Premier essai / McLaren MP4-12C

À Portimão, au Portugal, quelques exemplaires de préproduction de la McLaren MP4-12C nous attendent sous le soleil méditerranéen pour quelques tours de piste... Ce qui impressionne d'emblée, à bord, c'est l'aspect très dépouillé du tableau de bord. Deux adultes peuvent parfaitement prendre leurs aises à bord, la largeur aux coudes étant étonnante vu la relative étroitesse extérieure. Par contre, les portes en élytres ne facilitent pas l'accès à bord d'un coupé très bas, puisque le toit n'est qu'à 1,12 m.

Moteur. Une pression sur le bouton ad hoc, le V8 biturbo à injection indirecte de 600 ch s'ébroue sans peine et se stabilise immédiatement sur un régime de ralenti très stable. On ne peut que remarquer alors l'incroyable confort de la suspension active, qui absorbe sans broncher et surtout sans les transmettre aux occupants nids-de-poule, raccords transversaux et autres joyeusetés. Malgré les 600 ch et les 600 Nm qui ne demandent qu'à s'exprimer derrière, la gestion de l'accélérateur et du double embrayage rend les évolutions à basse vitesse tout à fait envisageables, avec une docilité déconcertante.

C'est évidemment sur un circuit qu'elle s'exprime pleinement. La direction parfaitement calibrée, la position de conduite parfaite, l'ergonomie des différentes commandes et la très bonne visibilité vers l'avant mettent immédiatement en confiance. Tout est tellement intuitif. Il suffit de regarder dans la direction souhaitée et la voiture s'y engouffre avec une voracité rarement rencontrée. La McLaren devient d'une efficacité et d'une facilité de pilotage qui donnent un coup de vieux à tout ce qui roule tant l'homogénéité globale est difficile à prendre en défaut.

Cette McLaren MP4-12C est un engin unique, engendré par des hommes qui, depuis 30 ans, élèvent l'art de la perfection au rang de science. Leur coupé est tellement abouti qu'on leur pardonne cette pointe d'arrogance. Et si c'était seulement de l'enthousiasme et de la compétence ?