Essai Jaguar F-Type Coupé | Moniteur Automobile

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Prix

Étroitement dérivé de la plateforme en alu du cabrio, le coupé atteint en revanche une rigidité torsionnelle (de 33.000 N/°) jamais vue auparavant sur un modèle de la marque, rigidité qui ne causait pourtant pas de souci pour la version découvrable. Celle-ci lui vient bien entendu de sa structure fermée, le toit, bordé de deux renforts longitudinaux largement dimensionnés, assurant à lui seul la différence, malgré l'absence de montants centraux, ce qui fait la légèreté visuelle du profil.
Les moteurs (tous à compresseur) sont ceux du Roadster: deux V6 de 340 et 380 ch et le V8, délivrant, lui, 550 ch. Ils sont associés aux mêmes boîtes automatiques ZF à 8 rapports pour former dans les trois cas des ensembles parfaits d'harmonie mécanique.

Sur la route, l'ensemble fonctionne admirablement. Les liaisons au sol rigoureuses permettent aux généreux Pirelli de délivrer tout leur potentiel d'adhérence et d'offrir à la voiture un grip mécanique aux limites quasi insondables sur des routes ouvertes (mais sèches de préférence). Et ce que l'on apprécie alors, c'est le côté polymorphe du caractère de ce coupé magnifique. Il est ainsi tout à fait apte à une allure invitant à musarder tranquillement, mais réveillez-le et sa suspension, sa réponse à l'accélérateur, sa direction, sa boîte, son échappement se transforment alors en furies qui le font bondir d'une courbe à l'autre et enrouler les points de corde avec l'efficacité d'un sparadrap, ce qui fait défiler le paysage comme en accéléré. Jusqu'au moment où il faut freiner.

La F-Type Coupé, c'est avant tout une ligne à nulle autre pareille, une réussite esthétique qui lui permet de se faire remarquer avec toute la classe attendue sans avoir à jouer la carte de l'agressivité ou de la hargne. Cette élégance naturelle cache de belles dispositions au grand tourisme confortable et dynamique à la fois, avec l'immense avantage par rapport au roadster (qui en est dépourvu) de proposer un coffre capable d'engouffrer autre chose qu'un porte-documents. Le tout pour un prix inversement proportionnel à la surcharge pondérale qu'il accuse face à la concurrente teutonne. Et s'il s'agissait simplement d'être admis dans une sorte de club privé ?

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1574 du 30 avril 2014.