De prime abord, le LBX (4,19 m) repose sur la plate-forme des Toyota Yaris/Yaris Cross (segment B) contrairement au Lexus UX (4,50 m), un cross-over du segment C basé, lui, sur le Toyota C-HR. Mais même l'emballage est complètement différent...
Carrosserie et dimensions Lexus LBX
Si les petits SUV sont désormais légions, la plupart ont l’accent populaire. Cette Lexus est plus maniérée et intègre le club encore très fermé des petits SUV «B.C.B.G.». Elle se pose dès lors en rivale des Audi Q2, DS3 et Mini Countryman, voire des Audi A1 et Mini 5 portes. Car avec sa hauteur de caisse intermédiaire, le LBX s’assied à cheval entre la citadine et le SUV du segment B.
Il est censé mélanger le meilleur de deux univers: le côté toujours tendance du SUV et les qualités dynamiques d’un modèle posé plus près du plancher.On remarque aussi que le LBX affiche une bouille classique, loin du style taillé à la serpe mais parfois un peu tarabiscoté des autres Lexus.
Habitacle et coffre Lexus LBX
La Lexus se veut plus luxueuse que sa cousine. Cette montée en gamme est effectivement perceptible à bord: alors que la planche de bord de la Yaris Cross se compose exclusivement de plastiques durs et sombres, celle du LBX se drape de matériaux plus valorisants, dont de la microfibre ou un revêtement en similicuir de très bel effet.
Deux matières qui peuvent aussi recouvrir les sièges. Une sellerie en cuir véritable (semi-aniline) reste également disponible en option.
Le niveau de finition et l’assemblage du mobilier sont globalement très qualitatifs, même si l’on trouve encore quelques tranches de plastique dur peu agréable au toucher, notamment sur le volet de la boîte à gants et le bas de la console centrale. Pas de quoi gâcher l’ambiance, qui est plutôt chic, avec plusieurs teintes pour les sièges et garnitures intérieures.
Concernant le multimédia, ce LBX dispose d’une instrumentation digitale (de 7’’ de base ou 12,3’’ dès le deuxième niveau de finition) et d’un écran central tactile rectangulaire de 9,8 pouces offrant une belle résolution. Le système supporte bien sûr les connexions Apple CarPlay (avec ou sans fil) et Android Auto (filaire uniquement).
Si le conducteur est bien installé derrière le volant, le passager est moins choyé: le plancher incliné impose une position des pieds peu naturelle, avec aussi un soutien des cuisses assez limité. Mais c’est au moment de grimper à l’arrière que les mines se tendent: l’ouverture des portes n’est pas géante et, surtout, l’habitabilité y est comptée, tant concernant l’espace aux jambes que la largeur utile. Et la haute ceinture de caisse réduit les surfaces vitrées, ce qui engendre un sentiment de confinement et privera les enfants d’une vue vers l’extérieur.
Quant au passager central, il est littéralement coincé entre les deux autres. Et s’il mesure plus de 1,75 m, il se tonsurera le crâne contre le ciel de toit. La place du milieu est donc à réserver aux tout petits. Heureusement, l’absence d’accoudoir central rend le dossier confortable, c’est déjà ça… Mais en matière d’espace intérieur, on voit clairement que le modèle repose sur une base de Yaris et pas de Corolla. Et n’attendez pas de banquette coulissante à dossier inclinable; la modularité se limite ici à l’essentiel: des dossiers fractionnés en deux parties rabattables.
Spécifications et performances Lexus LBX
Appartenance au groupe Toyota oblige, cette Lexus est une hybride. Exclusivement, d’ailleurs, puisqu’elle n’existe pas en versions thermiques. Contrairement aux DS3 et Mini Countryman, elle n’est pas non plus disponible en électrique pur. Ce LBX n’a droit qu’à un seul propulseur, dérivé de celui des Yaris et Yaris Cross, mais plus puissant (136 ch au total) et associé à une nouvelle batterie.
L’ensemble combine un 3-cylindres à essence atmosphérique et à injection indirecte (émettant moins de particules fines qu’une directe) et un moteur électrique alimenté par une batterie similaire à celle du grand RX. Cette pile nickel-métal hydrure (lithium-ion dans les Yaris) est de type «bipolaire». En gros, cette technique offre une meilleure densité énergétique (permettant donc de gagner en compacité) et assurerait des phases de recharge/délivrance d’énergie plus rapides que les accus habituels.
En pratique, cette batterie «autorechargeable» ne peut pas être branchée sur une prise, mais se «remplit» uniquement via le moteur à essence et la récupération d’énergie à la décélération. On ne peut boucler qu’environ 2 km d’affilée en électrique, mais la batterie se recharge très vite et le rendement global est très bon, avec une consommation de 5 l/100 km durant ce test, effectué sur parcours varié alternant ville, petites routes sinueuses et autoroutes.
Précisons encore que le LBX est, après le RX et l’électrique RZ, la troisième Lexus à disposer du système de récupération d’énergie Predictive Efficient Drive, qui s’adapte à l’environnement routier (freinage/régénération automatique à l’approche d’un rond-point ou d’un véhicule plus lent, par exemple).
Conduite Lexus LBX
Le LBX est la première Lexus basée sur la petite plate-forme TNGA-B de Toyota. Pour limiter la masse à 1,3 tonne, certaines pièces de carrosserie sont façonnées en aluminium (capot) ou en résine (passages de roue, montants et bas de porte). L’architecture de châssis est classique (pseudo McPherson à l’avant et barre de torsion arrière) mais les réglages des trains roulants sont revus par rapport à ceux de la Toyota Yaris Cross.
Afin d’encore mieux satisfaire le conducteur européen, les ingénieurs nous disent avoir pris en exemple le comportement dynamique des petites Audi, Mini et BMW. De fait, l’équilibre confort/tenue de route est réussi: l’amortissement est certes un peu tendu mais jamais inconfortable, tandis que les mouvements de caisse (plongée/cabrage, roulis) sont très bien maîtrisés. Le train avant ne sature jamais trop et la voiture offre une belle sensation d’agilité en courbe. Dommage en revanche que la direction offre si peu de ressenti.
Avec 136 ch, les performances n’ont rien d’ébouriffant. Et, comme toujours avec la boîte-pont à variation continue des hybrides du groupe Toyota, le moteur mouline trop sous forte accélération, laissant alors échapper un râle lancinant et vite lassant. Comme les autres Lexus, cette LBX s’apprécie davantage en conduite douce, sans forcer sur la pédale de droite.
On se laisse alors glisser sans à-coups dans le flux saccadé de la circulation, ce qui a presque des vertus anxiolytiques dans l’enfer du trafic urbain. Les versions haut de gamme (Relax et Cool) disposent d’un pare-brise acoustique et de fenêtres avant à double vitrage, pour encore ajouter à la plénitude qui règne à bord. Et le 3-cylindres ne vous fera pas trembler car il ne vibre jamais.
Prix en Belgique Lexus LBX
Le modèle est disponible en cinq exécutions (LBX de base, Elegant, Relax, Emotion, Cool), auxquelles s’ajoutent plusieurs packs d’équipements selon les versions. Pas toujours simple de s’y retrouver au moment de la configuration…
D’autant que, comme souvent chez les constructeurs asiatiques, les options ne sont pas toutes disponibles à la carte mais dépendent de l’exécution choisie. Une politique d’équipement qui fait vite gonfler la note. A ne pas trop y regarder, l’addition peut vite frôler, voire dépasser, les 40.000 €...
Retrouvez l'aperçu des prix du nouveau Lexus LBX
Heureusement, la version de base est déjà correctement équipée (jantes alu 17’’, climatisation automatique, caméra de recul, navigation,…). Les variantes plus haut de gamme embarquent quelques gâteries intéressantes mais pas fondamentalement indispensables, comme l’installation audio Mark Levinson à 13 haut-parleurs.
Ou encore un purificateur d’air sophistiqué développé par Panasonic, qui diffuse via les bouches d'aération, des nanoparticules d'eau. Elles auraient pour vertus d’inhiber les virus et bactéries, de neutraliser les odeurs et même d’hydrater la peau. Mais franchement, les effets bénéfiques ne sautent pas immédiatement aux yeux… ni ailleurs. Nous aurions préféré un toit panoramique, malheureusement indisponible en l’occurrence, alors qu’il est proposé sur la Yaris Cross...
Verdict Lexus LBX
Malgré son format de poche, ce petit LBX nous fait bien entrer dans l’univers luxueux de Lexus. Le constructeur a su peaufiner la base technique de la Toyota Yaris Cross pour faire naître un petit modèle stylé, chic et branché, par ailleurs plus typé crossover que réellement SUV, ce qui rend sa conduite agréablement dynamique. Le tout en restant très sobre.
Un bon et très fiable produit, garanti du reste 10 ans/200.000 km. Reste que malgré ces qualités, le nom Lexus résonne toujours assez peu aux oreilles des clients européens, plus enclins à se tourner vers des badges comme Audi, Mini ou même DS lorsqu’il s’agit de dépenser pour une (petite) voiture. À voir ce qu’il en sera ici…
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