hui, aucun SUV – je ne parle pas de 4x4 tout terrain traditionnels – n’existe en version cabriolet. Land Rover vient de l’inventer ! L’idée n’était pas absurde. Les gens sérieux, ou sceptiques, la trouvent sympathique. Tout le monde adhère ! Il suffisait, après tout, de scalper l’Evoque Coupé – sans toucher à ses proportions – pour le convertir en Cabriolet 2 portes. Les pieds du pare-brise ont été – élégamment – renforcés (sans que ça se voie donc) ; les montants B et C ont disparu pour laisser une ligne de caisse limpide lorsque l’habitacle est mis à nu, toutes vitres escamotées. De même, des profilés de protection – déclenchables en cas de tonneau – ont été préférés aux arceaux fixes derrière les appuie-tête arrière. Enfin, la capote se replie – en 18 s – en double portefeuille (Z) sans déborder de la soute qui lui est dédiée, en dispensant cette dernière de s’affubler d’un couvercle et sans affleurer du garnissage des panneaux latéraux. Le résultat est net et esthétiquement pur.
- Confort sous et sans capote, Diesel discret
- Rigidité structurelle quasi-intacte !
- Aptitudes routières et off-road non altérées
- Surpoids important
- Habitabilité arrière réduite
- Guides-ceinture sur dossiers AV non utilisables
Ce qui change
L’armature de capote se déploie – en 21 s – sans rendre de volume au coffre qui, par rapport à celui du Coupé, perd plus de la moitié de sa capacité pour offrir 251 litres ainsi qu’une faible hauteur de chargement. Une trappe à skis permet toutefois d’y glisser des objets longs. Le puits de capote a également rogné, tant en largeur qu’en profondeur, sur l’habitabilité arrière du Coupé qui était déjà à la limite du claustral (en bien, parce que l’habitacle fait très cocon). Plus fins que la moyenne, les flancs de la capote en place – correspondants aux montants C d’un toit en dur – gênent peu une visibilité de ¾ arrière qui reste un problème sur la majorité des autres cabriolets.
Comment ça roule ?
Conforts sous ou sans capote comptent parmi les meilleurs du genre. Au point d’oublier qu’on roule en plein air… à la condition, bien sûr, que les vitres et filet antiremous soient relevés et que, par les températures qui courent encore, un bonnet nous couvre les oreilles. L’habitacle ouvert est peu turbulent, silencieux et bien chauffé. Le Convertible nous fait de surcroît profiter d’une rigidité structurelle proche de celle des Evoque à carrosseries fermées : pas de cisaillements dans la baie de pare-brise, ni de remontées flasques dans le volant. Pas de bruits de mobiliers non plus. Aucune garniture intérieure ne couine (tout au plus un murmure de joint de porte, sporadiquement mâchouillé et à peine audible). Même sur les surfaces les plus dégradées que le petit Range est plus susceptible d’emprunter qu’une voiture normale. Lorsqu’on lui fait lever une roue en croisement de pont maximal, portes, coffre et capote s’ouvrent et se referment sans trahir la moindre torsion ou flexion de structure. Cette rigidité se paie cash sur la bascule où le cabriolet accuse 292 kg de plus que le coupé ! Le système de capote avec l’armature et la toile (la plus large et longue du marché) ne pèse pourtant que 68 kg. Mais les renforts de caisse (tabliers, seuils de portes, traverses diagonales) alourdissent considérablement le véhicule. Néanmoins, et c’est là tout le talent du constructeur anglais, ça ne se sent pas trop tant cette version «échevelée» restitue intégralement les qualités de comportement et de filtrage de son homologue à toit en dur, tant sur route qu’en tout terrain où il nous a remonté une piste de motoneige dans la poudreuse avec des pneus hiver non cloutés… Bluffant !
Budget/équipement
Dans la version Diesel TD4 180 ch 4WD, en exécution HSE Dynamic, l’Evoque Convertible coûte 7.200 € de plus que le Coupé équivalent. Le Cabriolet propose pour l’heure 2 des 3 niveaux de finition – SE, HSE – jusqu’ici disponibles sur le modèle fermé 3 portes et n’existe qu’avec 4 roues motrices (4WD) en boîte automatique à 9 rapports ZF (qui a surmonté ses difficultés de jeunesse et sa complexité). Les équipements et les nouveaux Diesel 2 litres Ingenium de 150 et 180 ch proviennent de la mise à jour et du très léger restylage entrepris il y a 6 mois sur les Range Evoque à carrosseries 3 et 5 portes. Le turbo essence 2 litres de 240 ch fait toujours partie de l’éventail de choix.
Les concurrentes
L’offre de Range est unique dans la catégorie des SUV compacts. C’est véritablement le seul cabriolet, pourvu de 4 places qui plus est. Les marques premium rivales (Audi Q5, BMW X3/X4, Mercedes GLC, Volvo XC 60) peuvent équiper leurs modèles d’un toit (ouvrant) panoramique, mais ce n’est pas la même chose ! Reste qu’il existe encore de véritables 4x4 décapotables, hélas en voie de raréfaction ou carrément disparus (Jeep Wrangler, Land Rover Defender, Mercedes G, Suzuki Jimny). L’idée d’associer conduite à ciel ouvert et off-road n’est pas nouvelle puisqu’elle remonte à l’apparition de la Willys et des premiers 4x4 ! Enfin, les cabriolets à transmission intégrale issus de coupés traditionnels sont aujourd’hui légion (Audi A5 quattro Cabriolet, BMW 4 Cabriolet xDrive et la toute récente Mercedes S 63 4Matic Cabriolet). Le Range Evoque Cabriolet n’en demeure pas moins un mélange de genres unique et cohérent.
Notre verdict
Le Range Evoque est un produit très «trendy» et un style qui plaît vraiment. Plus en version coupé qu’en version 5 portes. Difficile de le remodeler sans risquer d’altérer ce qui le rend si magnétique. Restait à relancer l’attention qu’il suscite depuis 5 ans déjà ! En découvrant le haut tout simplement. Vous verrez, ça va marcher !
Dans cet article : Land Rover, Land Rover Range Rover Evoque
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