Le concept
Si la majorité des acteurs du marché automobile européen a bouclé les 6 premiers mois de l’année 2019 avec des chiffres de ventes en recul (moyenne du marché de -3,1% par rapport au résultat 2018), ce n’est pas la cas de Kia, qui a vu ses volumes augmenter sur la même période de +1,6 %. Voilà qui permet à la firme coréenne une onzième année consécutive de croissance. Contribuant largement à ce succès, la gamme Ceed a joué un rôle primordial dans ce résultat positif, comme nous l’explique en substance Emilio Herrera, le PDG de Kia Motors Europe, « le segment C est le deuxième plus grand segment du marché européen ». Et Kia de capitaliser sur la gamme en proposant la Ceed en une troisième variante de carrosserie; après la berline Ceed, le break Sportswagon et le coupé ProCeed, voici donc venir le crossover XCeed.
- Lire aussi notre article Quelle Kia Ceed choisir ?
« Nous escomptons vendre plus de XCeed que l’ensemble des trois autres modèles de la gamme Ceed réunis », souligne Emilio Herrera. Voilà qui met en exergue les grandes ambitions de l’entreprise quant à celui qu’elle présente comme une « alternative sportive » aux SUV traditionnels. Si le pari semble osé, il n’en reste pas moins réaliste eu égard à l’engouement général pour ce type de carrosserie. Et puis, surtout, pour parvenir à ses fins, Kia s’est donné les moyens de ses ambitions.
Ce qui change
Au-delà d’une carrosserie totalement remodelée (lire encadré), la Kia offre «l’habitabilité et le volume de chargement d’un SUV», vante un communiqué de presse du constructeur. Vérifions! S’il partage nombre de ses caractéristiques techniques avec la Ceed, le XCeed se paie effectivement le luxe de faire mieux que sa génitrice: il dispose d’un volume de chargement lui permettant d’embarquer 31 l supplémentaires, soit 426 au total. Et 1.378 lorsque les sièges arrière sont rabattus. Merci au porte-à-faux arrière allongé. Tout de même, il est à préciser que cela reste moins bon que les ténors du segment, dont le volume de chargement oscille autour du demi-mètre cube.
Quid de l’habitabilité? Eh bien, si les sièges avant et arrière rehaussés de 44 mm facilitent l’embarquement et le débarquement, l’espace aux genoux, lui, n’en profite pas vraiment. Et pour cause: l’empattement n’a pas bougé d’un iota; le XCeed est assemblé sur le même châssis que la Ceed, en l’occurrence la plateforme K2. Dès lors, il n’est pas étonnant que la planche de bord profite elle aussi des finitions et autres matériaux – d’excellente manufacture, mais parfois un peu tristes, il faut bien le dire – de la berline. Innovation technologique étrennée par le XCeed, l’«UVO Connect» utilise sa propre carte SIM pour récupérer et mettre à jour les données en temps réel au cours du trajet, par exemple les informations sur le trafic, les prévisions météo, les points d’intérêt et les possibilités de stationnement en rue et dans les parkings.
Le XCeed reprend les moteurs de la berline: en essence, un 3 cylindres 1.0 T-GDI de 120 ch, un 1.4 T-GDI de 140 ch ainsi qu’un 1.6 T-GDI de 204 ch. En Diesel, le 1.6 CRDi en 115 et 136 ch. Début 2020, ces trois moteurs seront rejoints par un groupe hybride rechargeable qui offrira une puissance cumulée de 141 ch. Quant à l’autonomie en tout électrique, elle est donnée pour environ 60 km. Bref, au programme, toute une armada de versions. Le choix quant à l’architecture est nettement moins étoffé: le XCeed ne dispose en aucun cas de la transmission intégrale. Si cela ne choque pas pour une berline traditionnelle, c’est un petit peu moins le cas pour un modèle rehaussé. Néanmoins, cela ne devrait pas handicaper le XCeed outre mesure: les ventes de petits SUV pourvus d’une transmission intégrale restent marginales dans notre pays.
Comment ça roule
Kia ne se s’est pas contenté de reprendre tel quel le châssis de la Ceed. Il a chargé les ingénieurs de son site allemand de repasser sur les suspensions du crossover. Ainsi l’essieu avant du XCeed se pare-t-il de série de suspensions à butées hydrauliques progressives, un dispositif qui empêche la caisse de rebondir après une compression rapide. Premier constat: la rehausse a été effectuée avec brio. Il est vrai qu’il aurait été dommage de gâcher l’excellente plateforme K2. Très abouti, le XCeed s’est révélé un excellent compromis entre confort et dynamisme. Capable de passages en courbe rapides, il ne prend de roulis que lorsqu’on le pousse dans ses derniers retranchements. Remarquable. A l’image de la direction retravaillée: précise, elle s’est montrée très communicative. La position de conduite aurait pu faire l’objet de davantage d’attention. Mais ce défaut est rapidement oublié lorsque l’on se penche sur l’ergonomie, tout simplement de tout premier ordre, à l’image de la finition.
- Lire aussi notre essai de la Kia Ceed 1.0 Turbo
Budget
Démarrant à 23.990 €, le Kia XCeed navigue presque seul dans le segment des compactes généralistes « baroudisées ». Cette exclusivité devrait rapidement combler les grandes attentes de Kia.
Notre vedict
le XCeed semble avoir profité de tout le savoir-faire des ingénieurs allemands qui l’ont élaboré. Très convaincant sur la route, il s’est aussi révélé bien fini, en plus d’être suffisamment spacieux pour emmener 4 adultes et leurs bagages.
- Compromis agilité/confort
- Carrosserie spécifique
- Ergonomie
- Position de conduite
- Volume du coffre
- Habitacle tristounet
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!