Premier essai / Hyundai Ioniq 6 (2023) : streamer

Le deuxième modèle Hyundai Ioniq, appelé 6 prend des allures de berline très aérodynamique. L’occasion pour Hyundai de la comparer aux streamliners, ces rames ferroviaires à grande vitesse des années 1930 à 1950.

Carrosserie et dimensions Hyundai Ioniq 6

Avec ses lignes épurées, simples et cintrées, la Ioniq 6 propose une forme aérodynamique assez pure qui lui offre une personnalité indéniable, mais qui l’isole un peu au sein de la gamme. Il est en effet difficile, pour le quidam, de l’identifier immédiatement comme une Hyundai. Alors que certaines marques s’évertuent à uniformiser leur gamme, quitte à ce que l’on distingue difficilement certains modèles entre eux, Hyundai préfère donner à chaque modèle de sa branche Ioniq une personnalité propre. Une volonté affirmée de l’équipe réunie autour de SangYup Lee qui souhaite que chaque nouveauté, quel que soit le segment occupé, s’efforce d’innover et de ne pas ressasser des thèmes déjà vus à d’autres niveaux de gamme. La Ioniq 6 affiche un coefficient de traînée ultra-faible de 0,21 qui est le plus bas de la gamme asiatique. Avec sa longueur impressionnante, cette berline effilée est plus imposante que ce que l’on pouvait penser en la découvrant en photo. Elle propose un choix de jantes de 20 ou 18 pouces selon la finition.

>> Longueur : 4855 mm - largeur : 1880 mm - hauteur : 1495 mm

Intérieur et coffre Hyundai Ioniq 6

Dans l’habitacle, on s’installe dans des sièges bien dessinés, mais positionnés un rien trop haut par rapport à nos attentes. Le sentiment d’espace est réel, aussi bien aux places avant qu’à l’arrière même s’il est impossible de glisser ses pieds sous les sièges avant. Dans les versions les mieux équipées, le passager de droite peut même faire avancer le siège devant lui pour libérer de l’espace, comme dans les limousines allemandes. Le conducteur peut compter sur un tableau de bord comprenant un écran tactile d'infodivertissement de 12,3 pouces et un combiné d'instruments numériques de 12,3 pouces. La console centrale offre des rangements spacieux, mais peu profonds. Les bacs de porte auraient pu être plus larges. Avec trois personnes à bord, cela laisse augurer de voyages sereins. À condition de limiter le volume des bagages à 400 litres et de composer avec l’accès restreint d’un coffre classique.

L’intérieur offre deux options de couleurs: gris (combinaison clair et foncé) ou noir. Nous avons préféré la deuxième qui révèle moins l’aspect léger des matériaux. Il faut dire qu’ils sont recyclables au maximum avec du cuir écologique et des tissus PET recyclés (garniture des sièges), des garnitures bio TPO (tableau de bord), des peintures bio à base d'huiles végétales (portes) sans oublier des tapis de sol fabriqués à partir de filets de pêche recyclés ! Mais que les amateurs d’effets spéciaux technologiques se rassurent, ils n’ont pas été oubliés et verront leur nuit transformée en sessions multicolores grâce à l’éclairage d'ambiance bicolore qui permet de personnaliser l'aspect de l'habitacle. Ils pourront choisir parmi un spectre de 64 couleurs et six thèmes présélectionnés élaborés par des experts en couleurs.

Spécifications et performances Hyundai Ioniq 6

La Hyundai Ioniq 6 existe en 3 variantes. La plus puissante dispose d’une batterie de 77,4 kWh, de 4 roues motrices et de 325 ch (239 kW) pour un couple de 605 Nm grâce aux moteurs électriques placés entre les roues. La version propulsion avec cette batterie dispose de 228 ch et 350 Nm. Pour la recharge, il ne faut pas moins de 12 h pour recharger la batterie de 77,4 kWh en courant alternatif de 7,4 kW et 7 h 10 en 11 kW alors qu’en charge rapide, il faudra 73 minutes sur un chargeur de 50 kW ou 18 min en 350 kW pour des recharges de 10 à 80%. L’autonomie WLTP peut atteindre 614 km. Une dernière déclinaison de la Ioniq 6 est proposée : une 53 kWh RWD de 151 ch pour un couple de 350 Nm. Celle-ci revendique une autonomie WLTP de 429 km.

Conduite Hyundai Ioniq 6

C’est du côté de Madrid (Espagne) que nous avons pu prendre le volant de cette Coréenne aux accents futuristes. Comme de coutume, c’est la version la mieux fournie qui nous est proposée, celle de 239 kW avec 77,4 kWh en version 4 roues motrices et roues de 20 pouces. Lorsque nous nous installons à bord, l’ordinateur de bord nous annonce une autonomie de 333 km. Pour notre parcours de 160 km que nous nous partageons, mon collègue et moi, les routes sont particulièrement variées avec 1/3 d’autoroutes, 1/3 de nationales et 1/3 de routes montagneuses. Oui, oui, vous avez bien lu, Hyundai nous a emmenés dans la Sierra de Guadarrama où nous grimpons à 1800 m d’altitude. L’occasion d’apprécier un châssis particulièrement soigné avec des liaisons au sol dynamiques bien servies par les Pirelli P Zéro équipant notre monture. Le poids se fait oublier et les descentes ne sont jamais devenues scabreuses, à condition de placer les palettes au volant sur la première position de régénération pour ralentir l’auto sur la récupération d’énergie au lever de pied, avant de compléter les ralentissements via la pédale de frein.

Son ressenti est plutôt réussi et en position Sport, le programme de conduite libère toute la puissance des deux moteurs. Il est également possible, via les menus, de privilégier le mode propulsion, mais comme on ne dispose plus alors de l’unité électrique placée sur le train avant, la puissance est réduite et même en coupant partiellement l’ESP, il nous a été impossible de faire glisser le train arrière, même en sortie d’épingle, mais toujours sur sol sec. Dommage. Évidemment, le futur acheteur de la Ioniq 6 ne mettra probablement jamais l’auto dans une telle situation, se contentant d’évoluer la plupart du temps sur le mode Normal voire Eco des programmes de conduite sélectionnables via un bouton au volant. Pourtant, même si nous avons profité de la puissance disponible, notre consommation totale s’est chiffrée à 19,2 kWh/100 km à l’issue de nos 166 km de test avec une autonomie réelle de… 350 km.

Prix belges Hyundai Ioniq 6

L’équipement de sécurité est absolument complet surtout en finition haute appelée Balance et qui propose, entre autres, le système de freinage autonome avec détection d’intersections et de la circulation transversale, la caméra à 360° ou encore le freinage d’urgence lors du stationnement en arrière. Les prix vont ainsi de 50.499 € pour une Ioniq6 de 53 kWh de 150 ch en finition Core à 66.499 € pour une 77,4 kWh de 325 ch à 4 roues motrices en finition Balance.   

>>> Retrouvez tous les prix belges de la Hyundai Ioniq 6

Hyundai Ioniq6  – verdict du Moniteur Automobile

La simplicité est une vertu. Dans le cas de cette Hyundai Ioniq 6, elle prévaut une nouvelle fois à nos yeux car l’autonomie plus généreuse, la moindre masse et le confort renforcé par les petites roues des versions 77,4 kWh de 228 ch, sans parler du tarif plus abordable, en font le maître-achat de cette jolie berline. Il faut alors se passer du toit ouvrant électrique et des rétroviseurs caméra, des équipements qui ne nous paraissent guère fondamentaux.