Premier essai / Mazda 3 MPS

À l'image de la Golf GTI chez Volkswagen, la sportive compacte n'est pas née d'hier chez Mazda. La Mazda 3 MPS ne se sert que de son train avant pour faire passer ses 260 ch au bitume. On a toujours affaire au 2.3 4 cylindres à injection directe turbocompressé. D'une génération à l'autre, il a tout de même légèrement progressé, sur le plan de la dépollution, puisqu'il répond désormais à la norme Euro 5. Fidèle à sa réputation de traction sauvage, la 3 MPS conserve son différentiel autobloquant mécanique à l'avant.

Sans toucher au différentiel (qui conserve ses taux de blocage à l'identique), les ingénieurs Mazda se sont attelés à limiter le couple (via l'électronique, jusqu'à 330 Nm) sur les 3 premiers rapports et en le modulant en fonction de l'angle imprimé au volant. Dans la pratique, la 3 MPS se révèle toujours délicate sur les mauvais revêtements. Et il suffit de quelques aspérités ou reliefs dans le bitume pour que le train avant devienne l'esclave du différentiel autobloquant. Sans se soucier des trajectoires, celui- ci «visse» alors littéralement les roues au sol pour faire passer la charge. À défaut d'être le plus amusant de la production actuelle, le châssis de la MPS reste relativement plaisant et rigoureux en conduite dynamique.

Puissante, performante et toujours dotée d'un solide tempérament, la Mazda 3 MPS a tous les attributs - et aussi désormais l'allure! - d'une super-GTI. Les adeptes du modèle précédent ne seront pas déçus, même si, à nos yeux, l'alchimie semble avoir quelque peu perdu en intensité. Un temps isolée dans son rôle de traction furieuse, la 3 MPS n'est aujourd'hui plus seule en piste et il faut bien reconnaître que ses qualités majeures comme le rapport prix/équipement, l'habitabilité ou le confort ne sont pas celles qui pèsent le plus lourd dans la catégorie...