Premier essai / Hyundai i30 N : bien chaude, mais pas bouillante

Hyundai surfe sur la crête des vagues. Ces 5 dernières années, le chiffre d’affaires de la marque coréenne en Europe a augmenté de 87%. Et en championnat du monde des rallyes, notre compatriote Thierry Neuville se bat pour le titre mondial… Aussi était-il urgent pour Hyundai de faire profiter sa gamme de ces succès avec une sportive, destinée à croiser le fer avec la fine fleur de la catégorie.

Pour commencer, un mot de l’appellation et du logo «N». Le choix de cette lettre ne doit rien au hasard: il a pas été choisi en référence non pas au patronyme de Thierry Neuville (!), mais bien aux sites de Namyang en Corée, où Hyundai a implanté son centre de développement, et du Nürburgring, où l’i30 N a été partiellement mise au point.

Hyundai a estimé que la base que constitue la caisse 5 portes de l’i30 était suffisamment rigide pour la version N. Le constructeur l’a toutefois renforcée çà et là: des renforts ont été prévus pour les longerons avant et le tunnel central, tandis que la version Performance Pack a reçu une barre de renfort supplémentaire dans le coffre. Les suspensions sont toutefois inchangées dans leur architecture: MacPherson à l’avant et multibras à l’arrière.

L’i30 N n’est pas une auto voyante, sauf sans doute dans sa variante spéciale Performance Blue. A l’avant, le modèle, abaissé de 8 mm, a droit à un bouclier au dessin plus agressif, doté de prises d’air pour assurer, entre autres, le refroidissement des freins. Et le liseré rouge, inévitable sur ce genre de voiture, n’a pas été oublié… À l’arrière, on trouve un diffuseur et un troisième feu stop triangulaire, intégré dans le becquet arrière noir brillant. Les passages de roues légèrement élargis accueillent des jantes de 18” chaussées de Michelin Pilot Super Sport. La version Performance Pack est pour sa part montée en 19”, avec des Pirelli P Zero 235/35. Les jantes abritent des disques pincés par des étriers frappés du logo N à l’avant.