Le concept
McLaren a le vent en poupe. Avec pas moins de 15 modèles programmés d’ici à 2022, le «petit» constructeur anglais veut à court terme utiliser sa pleine capacité de production, soit 5.000 voitures par an. La 570S représente le best-seller de sa gamme. La logique voulait donc que les ingénieurs de Woking la proposent en Spider… comme ils l’ont fait il n’y a pas très longtemps pour la 650S: aujourd’hui, 50% des 650S sont vendues en version… Spider. C.Q.F.D.!
- Esthétique préservée
- Plaisir de conduite intact
- Faible supplément de poids
- Autonomie trop faible
- Remous de vent importants
- Réglages des sièges compliqués
Ce qui change
Avec 46 kg seulement de plus sur la balance que le coupé, la 570S Spider fait très fort! Pensez que pour la même opération, les concurrents - Porsche, Lamborghini, Mercedes ou Audi - ont besoin de 55 kg (Mercedes AMG-GT) à 120 kg (Lamborghini Huracan)! Une des grandes forces de McLaren est l’utilisation d’un châssis en fibre de carbone, qui assure une grande rigidité dès le départ. Peu de renforts ont donc été nécessaires pour la Spider. La rigidité est donc préservée. Le toit, comme celui des 650S et 675 LT, se décompose en deux panneaux en composite, amovibles électriquement en 15 s. Une petite vitre amovible sert de coupe-vent. Une fois le toit enlevé, elle ne peut s’abaisser que de 20%. Mais, toit fermé, elle est totalement amovible, histoire d’aérer un peu l’habitacle, mais surtout de permettre de mieux profiter du bruit du V8 biturbo.
Comment ça roule
En position centrale arrière, nous retrouvons toujours le V8 biturbo 3,8 litres maison. Avec 570 ch et 600 Nm entre 5000 et 6500 tr/min, il offre des prestations remarquables. Et le Spider ne concède rien en performances au Coupé: mêmes accélérations et même vitesse de pointe de 328 km/h (315 toit replié). La boîte 7 est un régal à utiliser. On oubliera assez vite le mode automatique – pratique quand même dans les embouteillages – pour utiliser les palettes fixes situées de part et d’autre de la colonne de direction. Mais le plus impressionnant est encore à venir: au volant, toit fermé, rien n’indique qu’on est à bord d’un spider. Pas la moindre trace d’un quelconque manque de rigidité, une précision toujours diabolique du train avant, léger mais incisif. On est loin des spiders au comportement cahotant du siècle dernier! Ici, le Spider reprend les suspensions du coupé: double triangulation, amortisseurs adaptatifs et barres antiroulis identiques! Comme dans le Coupé, on a le choix entre plusieurs modes: Normal, Sport et Track, que ce soit pour la gestion de la boîte à 2 embrayages et 7 rapports ou pour la réponse à l’accélérateur, la direction et la fermeté des suspensions. Même en position «Track», le Spider 570S trace la ligne de la trajectoire sans broncher, même si le revêtement n’est pas parfait.
Au volant, le poste de pilotage avancé favorise une magnifique visibilité sur la route. La position de conduite est parfaite grâce à des possibilités étendues de réglages – électriques, s’il vous plaît! – de la colonne de direction en hauteur et en profondeur. Par contre, mauvais point pour le réglage électrique des sièges, avec des boutons cachés et très peu intuitifs… Autre point gênant: l’écran central numérique très vertical qui, une fois le toit enlevé, est souvent illisible, du moins quand le soleil est présent…
Avec son poids contenu et ses disques de freins en carbone-céramique montés d’origine, la 570S Spider est plus que convaincante dans les phases de freinage. McLaren laisse la part belle au conducteur en n’abusant pas des aides à la conduite, mais le «brake steer» permet de réduire les amorces de sous-virage en appliquant la force de freinage sur la roue arrière intérieure. Traction Control et ESP – appelé ici Performance Traction Control (PTC) – viennent également en renfort, mais on peut retarder leur intervention en mode Dynamic, voire les mettre hors service…
Notre verdict
Cette McLaren 570S Spider est donc une belle réussite: elle égale en tous points le coupé, que ce soit en performance, en esthétique ou en confort, tout en offrant – pour 46 kg seulement – la possibilité de rouler toit enlevé. Bon, la différence de budget s’élève quand même à 25.000 €, soit 212.000 €, et ce prix n’est pas des plus concurrentiels face à une concurrence de plus en plus fournie: parmi les Mercedes AMG-GT, Audi R8, Aston Martin Vantage, Ferrari California, Porsche 991 Turbo S et autres Lamborghini Huracán, seules ces deux dernières sont plus chères. Mais une McLaren vaut bien mieux que l’image qu’elle donne pour l’instant en F1…
Dans cet article : McLaren, McLaren 570S
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