Le concept
Mercedes fait désormais les choses différemment pour ses coupés et cabriolets des segments D et E. En effet, alors que la Classe C et la Classe E faisaient cause commune – les coupés étaient identiques tandis que seule la E était déclinée en cabrio –, ce n’est plus le cas aujourd’hui, chaque modèle possédant ses propres déclinaisons. Et sa propre philosophie. Car au dynamisme de la C, le E oppose volontairement un statut supérieur. Et le confort qui va avec.
- Confort de marche
- Astuces et protection aux remous
- Construction sérieuse, insonorisation sous la capote
- Prix élevé
- Comportement un peu placide (poids)
- Sièges ventilant vite dépassés
Ce qui change
Le cabriolet Classe E reprend donc la structure modulaire hybride (alu-acier) du coupé et de la berline E, mais elle présente évidemment des renforts, notamment au niveau du bloc avant et du plancher pour pallier la perte du pavillon. D’autres mesures ont été prises pour améliorer le confort acoustique, comme le rainurage plus important du plancher et du tablier pour réduire la propagation des bruits de roulement. Le cabriolet est recouvert d’une capote en toile traditionnelle et qui est ici à 3 épaisseurs de série. L’opération est évidemment entièrement automatisée et elle s’effectue en 20 secondes, ce qui est un temps particulièrement court compte tenu que la capote vient se loger sous un capot spécifique. Les capotages/décapotages peuvent de surcroît d’effectuer en roulant jusqu’à 40 km/h. Mercedes propose l’Aircap de série (déflecteur qui se déploie au sommet du pare-brise et filet motorisé entres les sièges arrière), mais pas le chauffage de nuque Airscarf qui reste une option facturée 556,60 €. Pour ceux qui ne voyagent qu’à deux, un filet pare-vent traditionnel est proposé à 387,20 €. La E cabrio propose aussi un peu plus de place qu’à bord de la C cabriolet, mais pas dans des proportions extraordinaires toutefois car le dossier de banquette s’avère très droit et l’espace en largeur n’est pas des plus généreux.
Comment ça roule
Comme pour le coupé, l’offre mécanique est relativement réduite pour ce cabriolet puisqu’il n’y a que 5 propositions. Le programme commence avec le 200 essence (184 ch) et se poursuit avec les 300 (245 ch) et 400 (333 ch) en essence. Cette dernière est en outre d’office accompagnée de la transmission intégrale 4Matic, ce qui constitue une première pour la E cabriolet. En Diesel, le 220d (194 ch) et le 350d 4Matic constituent les seules possibilités. Par rapport à l’ancienne E, le nouveau cabriolet a pris ses aises : il a pris 12 cm en longueur dont 11 pour l’empattement pour une largeur accrue de 8 cm. Bonne nouvelle : les voies progressent aussi de près de 7 cm ce qui offre une empreinte routière plus efficace au modèle. Certes, celui-ci reste lourd et donc un peu pataud (1800 kg environ avec l’équipement embarqué), mais l’équilibre est au rendez-vous puisque la voiture tire naturellement vers la neutralité. Ce qui frappe surtout c’est le confort octroyé, surtout avec la suspension pilotée qui filtre magistralement le bitume. La protection aux remous est correcte pour un habitacle aussi ouvert sur l’extérieur, même lorsqu’on utilise pas le Aircap qui s’avère inélégant, mais aussi très bruyant dès que l’on atteint les 80-90km/h. Autre option intéressante : les sièges ventilant (à l’avant uniquement) même s’ils se montrent à la peine lorsque les température avoisinent les 30 degrés.
Budget/équipement
Près de 58.000 € pour une E cabriolet de base, on ne peut pas dire que le modèle est donné. D’autant qu’il faut encore ajouter la navigation (2900 €) et d’autres accessoires (sécurité par exemple) pour disposer d’une voiture complète. On notera que les approche-ceintures automatiques à l’avant sont livrés de série et que les dossiers arrière sont désormais rabattables de série selon un rapport 50/50 pour charger de longs objets. Les sièges arrière sont aussi chauffants, mais en option.
Les concurrentes
Parce qu’il n’y a pas de cabriolet au-dessus de l’A5, Audi ne propose aucune concurrence à la E Cabriolet. Ce n’est pas le cas de BMW qui vend toujours sa Série 6, mais à des tarifs qui avoisinent ceux de la S Cabriolet. Ce qui n’est évidemment pas du tout justifié, la base technique de la voiture étant bien celle de la Série 5. Bref, Mercedes s’offre un boulevard avec cette E cabriolet.
Notre verdict
Offre pratiquement unique dans cette catégorie, la E Cabriolet séduit par son côté confort et grand tourisme qui permet d’abattre les kilomètres à l’air libre dans un confort princier. On apprécie particulièrement la suspension très douce ainsi que la protection aux remous, des traits typiques d’une Mercedes découvrable et qui collent parfaitement avec l’idée d’une conduite au grand air.
Dans cet article : Mercedes-Benz, Mercedes-Benz Classe E
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