Le concept
Si l’on reprend l’histoire depuis le début, les microcars électriques occupent Mercedes (Daimler) depuis 1981, avec le concept NAFA, lequel inaugura la cellule Tridion qui définira toutes les Smart par après. Les deux décennies qui suivent voient éclore le concept Smart, d’abord en thermique, mais toujours avec, ponctuellement, l’un ou l’autre prototype électrique. Ce n’est qu’en 2006 que la Smart «I» électrique voit le jour, d’abord en quantité très limitée (100 unités) pour une phase de test et de conquête. L’idée fait son chemin et dès 2009 la Smart II passe au stade la production en série. Dans cette logique d’évolution vers l’électrique, la Smart III se décline aujourd’hui en Fortwo (Coupé et Cabrio) mais aussi et surtout en ForFour, une première ! Pour l’instant, nous avons pu essayer la nouvelle Fortwo E.D. dans les rues chaudes de Miami.
- Concept unique et abouti
- Agrément en ville
- Maniabilité absolue
- Fiscalité wallonne peu engageante
- Autonomie encore un peu juste
- Prix par rapport à la thermique
Ce qui change
À l’instar de la version thermique, le concept initial reste mais tout se renouvelle. Le petit moteur électrique est toiujours positionné tout à l’arrière et la batterie lithium-ion d’une capacité de 17,6 kWh (une dalle de 160 kg) loge au centre de la voiture, le plus bas possible, sertie dans un châssis protecteur. Par rapport à la génération précédente, Smart se contente de lever légèrement tous les curseurs: 9 ch de mieux, 30 Nm et 30 km d’autonomie. Cette dernière atteint donc 160 km (homologation NEDC), mais comptez en réalité une grosse centaine, pas plus. Pour recharger, c’est un peu plus rapide qu’avant, comptez de 3,5 à 6 heures selon que vous la branchiez à une Wallbox de la marque ou à une simple prise 220 V. Smart annonce la commercialisation d’un chargeur rapide pour baisser ce laps à 45 minutes ! Pour l’infodivertissement, tout se passe sur l’écran tactile de 7’’.
Comment ça roule ?
C’est l’évidence même. Le moteur synchrone à courant triphasé couplé à une boîte à démultiplication unique fait passer la puce de 0 à 100 km/h en un peu plus de 11 s sans le moindre à-coups ou «trou» dans la courbe de puissance. Un enfant de 10 ans pourrait s’en charger. Le centre de gravité au ras des pâquerettes, l’essieu avant emprunté à une Mercedes Classe C de génération précédente et l’essieu arrière DeDion soudent parfaitement la Smart au bitume. Mieux, le débattement des suspensions est plus soucieux de votre dos que dans la version précédente, ce qui musèle l’effet tape-cul. Seul le micro-empattement (1,87m) génère encore d’inévitables effets de tangage abrupt, notamment au passage des casse-vitesses. Mais quel plaisir ! Confiant dans la voiture, nous empruntons les autoroutes américaines en surfant entre les pick-ups et autre trucks démesurés, sans aucune sensation de vulnérabilité. La vitesse est limitée à 130 km/h, rythme auquel la Smart reste absolument impériale et silencieuse. En ville, son aisance est absolue grâce à un diamètre de braquage ridicule (6,95 m, comme la Fortwo thermique).
Budget-équipement
Les tarifs belges ne sont pas encore connus, il faudra pour cela patienter jusqu’au Salon de Bruxelles, où toute la gamme Smart Electric Drive sera exposée. On sait juste que le prix de base se situe à 21.940€ en Allemagne (TVA 19% incluse). Smart sait que le succès de ce modèle dépend des aides gouvernementales en fonction des pays et régions, et table donc sur quelques nouvelles largesses fiscales pour voir s’envoler ses ventes.
Concurrence
Cas unique sur le marché, la Smart Fortwo Electric Drive, la Smart a pourtant une concurrente impitoyable : la Smart 1.0 thermique ! Car à l’heure actuelle, sans aides d’état, il faut être particulièrement écolo, opportuniste fiscal et/ou mordu de nouvelles technologies – sans oublier : à l’aise financièrement - pour accorder sa préférence à la Smart électrique.
Notre verdict
C’est une nouvelle évidence : quiconque habite, travaille et gravite dans la même ville devrait rouler en Smart Electric Drive, tant ce concentré de cohérence se révèle dans un tel contexte… et à condition de jouir de possibilité de recharger facilement. Sa petitesse extrême n’est plus une excuse car il existe désormais la FourFour E.D. Si les variantes thermiques restent – et de loin – plus accessibles et pratiques, l’agrément du moteur électrique, pour sa disponibilité immédiate et sa finesse, est largement supérieur. Mais restons réaliste: à ce prix-là, sans primes fédérales, la Fortwo thermique a encore de beaux jours devant elle.
Dans cet article : Smart, Smart Fortwo
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