Premier essai / Lexus LFA Nürburgring Package

V10 de 560 ch, 500 exemplaires seulement et... 381.350 euros : la LFA constitue sans conteste la pièce d'orfèvrerie automobile japonaise. Elle connaît donc une déclinaison plus radicale encore: la «Nürburgring Package ». Comme son nom l'indique, elle a été spécifiquement développée autour de la célèbre Nordschleife. Le but? Y gratter de précieuses secondes, pardi! Un des pilotes officiels de la marque, Akira Ida, vient tout juste de signer à son volant un chrono de 7 min 14 s, un temps canon qui propulse cette LFA affûtée comme un rasoir dans le top 5 des véhicules de production les plus rapides sur la boucle Nord.

La mise en route du V10 met tout de suite au parfum : après pression sur le bouton ad hoc, il s'ébroue dans un rugissement métallique du plus bel effet qui évoque directement une F1. Première poussée à fond, le 10 cylindres se met à hurler comme un damné. Il s'envole jusqu'à 9000 tr/min sans le moindre effort, mais aussi avec un rendu très linéaire. Voilà un V10 sans doute moins démonstratif qu'un gros V8, mais certainement pas moins efficace, eu égard aux vitesses météoriques atteintes avant le premier virage... Calée en mode Sport, la boîte égrène aussi les rapports avec une rapidité étourdissante. Par rapport à la LFA, la «Nürburgring Package» garantit incontestablement plus de mordant sur la piste. Et bien plus de plaisir, aussi.

Avec un châssis équilibré comme celui- là, la LFA possède tous les attributs d'une vraie voiture de course. Elle est à la fois hyperfidèle aux injonctions du pilote, ultraefficace, mais aussi réactive et directe sans jamais verser dans l'approximatif. On l'aura compris, les mots nous manquent pour traduire cette supercar en sensations. Une chose est sûre: ce «Nürburgring Package» vaut sans doute bien les 60.000 euros exigés en supplément (à l'échelle de l'acheteur type d'une LFA), d'autant qu'il est accompagné d'un abonnement d'une année complète pour «l'enfer vert». Banzai!